Kiev, Ukraine | AFP | mercredi 10/08/2022 - Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
"Région en danger"
Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il sur Telegram.
"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.
Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl en 1986.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
"Mourir normalement"
Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
A Soledar, une ville minière peuplée d'environ 10.000 personnes avant la guerre, une poignée d'habitants seulement se risquaient au dehors, dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits, d'immeubles aux vitres éclatées, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.
"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", témoignait une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko.
"Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".
Livraison de céréales annulée
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.
Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.
Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
"Région en danger"
Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il sur Telegram.
"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.
Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl en 1986.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
"Mourir normalement"
Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
A Soledar, une ville minière peuplée d'environ 10.000 personnes avant la guerre, une poignée d'habitants seulement se risquaient au dehors, dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits, d'immeubles aux vitres éclatées, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.
"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", témoignait une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko.
"Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".
Livraison de céréales annulée
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.
Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.