Kharkiv, Ukraine | AFP | vendredi 06/10/2023 - Un bombardement russe a tué vendredi un enfant de 10 ans et sa grand-mère et blessé au moins 28 personnes à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, au lendemain - dans la même région - de l'une des frappes les plus meurtrières de la guerre pour les civils.
"Le corps d'un enfant de 10 ans a été retrouvé dans les décombres", a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko, ajoutant ensuite que sa grand-mère était également décédée.
Le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, a fait état de son côté d'au moins 28 blessés, dont un bébé de onze mois qui fait partie de la même famille que les deux victimes.
Deux immeubles ont été endommagés et un bâtiment résidentiel de trois étages détruit, la police indiquant que deux missiles balistiques Iskander ont frappé ces édifices.
Un photographe de l'AFP a vu ce qui semble être le fragment de l'un des missiles au fond d'un gros cratère dans une rue du centre-ville. De nombreux débris jonchent les rues où des véhicules civils sont retournés ou calcinés.
Plus tard, M. Synegoubov a indiqué qu'un immeuble résidentiel avait été bombardé à Vovchansk, une ville proche de la frontière russe que les forces ukrainiennes ont reprise il y a un an. Un homme âgé a subi de "graves brûlures" et deux femmes ont été blessées.
La veille, au moins 52 personnes, dont un enfant de six ans, sont mortes dans le bombardement à Groza, dans la région de Kharkiv, où les habitants étaient rassemblés en marge des funérailles d'un soldat, selon un nouveau bilan du gouverneur.
L'attaque a touché ce village en plein jour, détruisant un magasin et un café situés dans le même bâtiment et où se trouvaient une soixantaine de personnes.
Vendredi matin, des pompiers déblayaient les gravats, munis de pelles et de pelleteuses.
Dans le cimetière à l'entrée du village, Oleksiï est venu avec des membres de sa famille pour délimiter l'emplacement des tombes où seront enterrés son frère et sa belle soeur, tués dans la frappe.
"Je ne sais pas quand on pourra les enterrer. Le corps de mon frère était entier, mais celui de sa femme n'avait pas de tête", dit-il à l'AFP.
Dans une allée, la tombe du soldat Andriï Kozyr est couverte de fleurs et surmontée d'un drapeau ukrainien. Les habitants qui avaient participé à ses funérailles s'étaient rassemblés dans un café visé par la frappe.
"Tous ceux qui étaient aux funérailles sont morts. Ça s'est passé juste après que les gens sont rentrés dans le café", raconte Valentina Koziïenko, 73 ans, qui habite en face.
Et de s'interroger: "Comment les Russes ont-ils su qu'il y avait autant de gens là? Peut-être que quelqu'un leur a dit."
Soutien à l'Ukraine
La frappe sur Groza a été dénoncée par la communauté internationale, qui a appelé à cesser les attaques contre les civils.
Selon l'ONU, "tout porte à croire" que c'est bien un missile russe qui a frappé le village qui comptait 330 âmes avant le drame.
Interrogé sur l'attaque, le Kremlin a affirmé vendredi ne frapper que des "cibles militaires".
Pour le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, ces "atrocités prouvent que le soutien mondial à l'Ukraine doit être maintenu et renforcé". "L'affaiblir ne ferait qu'entraîner davantage de crimes de guerre de ce type", a-t-il déclaré vendredi.
La question de l'aide à l'Ukraine est brûlante: à cause d'une crise politique à Washington, le flot de fonds et d'armement venu des Etats-Unis pourrait se tarir, ce qui inquiète Kiev et ses alliés occidentaux.
D'autant que l'hiver approche, et que l'Ukraine dit avoir besoin de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour empêcher la Russie de détruire ses infrastructures énergétiques, comme elle l'avait fait l'année dernière pour plonger la population dans le noir et le froid.
L'armée russe a en outre envoyé dans la nuit de jeudi à vendredi de nouveaux essaims de drones d'attaque pour frapper le centre, le Nord-Est et le Sud de l'Ukraine.
Kiev a affirmé avoir abattu au cours de la nuit 25 des 33 drones Shahed 131/136 de fabrication iranienne, à travers le pays.
Le gouverneur de la région d'Odessa (sud), Oleg Kiper avait indiqué que des drones avaient endommagé un grenier à grain dans le port d'Izmaïl et mis le feu à neuf camions.
Ce port du Danube, régulièrement visé par les forces russes, est important pour l'Ukraine car il sert aux exportations de produits agricoles, notamment de blé.
La Russie mène toutes les nuits des frappes contre l'Ukraine, usant de drones et de missiles.
Par ailleurs, Kiev a indiqué vendredi avoir récupéré les corps de 64 soldats morts en Russie en échange d'un nombre non précisé de corps de soldats russes.
"Le corps d'un enfant de 10 ans a été retrouvé dans les décombres", a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko, ajoutant ensuite que sa grand-mère était également décédée.
Le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, a fait état de son côté d'au moins 28 blessés, dont un bébé de onze mois qui fait partie de la même famille que les deux victimes.
Deux immeubles ont été endommagés et un bâtiment résidentiel de trois étages détruit, la police indiquant que deux missiles balistiques Iskander ont frappé ces édifices.
Un photographe de l'AFP a vu ce qui semble être le fragment de l'un des missiles au fond d'un gros cratère dans une rue du centre-ville. De nombreux débris jonchent les rues où des véhicules civils sont retournés ou calcinés.
Plus tard, M. Synegoubov a indiqué qu'un immeuble résidentiel avait été bombardé à Vovchansk, une ville proche de la frontière russe que les forces ukrainiennes ont reprise il y a un an. Un homme âgé a subi de "graves brûlures" et deux femmes ont été blessées.
La veille, au moins 52 personnes, dont un enfant de six ans, sont mortes dans le bombardement à Groza, dans la région de Kharkiv, où les habitants étaient rassemblés en marge des funérailles d'un soldat, selon un nouveau bilan du gouverneur.
L'attaque a touché ce village en plein jour, détruisant un magasin et un café situés dans le même bâtiment et où se trouvaient une soixantaine de personnes.
Vendredi matin, des pompiers déblayaient les gravats, munis de pelles et de pelleteuses.
Dans le cimetière à l'entrée du village, Oleksiï est venu avec des membres de sa famille pour délimiter l'emplacement des tombes où seront enterrés son frère et sa belle soeur, tués dans la frappe.
"Je ne sais pas quand on pourra les enterrer. Le corps de mon frère était entier, mais celui de sa femme n'avait pas de tête", dit-il à l'AFP.
Dans une allée, la tombe du soldat Andriï Kozyr est couverte de fleurs et surmontée d'un drapeau ukrainien. Les habitants qui avaient participé à ses funérailles s'étaient rassemblés dans un café visé par la frappe.
"Tous ceux qui étaient aux funérailles sont morts. Ça s'est passé juste après que les gens sont rentrés dans le café", raconte Valentina Koziïenko, 73 ans, qui habite en face.
Et de s'interroger: "Comment les Russes ont-ils su qu'il y avait autant de gens là? Peut-être que quelqu'un leur a dit."
Soutien à l'Ukraine
La frappe sur Groza a été dénoncée par la communauté internationale, qui a appelé à cesser les attaques contre les civils.
Selon l'ONU, "tout porte à croire" que c'est bien un missile russe qui a frappé le village qui comptait 330 âmes avant le drame.
Interrogé sur l'attaque, le Kremlin a affirmé vendredi ne frapper que des "cibles militaires".
Pour le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, ces "atrocités prouvent que le soutien mondial à l'Ukraine doit être maintenu et renforcé". "L'affaiblir ne ferait qu'entraîner davantage de crimes de guerre de ce type", a-t-il déclaré vendredi.
La question de l'aide à l'Ukraine est brûlante: à cause d'une crise politique à Washington, le flot de fonds et d'armement venu des Etats-Unis pourrait se tarir, ce qui inquiète Kiev et ses alliés occidentaux.
D'autant que l'hiver approche, et que l'Ukraine dit avoir besoin de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour empêcher la Russie de détruire ses infrastructures énergétiques, comme elle l'avait fait l'année dernière pour plonger la population dans le noir et le froid.
L'armée russe a en outre envoyé dans la nuit de jeudi à vendredi de nouveaux essaims de drones d'attaque pour frapper le centre, le Nord-Est et le Sud de l'Ukraine.
Kiev a affirmé avoir abattu au cours de la nuit 25 des 33 drones Shahed 131/136 de fabrication iranienne, à travers le pays.
Le gouverneur de la région d'Odessa (sud), Oleg Kiper avait indiqué que des drones avaient endommagé un grenier à grain dans le port d'Izmaïl et mis le feu à neuf camions.
Ce port du Danube, régulièrement visé par les forces russes, est important pour l'Ukraine car il sert aux exportations de produits agricoles, notamment de blé.
La Russie mène toutes les nuits des frappes contre l'Ukraine, usant de drones et de missiles.
Par ailleurs, Kiev a indiqué vendredi avoir récupéré les corps de 64 soldats morts en Russie en échange d'un nombre non précisé de corps de soldats russes.