Kiev, Ukraine | AFP | mardi 15/11/2022 - La capitale et d'autres villes ukrainiennes ont été touchées mardi par de nouvelles frappes russes, les premières depuis mi-octobre, quelques jours après une humiliante retraite des forces russes dans le sud du pays et en plein sommet du G20 en Indonésie.
Les sirènes d'alerte de la défense antiaérienne ont retenti dans toute l'Ukraine peu avant 15H30 (13H30 GMT). Quelques minutes plus tard, des explosions ont été entendues à Kiev, Lviv (ouest) et Kharkiv (nord-est).
A la suite de ces bombardements, l'électricité a été coupée dans plusieurs régions du pays, ont indiqué les autorités ukrainiennes.
"Attaque sur la capitale: selon des informations préliminaires, deux immeubles résidentiels ont été touchés dans le district de Petchersk. Plusieurs missiles ont été abattus par la défense aérienne au-dessus de Kiev", a indiqué peu après sur Telegram le maire, Vitali Klitschko.
Un responsable de l'administration présidentielle ukrainienne a publié une vidéo montrant un immeuble de cinq étages en flammes.
D'autres villes ont été visées ailleurs dans le pays.
Dans le nord-est, "attaque au missile contre le district d'Industrialniï à Kharkiv", a indiqué sur Telegram Igor Terekhov, maire de la deuxième ville d'Ukraine. Et dans l'ouest, "des explosions se font entendre à Lviv. Restez tous à l'abri !", a exhorté sur Telegram son homologue de Lviv, Andriï Sadovy, qui a précisé qu'"une partie de la ville (était) sans électricité".
Aucun bilan n'a été rendu public dans l'immédiat.
Les précédentes frappes ayant visé la capitale ukrainienne remontent au 10 et 17 octobre, et avaient avant tout visé, comme ailleurs dans le pays, les infrastructures énergétiques ukrainiennes, afin de priver la population d'électricité à l'approche de l'hiver.
A l'époque, Moscou avait justifié ces frappes "massives" par la destruction partielle du pont reliant la Russie à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Cette fois-ci, les frappes ont visé Kiev quatre jours après l'humiliant retrait des forces russes du nord de la région de Kherson, dont sa capitale éponyme, après près de neuf mois d'occupation.
Nouveau repli russe
Le Kremlin a du s'y résoudre du fait d'une contre-offensive ukrainienne galvanisée par les armes livrées par les Occidentaux. Il avait déjà dû se replier du nord du pays au printemps, puis du nord-est en septembre.
Signe de ses difficultés sur le terrain, les autorités d'occupation dans la région de Kherson, dont Moscou revendique l'annexion, ont dû abandonner une nouvelle ville, Nova Kakhovka, accusant les forces de Kiev de la bombarder.
Cette ville est située sur la rive gauche (orientale) du Dniepr, où les forces russes s'étaient repliées la semaine dernière faute de pouvoir tenir la rive droite (occidentale).
L'occupation russe n'indique pas cependant si l'armée russe reste déployée dans la cité ou si elle se replie également.
Après le retrait russe le 11 novembre de la rive droite du Dniepr, "Nova Kakhovka s'est retrouvé sous le feu direct de l'artillerie lourde et des mortiers des forces armées ukrainiennes", a déclaré l'administration d'occupation.
"La vie dans la ville est devenue dangereuse", a-t-elle ajouté, affirmant que des "milliers" d'habitants l'avaient quittée.
Cette ville est située à proximité du barrage hydroélectrique de Kakhovka, pris par les Russes au début de leur offensive contre l'Ukraine fin février et d'une grande importance pour alimenter en eau la péninsule de Crimée, située plus au sud.
Construit en 1956, pendant la période soviétique, ce barrage hydroélectrique permet d'envoyer de l'eau dans le canal de Crimée du Nord.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par le passé accusé les forces de Moscou d'avoir "miné" le barrage et les unités de la centrale, ajoutant que si l'ouvrage explosait, "plus de 80 localités" seraient inondées.
Selon Kiev, une destruction de cette infrastructure aurait aussi un impact sur l'approvisionnement en eau de tout le sud de l'Ukraine et pourrait affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui puise son eau dans le lac artificiel de 18 millions de mètres cubes du barrage.
Intransigeance de Moscou au G20
Selon le chef de l'occupation russe à Kherson, Vladimir Saldo, le barrage hydroélectrique "ne produit plus au jour d'aujourd'hui d'électricité car il n'y en a pas la nécessité".
Sur le front diplomatique, les dirigeants de nombreux pays du G20, qui réunit les plus grandes puissances économiques de la planète, ont tenté d'accentuer la pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à sa guerre.
Mais Moscou, qui y avait dépêché son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov en Indonésie, le président russe Vladimir Poutine n'ayant pas voulu faire le déplacement, n'a donné aucun signe de vouloir cesser ses attaques.
Le ministre russe a accusé l'Ukraine d'empêcher la tenue de négociations de paix en réclamant que les troupes russes quittent son territoire.
"Tous les problèmes proviennent de la partie ukrainienne qui refuse catégoriquement des négociations et avance des revendications manifestement irréalistes", a-t-il déploré.
Les sirènes d'alerte de la défense antiaérienne ont retenti dans toute l'Ukraine peu avant 15H30 (13H30 GMT). Quelques minutes plus tard, des explosions ont été entendues à Kiev, Lviv (ouest) et Kharkiv (nord-est).
A la suite de ces bombardements, l'électricité a été coupée dans plusieurs régions du pays, ont indiqué les autorités ukrainiennes.
"Attaque sur la capitale: selon des informations préliminaires, deux immeubles résidentiels ont été touchés dans le district de Petchersk. Plusieurs missiles ont été abattus par la défense aérienne au-dessus de Kiev", a indiqué peu après sur Telegram le maire, Vitali Klitschko.
Un responsable de l'administration présidentielle ukrainienne a publié une vidéo montrant un immeuble de cinq étages en flammes.
D'autres villes ont été visées ailleurs dans le pays.
Dans le nord-est, "attaque au missile contre le district d'Industrialniï à Kharkiv", a indiqué sur Telegram Igor Terekhov, maire de la deuxième ville d'Ukraine. Et dans l'ouest, "des explosions se font entendre à Lviv. Restez tous à l'abri !", a exhorté sur Telegram son homologue de Lviv, Andriï Sadovy, qui a précisé qu'"une partie de la ville (était) sans électricité".
Aucun bilan n'a été rendu public dans l'immédiat.
Les précédentes frappes ayant visé la capitale ukrainienne remontent au 10 et 17 octobre, et avaient avant tout visé, comme ailleurs dans le pays, les infrastructures énergétiques ukrainiennes, afin de priver la population d'électricité à l'approche de l'hiver.
A l'époque, Moscou avait justifié ces frappes "massives" par la destruction partielle du pont reliant la Russie à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Cette fois-ci, les frappes ont visé Kiev quatre jours après l'humiliant retrait des forces russes du nord de la région de Kherson, dont sa capitale éponyme, après près de neuf mois d'occupation.
Nouveau repli russe
Le Kremlin a du s'y résoudre du fait d'une contre-offensive ukrainienne galvanisée par les armes livrées par les Occidentaux. Il avait déjà dû se replier du nord du pays au printemps, puis du nord-est en septembre.
Signe de ses difficultés sur le terrain, les autorités d'occupation dans la région de Kherson, dont Moscou revendique l'annexion, ont dû abandonner une nouvelle ville, Nova Kakhovka, accusant les forces de Kiev de la bombarder.
Cette ville est située sur la rive gauche (orientale) du Dniepr, où les forces russes s'étaient repliées la semaine dernière faute de pouvoir tenir la rive droite (occidentale).
L'occupation russe n'indique pas cependant si l'armée russe reste déployée dans la cité ou si elle se replie également.
Après le retrait russe le 11 novembre de la rive droite du Dniepr, "Nova Kakhovka s'est retrouvé sous le feu direct de l'artillerie lourde et des mortiers des forces armées ukrainiennes", a déclaré l'administration d'occupation.
"La vie dans la ville est devenue dangereuse", a-t-elle ajouté, affirmant que des "milliers" d'habitants l'avaient quittée.
Cette ville est située à proximité du barrage hydroélectrique de Kakhovka, pris par les Russes au début de leur offensive contre l'Ukraine fin février et d'une grande importance pour alimenter en eau la péninsule de Crimée, située plus au sud.
Construit en 1956, pendant la période soviétique, ce barrage hydroélectrique permet d'envoyer de l'eau dans le canal de Crimée du Nord.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par le passé accusé les forces de Moscou d'avoir "miné" le barrage et les unités de la centrale, ajoutant que si l'ouvrage explosait, "plus de 80 localités" seraient inondées.
Selon Kiev, une destruction de cette infrastructure aurait aussi un impact sur l'approvisionnement en eau de tout le sud de l'Ukraine et pourrait affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui puise son eau dans le lac artificiel de 18 millions de mètres cubes du barrage.
Intransigeance de Moscou au G20
Selon le chef de l'occupation russe à Kherson, Vladimir Saldo, le barrage hydroélectrique "ne produit plus au jour d'aujourd'hui d'électricité car il n'y en a pas la nécessité".
Sur le front diplomatique, les dirigeants de nombreux pays du G20, qui réunit les plus grandes puissances économiques de la planète, ont tenté d'accentuer la pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à sa guerre.
Mais Moscou, qui y avait dépêché son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov en Indonésie, le président russe Vladimir Poutine n'ayant pas voulu faire le déplacement, n'a donné aucun signe de vouloir cesser ses attaques.
Le ministre russe a accusé l'Ukraine d'empêcher la tenue de négociations de paix en réclamant que les troupes russes quittent son territoire.
"Tous les problèmes proviennent de la partie ukrainienne qui refuse catégoriquement des négociations et avance des revendications manifestement irréalistes", a-t-il déploré.