Sao Paulo, Brésil | AFP | mercredi 29/01/2020 - Une maladie et plusieurs accidents avaient forcé le célèbre pianiste brésilien Joao Carlos Martins à abandonner le piano en 2019. Mais grâce à des gants bioniques, les doigts du musicien dansent à nouveau sur le clavier.
En juin, le pianiste fêtera ses 80 ans et trois mois plus tard, il donnera un concert au Carnegie Hall pour le 60e anniversaire de sa première performance dans la prestigieuse salle new-yorkaise.
"Cela montre à des millions de personnes de 80 ans qu'elles peuvent avoir des buts et des objectifs", se réjouit cet interprète reconnu de Bach. Le Brésilien revient pourtant de loin.
A 18 ans, on lui diagnostique une dystonie focale, maladie qui provoque des spasmes musculaires involontaire et touche notamment ses mains.
Plus tard, il se blesse au coude lors d'un match de football. Une violente agression à la tête en Bulgarie lui laisse aussi des séquelles.
Il y a une vingtaine d'années, la maladie le contraint finalement à ne jouer que de la main gauche, puis peu à peu à n'utiliser que ses pouces.
Sans autre choix, il se tourne alors vers la direction d'orchestre, avant de faire ses adieux à la scène en février 2019.
Son salut vient alors d'un inventeur, Ubirata Costa, qui vient le voir un jour dans sa loge avec une paire de gants technologiques et l'espoir de lui redonner un peu de joie.
"Les gants ne fonctionnaient pas, mais je ne voulais pas être impoli, je l'ai invité à déjeuner", raconte Joao Carlos Martins.
A partir de là, Ubirata Costa commence à travailler sur de nouveaux prototypes de ces gants qui associent du néoprène à des pièces imprimées en 3D.
"J'ai déjà perdu le compte de combien j'en ai fait", explique le concepteur.
Joao Carlos Martins raconte comment, avant l'"apparition de ce fou avec ses gants", son quotidien se résumait à "se réveiller à 5H30", à vérifier que son nom n'était pas dans la nécrologie des journaux et à mémoriser des partitions -- il en connaît par coeur 15.000 -- car la maladie l'empêche de tourner les pages.
Grâce aux gants appareillés et à un robot venu d'Europe chargé de tourner les pages des partitions, Joao Carlos Martins peut à nouveau espérer se consacrer à son art.
"Maintenant je me réveille en écoutant de la musique (...) et je vais me coucher en l'écoutant travailler", raconte Carmen Martins, l'épouse du musicien.
Ce dernier, qui n'en a pas fini avec ses rêves, souhaite désormais transmettre sa passion en formant un orchestre avec des enfants de quartiers défavorisés.
En juin, le pianiste fêtera ses 80 ans et trois mois plus tard, il donnera un concert au Carnegie Hall pour le 60e anniversaire de sa première performance dans la prestigieuse salle new-yorkaise.
"Cela montre à des millions de personnes de 80 ans qu'elles peuvent avoir des buts et des objectifs", se réjouit cet interprète reconnu de Bach. Le Brésilien revient pourtant de loin.
A 18 ans, on lui diagnostique une dystonie focale, maladie qui provoque des spasmes musculaires involontaire et touche notamment ses mains.
Plus tard, il se blesse au coude lors d'un match de football. Une violente agression à la tête en Bulgarie lui laisse aussi des séquelles.
Il y a une vingtaine d'années, la maladie le contraint finalement à ne jouer que de la main gauche, puis peu à peu à n'utiliser que ses pouces.
Sans autre choix, il se tourne alors vers la direction d'orchestre, avant de faire ses adieux à la scène en février 2019.
Son salut vient alors d'un inventeur, Ubirata Costa, qui vient le voir un jour dans sa loge avec une paire de gants technologiques et l'espoir de lui redonner un peu de joie.
"Les gants ne fonctionnaient pas, mais je ne voulais pas être impoli, je l'ai invité à déjeuner", raconte Joao Carlos Martins.
A partir de là, Ubirata Costa commence à travailler sur de nouveaux prototypes de ces gants qui associent du néoprène à des pièces imprimées en 3D.
"J'ai déjà perdu le compte de combien j'en ai fait", explique le concepteur.
Joao Carlos Martins raconte comment, avant l'"apparition de ce fou avec ses gants", son quotidien se résumait à "se réveiller à 5H30", à vérifier que son nom n'était pas dans la nécrologie des journaux et à mémoriser des partitions -- il en connaît par coeur 15.000 -- car la maladie l'empêche de tourner les pages.
Grâce aux gants appareillés et à un robot venu d'Europe chargé de tourner les pages des partitions, Joao Carlos Martins peut à nouveau espérer se consacrer à son art.
"Maintenant je me réveille en écoutant de la musique (...) et je vais me coucher en l'écoutant travailler", raconte Carmen Martins, l'épouse du musicien.
Ce dernier, qui n'en a pas fini avec ses rêves, souhaite désormais transmettre sa passion en formant un orchestre avec des enfants de quartiers défavorisés.