Kiev, Ukraine | AFP | lundi 29/08/2022 - Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) était en route lundi vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, où elle doit arriver dans les prochains jours après des semaines de bombardements et des craintes d'accident majeur.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, conduit lui-même cette mission, d'au moins une dizaine de personnes, pour l'inspection de la centrale occupée par l'armée russe sur la ligne de front, dans le sud de l'Ukraine.
"Le jour est venu, la mission de l'AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l'Ukraine et de la plus grande centrale d'Europe", a-t-il écrit sur Twitter, précisant que la mission arriverait sur place "plus tard cette semaine".
M. Grossi réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur les lieux, avertissant du "risque réel de catastrophe nucléaire".
"Cette mission sera la plus dure de l'histoire de l'AIEA en raison de l'activité de combat menée par la Russie sur le terrain", a estimé lundi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba en déplacement à Stockholm.
Préoccupation
Accusée par Kiev d'avoir positionné des pièces d'artillerie sur le territoire de la centrale pour pilonner ses positions, et de chercher à poser des obstacles "artificiellement" à la mission de l'AIEA, la Russie a affirmé se féliciter de la prochaine inspection.
"Nous attendions cette mission depuis longtemps. Nous considérons qu'elle est nécessaire", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, appelant à "faire pression sur la partie ukrainienne pour qu'elle cesse de mettre en danger le continent européen en bombardant la centrale".
L'opérateur ukrainien Energoatom a néanmoins affirmé que les forces russes, "se préparant à l'arrivée de la mission de l'AIEA, mettent la pression sur le personnel (ukrainien, ndlr) de la centrale pour les empêcher de révéler des preuves des crimes de l'occupant".
Dans une déclaration lundi, les pays du G7, "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire à Zaporijjia, ont demandé la garantie de l'accès "en toute liberté" du personnel de l'AIEA à la centrale.
"La souveraineté ukrainienne sur cette centrale ne doit pas être contestée", a lui aussi souligné le président français Emmanuel Macron, ajoutant, en recevant le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, que "la situation autour de la centrale de Zaporijjia est ce qui nous préoccupe le plus".
Energoatom souligne depuis samedi que la centrale "fonctionne avec le risque de violer les règles de sécurité en matière de radiations et d'incendie".
Par ailleurs, selon l'opérateur "10 habitants ont été blessés" dans des bombardements au cours des dernières 24 heures à Energodar, localité dont dépend la centrale. Parmi eux, quatre sont des employés de la centrale, selon Energoatom.
La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de bombarder les abords complexe, au bord du fleuve Dniepr, et de mettre le site en péril.
Le ministère russe de la Défense a encore affirmé lundi qu'un drone armé ukrainien avait été abattu au-dessus de la centrale, et que les forces ukrainiennes avaient tiré huit obus sur des zones résidentielles d'Energodar, dont deux à proximité de la centrale, faisant des blessés.
Kiev accuse en retour les forces russes de mettre en péril elles-mêmes les installations nucléaires.
"L'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", avait alerté samedi Energoatom.
Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés.
Comprimés d'iode
Par ailleurs, la mairie de Zaporijjia a indiqué distribuer depuis le 23 août des comprimés d'iode aux habitants dans un rayon de 50 km autour de la centrale, conformément aux instructions du ministère de la Santé, tout en soulignant que l'iode ne devait être pris qu'en cas d'alerte aux radiations.
Sous la pression internationale, la Russie a dû accepter une mission passant par l'Ukraine et non par les territoires qu'elle contrôle, ce qu'elle exigeait auparavant.
Après l'adoption de sanctions économiques et personnelles contre les membres du régime russe, les ministres européens des Affaires étrangères, qui doivent se réunir mardi et mercredi à Prague, vont étudier la suspension d'un accord de 2007 prévoyant des facilités de délivrance de visas de court séjour aux ressortissants russes, a indiqué lundi à l'AFP un diplomate européen.
Parallèlement, les combats se poursuivaient dans l'est et le sud du pays.
Les autorités locales évoquent notamment des bombardements nocturnes dans les régions de Kharkiv (nord-est), Mykolaïev (sud), et Dniepropetrovsk (centre). Le gouverneur de cette dernière région, Valentyn Reznichenko, a annoncé lundi, sur son compte Telegram la mort d'une personne dans les derniers bombardements.
Dans son allocution quotidienne, M. Zelensky a dit vouloir reprendre "toutes les régions sous occupation russe", y compris la Crimée, annexée par la Russie en 2014.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, conduit lui-même cette mission, d'au moins une dizaine de personnes, pour l'inspection de la centrale occupée par l'armée russe sur la ligne de front, dans le sud de l'Ukraine.
"Le jour est venu, la mission de l'AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l'Ukraine et de la plus grande centrale d'Europe", a-t-il écrit sur Twitter, précisant que la mission arriverait sur place "plus tard cette semaine".
M. Grossi réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur les lieux, avertissant du "risque réel de catastrophe nucléaire".
"Cette mission sera la plus dure de l'histoire de l'AIEA en raison de l'activité de combat menée par la Russie sur le terrain", a estimé lundi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba en déplacement à Stockholm.
Préoccupation
Accusée par Kiev d'avoir positionné des pièces d'artillerie sur le territoire de la centrale pour pilonner ses positions, et de chercher à poser des obstacles "artificiellement" à la mission de l'AIEA, la Russie a affirmé se féliciter de la prochaine inspection.
"Nous attendions cette mission depuis longtemps. Nous considérons qu'elle est nécessaire", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, appelant à "faire pression sur la partie ukrainienne pour qu'elle cesse de mettre en danger le continent européen en bombardant la centrale".
L'opérateur ukrainien Energoatom a néanmoins affirmé que les forces russes, "se préparant à l'arrivée de la mission de l'AIEA, mettent la pression sur le personnel (ukrainien, ndlr) de la centrale pour les empêcher de révéler des preuves des crimes de l'occupant".
Dans une déclaration lundi, les pays du G7, "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire à Zaporijjia, ont demandé la garantie de l'accès "en toute liberté" du personnel de l'AIEA à la centrale.
"La souveraineté ukrainienne sur cette centrale ne doit pas être contestée", a lui aussi souligné le président français Emmanuel Macron, ajoutant, en recevant le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, que "la situation autour de la centrale de Zaporijjia est ce qui nous préoccupe le plus".
Energoatom souligne depuis samedi que la centrale "fonctionne avec le risque de violer les règles de sécurité en matière de radiations et d'incendie".
Par ailleurs, selon l'opérateur "10 habitants ont été blessés" dans des bombardements au cours des dernières 24 heures à Energodar, localité dont dépend la centrale. Parmi eux, quatre sont des employés de la centrale, selon Energoatom.
La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de bombarder les abords complexe, au bord du fleuve Dniepr, et de mettre le site en péril.
Le ministère russe de la Défense a encore affirmé lundi qu'un drone armé ukrainien avait été abattu au-dessus de la centrale, et que les forces ukrainiennes avaient tiré huit obus sur des zones résidentielles d'Energodar, dont deux à proximité de la centrale, faisant des blessés.
Kiev accuse en retour les forces russes de mettre en péril elles-mêmes les installations nucléaires.
"L'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", avait alerté samedi Energoatom.
Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés.
Comprimés d'iode
Par ailleurs, la mairie de Zaporijjia a indiqué distribuer depuis le 23 août des comprimés d'iode aux habitants dans un rayon de 50 km autour de la centrale, conformément aux instructions du ministère de la Santé, tout en soulignant que l'iode ne devait être pris qu'en cas d'alerte aux radiations.
Sous la pression internationale, la Russie a dû accepter une mission passant par l'Ukraine et non par les territoires qu'elle contrôle, ce qu'elle exigeait auparavant.
Après l'adoption de sanctions économiques et personnelles contre les membres du régime russe, les ministres européens des Affaires étrangères, qui doivent se réunir mardi et mercredi à Prague, vont étudier la suspension d'un accord de 2007 prévoyant des facilités de délivrance de visas de court séjour aux ressortissants russes, a indiqué lundi à l'AFP un diplomate européen.
Parallèlement, les combats se poursuivaient dans l'est et le sud du pays.
Les autorités locales évoquent notamment des bombardements nocturnes dans les régions de Kharkiv (nord-est), Mykolaïev (sud), et Dniepropetrovsk (centre). Le gouverneur de cette dernière région, Valentyn Reznichenko, a annoncé lundi, sur son compte Telegram la mort d'une personne dans les derniers bombardements.
Dans son allocution quotidienne, M. Zelensky a dit vouloir reprendre "toutes les régions sous occupation russe", y compris la Crimée, annexée par la Russie en 2014.