Kramatorsk, Ukraine | AFP | mercredi 28/06/2023 - Au moins dix personnes sont mortes et 61 ont été blessées dans une frappe russe mardi contre un restaurant populaire de Kramatorsk, grande ville de l'Est de l'Ukraine encore contrôlée par Kiev, ont annoncé mercredi les autorités.
"Dix personnes ont été tuées et 61 blessées par l'attaque russe sur Kramatorsk", a indiqué la police ukrainienne sur Facebook.
Trois mineurs figurent parmi les morts et un enfant né en 2022 parmi les blessés, selon le Service des situations d'urgence, qui a précisé que les opérations de sauvetage se poursuivent et que sept personnes ont été sorties des décombres en vie.
Selon la police, la Russie a tiré deux missiles sol-air S-300 sur Kramatorsk, qui comptait 150.000 habitants avant la guerre, entrée dans son seizième mois.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que la Russie ne frappait en Ukraine que des "installations qui sont liées d'une manière ou d'une autre à des infrastructures militaires".
La frappe a détruit le restaurant Ria Pizza, un établissement du centre ville apprécié des journalistes, travailleurs humanitaires et des soldats. Des médias ukrainiens ont évoqué la présence d'instructeurs militaires étrangers en ville.
Trois personnalités colombiennes, le célèbre écrivain Hector Abad, l'homme politique Sergio Jaramillo et la journaliste Catalina Gomez, correspondante en Ukraine du quotidien El Tiempo, ont été légèrement blessées alors qu'ils dînaient dans le restaurant avec l'écrivaine ukrainienne Victoria Amelina, selon un communiqué signé par MM. Abad et Jaramillo.
Romancière blessée
Cette dernière, une romancière de 37 ans, "est quant à elle dans un état critique, blessée au crâne", ajoute le texte.
Outre le restaurant, des appartements, des commerces, des voitures, un bureau de poste et plusieurs autres bâtiments ont subi des dégâts, selon le Parquet ukrainien.
Une journaliste de l'AFP sur les lieux de la frappe a vu des ambulances, la police, des soldats et le maire de la ville près de ce restaurant, devant lequel s'est rassemblée une foule d'habitants.
Un chef cuisinier à l'uniforme couvert de poussière, Rouslan, 32 ans, a expliqué qu'il "y avait pas mal de monde" dans le restaurant au moment de la frappe, en pointant le ciel du doigt: "j'ai eu de la chance".
Important noeud ferroviaire et abritant des sites militaires, Kramatorsk est très régulièrement visée par des bombardements russes.
Le plus meurtrier a été celui de la gare, frappée en avril 2022, qui avait fait 61 morts et plus de 160 blessés quelques semaines après le début de l'invasion russe et au moment où une foule de civils tentaient de quitter la ville.
Prigojine au Bélarus
De l'autre côté du front, le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a été accueilli mardi au Bélarus dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa spectaculaire rébellion en Russie, a annoncé le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
M. Loukachenko a assuré avoir déconseillé au président russe Vladimir Poutine de "buter" M. Prigojine et estimé que le Bélarus pourrait profiter de l'"expérience" des combattants de Wagner qui viendront s'y réfugier.
Le tempétueux patron de Wagner s'était volatilisé depuis l'annonce de la fin de sa rébellion samedi soir, après 24 heures de chaos qui ont vu ses hommes s'emparer de bases militaires et marcher sur Moscou, avant de faire soudain volte-face.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a mis en garde Moscou et Minsk contre toute "menace" qu'engendrerait la présence du patron de Wagner au Bélarus, frontalier avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, trois pays membres de l'Alliance.
Si l'onde de choc de la révolte conduite par les hommes d'Evguéni Prigojine reste à mesurer, le Kremlin a d'ores et déjà nié que le président russe Vladimir Poutine soit sorti affaibli de cette crise, pourtant la pire en plus de deux décennies de règne.
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a au contraire estimé mardi que la population n'avait pas soutenu M. Poutine et que le maître du Kremlin représentant une "menace pour la Russie".
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a minimisé l'impact sur le conflit des divisions internes exposées en Russie par la mutinerie.
"Malheureusement, Prigojine a laissé trop vite tomber. Donc il n'y a pas eu assez de temps pour que cet effet démoralisateur pénètre dans les tranchées", a dit M. Kouleba sur CNN.
"Dix personnes ont été tuées et 61 blessées par l'attaque russe sur Kramatorsk", a indiqué la police ukrainienne sur Facebook.
Trois mineurs figurent parmi les morts et un enfant né en 2022 parmi les blessés, selon le Service des situations d'urgence, qui a précisé que les opérations de sauvetage se poursuivent et que sept personnes ont été sorties des décombres en vie.
Selon la police, la Russie a tiré deux missiles sol-air S-300 sur Kramatorsk, qui comptait 150.000 habitants avant la guerre, entrée dans son seizième mois.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que la Russie ne frappait en Ukraine que des "installations qui sont liées d'une manière ou d'une autre à des infrastructures militaires".
La frappe a détruit le restaurant Ria Pizza, un établissement du centre ville apprécié des journalistes, travailleurs humanitaires et des soldats. Des médias ukrainiens ont évoqué la présence d'instructeurs militaires étrangers en ville.
Trois personnalités colombiennes, le célèbre écrivain Hector Abad, l'homme politique Sergio Jaramillo et la journaliste Catalina Gomez, correspondante en Ukraine du quotidien El Tiempo, ont été légèrement blessées alors qu'ils dînaient dans le restaurant avec l'écrivaine ukrainienne Victoria Amelina, selon un communiqué signé par MM. Abad et Jaramillo.
Romancière blessée
Cette dernière, une romancière de 37 ans, "est quant à elle dans un état critique, blessée au crâne", ajoute le texte.
Outre le restaurant, des appartements, des commerces, des voitures, un bureau de poste et plusieurs autres bâtiments ont subi des dégâts, selon le Parquet ukrainien.
Une journaliste de l'AFP sur les lieux de la frappe a vu des ambulances, la police, des soldats et le maire de la ville près de ce restaurant, devant lequel s'est rassemblée une foule d'habitants.
Un chef cuisinier à l'uniforme couvert de poussière, Rouslan, 32 ans, a expliqué qu'il "y avait pas mal de monde" dans le restaurant au moment de la frappe, en pointant le ciel du doigt: "j'ai eu de la chance".
Important noeud ferroviaire et abritant des sites militaires, Kramatorsk est très régulièrement visée par des bombardements russes.
Le plus meurtrier a été celui de la gare, frappée en avril 2022, qui avait fait 61 morts et plus de 160 blessés quelques semaines après le début de l'invasion russe et au moment où une foule de civils tentaient de quitter la ville.
Prigojine au Bélarus
De l'autre côté du front, le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine a été accueilli mardi au Bélarus dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa spectaculaire rébellion en Russie, a annoncé le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
M. Loukachenko a assuré avoir déconseillé au président russe Vladimir Poutine de "buter" M. Prigojine et estimé que le Bélarus pourrait profiter de l'"expérience" des combattants de Wagner qui viendront s'y réfugier.
Le tempétueux patron de Wagner s'était volatilisé depuis l'annonce de la fin de sa rébellion samedi soir, après 24 heures de chaos qui ont vu ses hommes s'emparer de bases militaires et marcher sur Moscou, avant de faire soudain volte-face.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a mis en garde Moscou et Minsk contre toute "menace" qu'engendrerait la présence du patron de Wagner au Bélarus, frontalier avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, trois pays membres de l'Alliance.
Si l'onde de choc de la révolte conduite par les hommes d'Evguéni Prigojine reste à mesurer, le Kremlin a d'ores et déjà nié que le président russe Vladimir Poutine soit sorti affaibli de cette crise, pourtant la pire en plus de deux décennies de règne.
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a au contraire estimé mardi que la population n'avait pas soutenu M. Poutine et que le maître du Kremlin représentant une "menace pour la Russie".
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a minimisé l'impact sur le conflit des divisions internes exposées en Russie par la mutinerie.
"Malheureusement, Prigojine a laissé trop vite tomber. Donc il n'y a pas eu assez de temps pour que cet effet démoralisateur pénètre dans les tranchées", a dit M. Kouleba sur CNN.