Les photos des poissons morts flottant à la surface des parcs à poissons. Crédit Facebook PAP
Papeete, le 6 novembre 2018 -Les associations L214, Tīa’i Fenua, Sea Shepherd, SPAP, ARPAP et la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement Te Ora Naho se sont regroupées au sein d'un collectif pour sauver les poissons du front de mer. Pour le collectif, les conditions dans lesquelles sont parqués les poissons "à l’endroit même où sont rejetées les eaux fluviales de la ville" sont "intolérables".
Il y a une quinzaine de jours, une photo de carangues mortes flottant dans les parcs à poissons du front de mer de Papeete avait fait le tour des réseaux sociaux. Choquées par cette situation, les associations L214, Tīa’i Fenua, Sea Shepherd, SPAP, ARPAP et la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement Te Ora Naho ont décidé de s'unir au sein d'un collectif pour alerter sur les conditions de vie des locataires de ces parcs, installés en 2015, et demander leur retrait.
Les poissons "évoluent dans des espaces confinés d’un mètre de profondeur. Ce semblant d’écosystème ne présente à ses pensionnaires aucun abri, aucune stimulation naturelle et un taux de luminosité complètement inadapté. Ces conditions ont des répercussions sur l’équilibre des écosystèmes aquatiques : modification des relations proie/prédateur, impact sur les chaines alimentaires, sur la qualité de l’eau, sans parler de la perte de repères qui engendre un stress profond", indique le collectif.
Il y a une quinzaine de jours, une photo de carangues mortes flottant dans les parcs à poissons du front de mer de Papeete avait fait le tour des réseaux sociaux. Choquées par cette situation, les associations L214, Tīa’i Fenua, Sea Shepherd, SPAP, ARPAP et la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement Te Ora Naho ont décidé de s'unir au sein d'un collectif pour alerter sur les conditions de vie des locataires de ces parcs, installés en 2015, et demander leur retrait.
Les poissons "évoluent dans des espaces confinés d’un mètre de profondeur. Ce semblant d’écosystème ne présente à ses pensionnaires aucun abri, aucune stimulation naturelle et un taux de luminosité complètement inadapté. Ces conditions ont des répercussions sur l’équilibre des écosystèmes aquatiques : modification des relations proie/prédateur, impact sur les chaines alimentaires, sur la qualité de l’eau, sans parler de la perte de repères qui engendre un stress profond", indique le collectif.
DES QU’IL PLEUT, IL Y A DES REJETS DANS LE PORT
Mais surtout, installés le long du front de mer de Papeete, ces parcs sont implantés "à l’endroit même où sont rejetées les eaux fluviales de la ville". Deux exutoires des eaux pluviales de la commune de Papeete se déversent dans la marina. Dès qu’il pleut, il y a des rejets dans le port. Cette pollution aurait certainement entraîné la mort des poissons fin octobre, comme le soulignait le port autonome dans un post facebook : "Les poissons de la marina de Papeete ont subi les conséquences des rejets polluants qui ont été déversés dans l’eau de mer par les exutoires de la ville de Papeete. Hier, onze carangues sont mortes asphyxiées sans doute à cause des rejets des eaux usées non traitées (mauvaises odeurs d’égouts) et d’autres déchets toxiques (eau blanchâtre près des cages). Des analyses étaient en cours afin de déterminer les causes de cette mortalité car les pollutions étouffent les écosystèmes (coraux et poissons) et impactent durablement l’environnement marin."
"JUSTE POUR LE PLAISIR DE QUELQUES PROMENEURS"
Face à cette situation, le collectif demande à avoir, dans les plus brefs délais, un retour transparent de ces analyses et surtout un bilan de ce projet à visée " expérimentale " démontrant son fondement éthique et responsable. A l'heure actuelle, le collectif n'a pas réussi à joindre le Port Autonome. "On veut juste des preuves que les poissons ne sont pas en danger et ne meurent pas pour le plaisir de quelques promeneurs ", explique Moea, membre du collectif. Joint par Tahiti infos, le Port autonome a indiqué qu'il communiquerait ultérieurement.