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Un an après le tsunami : Un ballon de football nippon réapparaît de l’autre côté du Pacifique


Un an après le tsunami : Un ballon de football nippon réapparaît de l’autre côté du Pacifique
VANCOUVER, mercredi 25 avril 2012 (Flash d’Océanie) – Les habitants des côtes du Pacifique Nord-est n’en finissent pas de découvrir des débris réputés provenir du tsunami japonais du 11 mars 2011 : cette fois-ci, c’est un ballon de football qui a été identifié par un adolescent japonais de seize ans, après qu’il l’ai vu à la télévision, récupéré par un couple de Nord-américains, David and Yumi Baxter, résidant sur l’île de Middleton, au large de l’Alaska.
Misaki Murakami, collégien de la région de Rikuzentakata (l’une des régions les plus durement frappées par le tsunami), en voyant son ballon de football, a été affirmatif : il a immédiatement reconnu l’inscription figurant sur la balle, de la main de celui qui lui avait offerte, à savoir un message d’encouragement.
Les Middleton entendent désormais faire le voyage personnellement au Japon, en mai, pour rendre ce ballon miraculé à son propriétaire.


Le bateau fantôme

Un an après le tsunami : Un ballon de football nippon réapparaît de l’autre côté du Pacifique
Mi-mars 2012, déjà, c’est un bateau de pêche japonais d’une quinzaine de mètres, avec comme port d’attache enregistré la ville japonaise Hokkaido, qui avait ressurgi, à la dérive, au large des côtes canadiennes, dans l’Océan Pacifique.
Ce navire inhabité est réputé avoir été emporté par le tsunami qui a frappé la région de Fukushima le 11 mars 2011, déclenché par un énorme séisme de magnitude 8,9.
Il a depuis été coulé par les garde-côtes américains, qui considéraient cette épave flottante comme un danger pour la navigation dans la zone.
Le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 avaient fait plus de quinze mille victimes et déclenché l’un des plus graves incidents de l’histoire du nucléaire civil.
Ce navire japonais, retrouvé plus d’un an après le tsunami, aurait entre-temps dérivé à travers l’Océan Pacifique et a été repéré à quelque 1.500 kilomètres au Nord de Vancouver par un avion des gardes-côtes canadiens, dans le cadre d’une patrouille de routine au large des côtes de la Colombie Britannique.
Selon les observations aériennes, aucun signe de vie n’a été détecté à bord.
Le propriétaire japonais de ce bateau a pu être identifié et contacté.
Depuis le tsunami de mars 2011, plusieurs groupes des scientifiques se sont attachés à évaluer le volume de débris emportés par la mer.
Certains, dont ceux de l’université d’Hawaii, estiment cette quantité à pas moins de vingt cinq millions de tonnes, dont un à deux millions seraient détectables du fait qu’ils flottent encore à la surface de l’océan.
Mi-octobre 2011, un navire russe croisant dans la zone des îles Midway (à plus de trois mille kilomètres à l’Est des côtes japonaises) avait déjà repéré une énorme masse flottante composée, en vrac, de débris de maisons, de carcasses de voitures et de petits bateaux et d’une multitude d’appareils ménagers tels que des postes de télévision ou encore des réfrigérateurs.


Une île-dépotoir ?

Un an après le tsunami : Un ballon de football nippon réapparaît de l’autre côté du Pacifique
Entre-temps, une société japonaise a entrepris ces derniers jours d’étudier la possibilité de louer une île du Pacifique, possiblement inhabitée, pour s’en servir comme décharge où pourraient être amassés les débris du tsunami, au fuir et à mesure qu’ils seront récupérés.
Cette île pourrait se situer non loin de Saipan, capitale du territoire américain des Marianne du Nord, rapporte la presse nippone.
Une mission est prévue en vue de rencontrer le gouverneur territorial, Benigno Fitial afin de lui présenter le projet.
Il s’agirait uniquement de débris réputés non toxiques et non radioactifs, ont précisé les promoteurs.
L’une des îles plus aptes à recevoir cette affection pourrait être celle de Pagan, ou une de ses voisine, toutes inhabitées depuis les évacuations forcées par les éruptions des volcans sous-marins qui tapissent le sol dans cette zone.
Depuis, la seule utilité qu’on pu leur trouver les autorités du territoire a été de les transformer en gisement quasi-inépuisable de matériau de construction à base de pouzzolane, poussières volcaniques.
À partir de là, les voyages à destination de cette île pourraient se faire à plein dans les deux sens : à l’aller, un chargement de résidus et au retour, un chargement de pouzzolane, rapportait il y a quelques jours le quotidien Marianas Variety.

Lourdes factures

Début mars 2012, à l’approche du premier anniversaire de cette catastrophe naturelle, l’Organisation des Nations-Unies et le Japon ont annoncé ce qu’ils qualifient de « nouveau plan international pour la réduction des pertes lors des catastrophes naturelles ».
Les consultations font partie des préparations à la Conférence mondiale sur la réduction des catastrophes qui aura lieue au Japon en 2015, a précisé la Représentante spéciale pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlström.
Toujours début mars 2012, Mme Wahlström estimait que la seule catastrophe nippone du 11 mars 2011 a entraîné des dégâts d’un montant évalué à pas moins de 210 milliards de dollars US.
Au plan mondial, pour l’année 2011 entière, la facture s’élèverait à quelque 380 milliards de dollars US, selon les mêmes sources.
Dans cette facture sont également incorporés les deux énormes séismes qui ont ravagé la région de Canterbury (île du Sud de la Nouvelle-Zélande), les 4 septembre 2010 (magnitude 7) et 22 février 2011 (magnitude 6,3).
Alors que le premier de ces deux séismes n’avait pas fait de victimes, le second a causé la mort de plus de 180 personnes.

Mission septième continent sur le départ

Par ailleurs, le 1er mai 23012 , c’est un Français de 47 ans, l’explorateur Patrick Deixonne, qui devrait entamer une expédition destinée une nouvelle fois à sensibiliser l’opinion sur l’existence d’un véritable « septième continent », énorme masse flottante représentant six fois la France, faite de plastique et de déchets et qui dérivé, à tout moment, dans les eaux du Pacifique Nord-est.
Cette expédition se fera à bord de l’Élan, vieille goélette des années 1930, mais néanmoins dotées des technologies dernier cri en matière de localisation par satellite.
Cet ancien participant à des courses transatlantique en solitaire à l’aviron parle de « catastrophe écologique » nécessitant, selon lui, un témoignage in vivo.
Son expédition, prévue pour appareiller le 2 mai 2012 de San Diego (Californie) est placée sous l’égide de la Société des explorateurs français.
Elle devrait durer environ un mois, entre la Californie et Hawaii, lieu de concentration du gros de cette masse flottante.
Lien de cette expédition, en temps réel, à l’adresse suivante :
www.septiemecontinent.com

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 25 Avril 2012 à 05:36 | Lu 1119 fois