Kiev, Ukraine | AFP | dimanche 08/12/2024 - Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dimanche vouloir une "paix durable" pour son pays, au lendemain d'un entretien à Paris avec le président élu américain Donald Trump, qui a assuré de son côté que Kiev devait s'attendre "probablement" à moins d'aide américaine après sa prise de fonction.
M. Trump, qui a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et à des négociations pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, a critiqué à de nombreuses reprises par le passé les dizaines de milliards de dollars versés en soutien à Kiev.
"Oui, probablement, bien sûr", a répondu le futur président américain à la question de NBC News de savoir si l'Ukraine devait se préparer à une diminution de l'aide des Etats-Unis lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier, dans un entretien diffusé dimanche mais enregistré avant sa rencontre samedi à Paris avec Volodymyr Zelensky.
M. Zelensky a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession à Vladimir Poutine mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d'un affaiblissement de l'aide occidentale.
Il a notamment émis l'idée que l'Ukraine renonce temporairement à récupérer les territoires contrôlées par la Russie - près d'un cinquième du pays - en échange de garanties de sécurité de la part de l'Otan et de livraisons d'armements occidentaux.
"J'ai déclaré que nous avions besoin d'une paix juste et durable, une paix que les Russes ne pourront pas détruire en quelques années, comme ils l'ont fait à maintes reprises dans le passé", a annoncé M. Zelensky, en évoquant sa rencontre à Paris avec Donald Trump et le président français Emmanuel Macron.
"Lorsque nous parlons de paix effective avec la Russie, nous devons avant tout parler de garanties de paix effectives", a-t-il ajouté, appelant ses alliés à "garantir la fiabilité de la paix et ne pas fermer les yeux sur l'occupation" des territoires ukrainiens.
- 43.000 soldats ukrainiens tués -
Le Kremlin a de son côté accusé dimanche M. Zelensky de "refuser toujours de négocier", soulignant que le président ukrainien avait interdit par décret en octobre 2022 tous pourparlers avec Vladimir Poutine.
Il a appelé M. Zelensky à se confronter aux "réalités sur le terrain", où les forces russes avancent sur le front est depuis le début de l'année, malgré une incursion ukrainienne en territoire russe cet été.
La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions de l'est et du sud du pays qu'elle occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce à intégrer l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.
M. Zelensky a aussi révélé dimanche l'ampleur des pertes officielles subies par l'armée ukrainienne depuis 2022: 43.000 tués et 370.000 blessés. Le président n'avait révélé qu'une seule fois par le passé, en février 2024, les chiffres des pertes ukrainiennes.
De son côté, la Russie ne communique pas sur ses pertes. Celles-ci ont été chiffrées à plus de 82.000 tués par le média indépendant Mediazona et le service russe de la BBC, qui se basent sur l'exploitation d'informations publiques, tels que les communiqués officiels, les rubriques nécrologiques ou les annonces de décès sur les réseaux sociaux, ainsi que de l'observation des tombes dans les cimetières.
Ces chiffres de pertes russes comme ukrainiens pourraient toutefois être sous-estimés, ne prenant notamment pas en compte les portés disparus, selon des experts.
"Telle est la réalité de cette guerre. Elle ne peut pas se terminer simplement par un bout de papier et quelques signatures", a plaidé M. Zelensky.
- "Cessez-le-feu immédiat" -
"Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et des négociations devraient commencer. Trop de vies ont été perdues en vain, trop de familles ont été détruites, et si ça continue, cela pourrait se transformer en quelque chose de plus gros, et bien pire", a de son côté écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social.
La rencontre avec Donald Trump à Paris revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui craint un désengagement américain après bientôt trois ans d'une invasion russe dévastatrice.
Donald Trump s'est montré très critique des milliards de dollars dépensés pour l'Ukraine. Il a affirmé à plusieurs reprises qu'il comptait se démarquer fortement de la politique d'appui massif à Kiev menée par Joe Biden et promis de régler la guerre rapidement.
Samedi, le ministère américain de la Défense a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine estimée à 988 millions de dollars, alors qu'il qu'il ne reste que quelques semaines pour fournir des fonds déjà budgétisés avant l'investiture du républicain.
Sur le terrain, signe des difficultés ukrainiennes, la Russie a annoncé la prise de deux nouveaux villages au cours du weekend. Ses forces se rapprochent de trois villes d'importance: Kourakhové, Pokrovsk et Koupiansk.
M. Trump, qui a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et à des négociations pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, a critiqué à de nombreuses reprises par le passé les dizaines de milliards de dollars versés en soutien à Kiev.
"Oui, probablement, bien sûr", a répondu le futur président américain à la question de NBC News de savoir si l'Ukraine devait se préparer à une diminution de l'aide des Etats-Unis lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier, dans un entretien diffusé dimanche mais enregistré avant sa rencontre samedi à Paris avec Volodymyr Zelensky.
M. Zelensky a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession à Vladimir Poutine mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d'un affaiblissement de l'aide occidentale.
Il a notamment émis l'idée que l'Ukraine renonce temporairement à récupérer les territoires contrôlées par la Russie - près d'un cinquième du pays - en échange de garanties de sécurité de la part de l'Otan et de livraisons d'armements occidentaux.
"J'ai déclaré que nous avions besoin d'une paix juste et durable, une paix que les Russes ne pourront pas détruire en quelques années, comme ils l'ont fait à maintes reprises dans le passé", a annoncé M. Zelensky, en évoquant sa rencontre à Paris avec Donald Trump et le président français Emmanuel Macron.
"Lorsque nous parlons de paix effective avec la Russie, nous devons avant tout parler de garanties de paix effectives", a-t-il ajouté, appelant ses alliés à "garantir la fiabilité de la paix et ne pas fermer les yeux sur l'occupation" des territoires ukrainiens.
- 43.000 soldats ukrainiens tués -
Le Kremlin a de son côté accusé dimanche M. Zelensky de "refuser toujours de négocier", soulignant que le président ukrainien avait interdit par décret en octobre 2022 tous pourparlers avec Vladimir Poutine.
Il a appelé M. Zelensky à se confronter aux "réalités sur le terrain", où les forces russes avancent sur le front est depuis le début de l'année, malgré une incursion ukrainienne en territoire russe cet été.
La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions de l'est et du sud du pays qu'elle occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce à intégrer l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.
M. Zelensky a aussi révélé dimanche l'ampleur des pertes officielles subies par l'armée ukrainienne depuis 2022: 43.000 tués et 370.000 blessés. Le président n'avait révélé qu'une seule fois par le passé, en février 2024, les chiffres des pertes ukrainiennes.
De son côté, la Russie ne communique pas sur ses pertes. Celles-ci ont été chiffrées à plus de 82.000 tués par le média indépendant Mediazona et le service russe de la BBC, qui se basent sur l'exploitation d'informations publiques, tels que les communiqués officiels, les rubriques nécrologiques ou les annonces de décès sur les réseaux sociaux, ainsi que de l'observation des tombes dans les cimetières.
Ces chiffres de pertes russes comme ukrainiens pourraient toutefois être sous-estimés, ne prenant notamment pas en compte les portés disparus, selon des experts.
"Telle est la réalité de cette guerre. Elle ne peut pas se terminer simplement par un bout de papier et quelques signatures", a plaidé M. Zelensky.
- "Cessez-le-feu immédiat" -
"Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et des négociations devraient commencer. Trop de vies ont été perdues en vain, trop de familles ont été détruites, et si ça continue, cela pourrait se transformer en quelque chose de plus gros, et bien pire", a de son côté écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social.
La rencontre avec Donald Trump à Paris revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui craint un désengagement américain après bientôt trois ans d'une invasion russe dévastatrice.
Donald Trump s'est montré très critique des milliards de dollars dépensés pour l'Ukraine. Il a affirmé à plusieurs reprises qu'il comptait se démarquer fortement de la politique d'appui massif à Kiev menée par Joe Biden et promis de régler la guerre rapidement.
Samedi, le ministère américain de la Défense a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine estimée à 988 millions de dollars, alors qu'il qu'il ne reste que quelques semaines pour fournir des fonds déjà budgétisés avant l'investiture du républicain.
Sur le terrain, signe des difficultés ukrainiennes, la Russie a annoncé la prise de deux nouveaux villages au cours du weekend. Ses forces se rapprochent de trois villes d'importance: Kourakhové, Pokrovsk et Koupiansk.