Santa Barbara, Etats-Unis | AFP | samedi 23/05/2015 - Des dizaines d'hommes et femmes en combinaison blanche, bottes de caoutchouc, gants et casques s'affairaient vendredi, pelles en main, pour enlever les plaques de pétroles sur la plage californienne de Refugio, trois jours après le début de la marée noire.
Des sacs en plastiques remplis de sable noirci s'amoncellent. L'odeur de mazout entête jusqu'à plusieurs kilomètres à la ronde.
Au loin sur l'eau flottent de longues lanières de bouées vouées à contenir l'expansion de la nappe d'hydrocarbures, qui s'étend sur 10 kilomètres de côte au large de Santa Barbara (ouest des Etats-Unis).
Le sable est redevenu quasi propre, mais les rochers restent souillés par le mazout qui s'est échappé d'un oléoduc de la société Plains All American Pipeline situé sur une colline surplombant Refugio State Beach et la plage attenante d'El Capitan.
Toutes deux sont fermées jusqu'à nouvel ordre, alors qu'elles auraient dû être bondées de touristes pour ce week-end prolongé du Memorial day aux Etats-Unis.
"La plage a bien meilleure allure qu'il y a quelques jours mais il reste les rochers. Ca va être long. Il faudra des jours voire des semaines" pour revenir à la normale, explique à l'AFP David Mosley, l'un des portes-paroles des gardes-côtes américains.
Quelque 300 agents de nettoyage ont été mobilisés et de nouvelles équipes arrivent encore. Les bénévoles sont légion mais avant de pouvoir intervenir ils doivent recevoir un équipement et une brève formation.
Les opérations de nettoyage visent également à pomper les nappes pétrolières ou huileuses qui se sont répandues dans la mer: environ 30.000 litres sur les quelques 400.000 litres de pétrole qui pourraient avoir été déversés l'ont été.
Les autorités nettoient aussi la colline surplombant la plage de Refugio, où se trouvait l'oléoduc qui a fui, pour que le pétrole qui a imprégné le sol ne se déverse pas sur l'autoroute ou encore vers la mer.
Plains All American Pipeline doit de son côté pomper le pétrole qui reste à l'intérieur du tuyau. Patrick Hodgins, l'un des responsables de la société, estime que l'enquête pour savoir ce qui s'est passé sur cet oléoduc de 60 cm qui date de 1987, va durer des mois.
- Cause encore inconnue -
Plains s'est retrouvé sous le feu des critiques jeudi quand les médias locaux et notamment le Los Angeles Times ont affirmé que la société avait à son actif 175 incidents de fuite sur ses oléoducs, trois fois plus que la moyenne nationale.
Lors d'une conférence de presse vendredi à Santa Barbara, Patrick Hodgins a argumenté que sur ces 175 incidents recensés, "20 impliquaient moins d'un baril de pétrole" et de nombreux autres moins de cinq barils.
L'impact sanitaire est encore inconnu. "Ce sont des produits pétroliers... donc il y a des gens qui sont plus enclins que d'autres aux maux de tête et aux irritations cutanées", remarque David Mosley.
Les autorités surveillent aussi de près l'impact sur la riche faune de cette région peuplée de lions de mers, de pélicans, dauphins et baleines.
Jusqu'à présent il n'y a que 5 pélicans, un bébé lion de mer, un dauphin et deux autres mammifères marins mazoutés qui ont été secourus. Mais Kyra Mills Parker, directrice adjointe du réseau pour le sauvetage des animaux sauvages, souligne qu'avec jusqu'à "400.000 litres de pétrole qui pourraient avoir fui, il devrait évidemment y avoir un impact, même si nous ne sommes pas en mesure de tout documenter".
Mardi, mercredi et jeudi, des homards, pélicans et d'autres animaux englués dans le pétrole avaient été retrouvés morts sur les plages.
La pêche est interdite jusqu'à nouvel ordre sur un périmètre de 30 km sur 10 même si les autorités n'étaient pas pour l'instant en mesure d'évaluer un impact potentiel de la marée noire sur la chaine alimentaire.
Le coût sur l'économie locale reste également une variable encore inconnue. Une porte-parole de l'office du tourisme de Santa Barbara a affirmé lors de la conférence de presse qu'il n'y avait pour l'instant pas eu d'annulations significatives de nuits d'hôtels.
Dans le coeur touristique de cette ville balnéaire cossue, les vacanciers soulignaient qu'il ne comptaient pas se baigner. Mais pas à cause de la marée noire. "L'eau est trop froide pour nous", sourit un étudiant allemand.
Des sacs en plastiques remplis de sable noirci s'amoncellent. L'odeur de mazout entête jusqu'à plusieurs kilomètres à la ronde.
Au loin sur l'eau flottent de longues lanières de bouées vouées à contenir l'expansion de la nappe d'hydrocarbures, qui s'étend sur 10 kilomètres de côte au large de Santa Barbara (ouest des Etats-Unis).
Le sable est redevenu quasi propre, mais les rochers restent souillés par le mazout qui s'est échappé d'un oléoduc de la société Plains All American Pipeline situé sur une colline surplombant Refugio State Beach et la plage attenante d'El Capitan.
Toutes deux sont fermées jusqu'à nouvel ordre, alors qu'elles auraient dû être bondées de touristes pour ce week-end prolongé du Memorial day aux Etats-Unis.
"La plage a bien meilleure allure qu'il y a quelques jours mais il reste les rochers. Ca va être long. Il faudra des jours voire des semaines" pour revenir à la normale, explique à l'AFP David Mosley, l'un des portes-paroles des gardes-côtes américains.
Quelque 300 agents de nettoyage ont été mobilisés et de nouvelles équipes arrivent encore. Les bénévoles sont légion mais avant de pouvoir intervenir ils doivent recevoir un équipement et une brève formation.
Les opérations de nettoyage visent également à pomper les nappes pétrolières ou huileuses qui se sont répandues dans la mer: environ 30.000 litres sur les quelques 400.000 litres de pétrole qui pourraient avoir été déversés l'ont été.
Les autorités nettoient aussi la colline surplombant la plage de Refugio, où se trouvait l'oléoduc qui a fui, pour que le pétrole qui a imprégné le sol ne se déverse pas sur l'autoroute ou encore vers la mer.
Plains All American Pipeline doit de son côté pomper le pétrole qui reste à l'intérieur du tuyau. Patrick Hodgins, l'un des responsables de la société, estime que l'enquête pour savoir ce qui s'est passé sur cet oléoduc de 60 cm qui date de 1987, va durer des mois.
- Cause encore inconnue -
Plains s'est retrouvé sous le feu des critiques jeudi quand les médias locaux et notamment le Los Angeles Times ont affirmé que la société avait à son actif 175 incidents de fuite sur ses oléoducs, trois fois plus que la moyenne nationale.
Lors d'une conférence de presse vendredi à Santa Barbara, Patrick Hodgins a argumenté que sur ces 175 incidents recensés, "20 impliquaient moins d'un baril de pétrole" et de nombreux autres moins de cinq barils.
L'impact sanitaire est encore inconnu. "Ce sont des produits pétroliers... donc il y a des gens qui sont plus enclins que d'autres aux maux de tête et aux irritations cutanées", remarque David Mosley.
Les autorités surveillent aussi de près l'impact sur la riche faune de cette région peuplée de lions de mers, de pélicans, dauphins et baleines.
Jusqu'à présent il n'y a que 5 pélicans, un bébé lion de mer, un dauphin et deux autres mammifères marins mazoutés qui ont été secourus. Mais Kyra Mills Parker, directrice adjointe du réseau pour le sauvetage des animaux sauvages, souligne qu'avec jusqu'à "400.000 litres de pétrole qui pourraient avoir fui, il devrait évidemment y avoir un impact, même si nous ne sommes pas en mesure de tout documenter".
Mardi, mercredi et jeudi, des homards, pélicans et d'autres animaux englués dans le pétrole avaient été retrouvés morts sur les plages.
La pêche est interdite jusqu'à nouvel ordre sur un périmètre de 30 km sur 10 même si les autorités n'étaient pas pour l'instant en mesure d'évaluer un impact potentiel de la marée noire sur la chaine alimentaire.
Le coût sur l'économie locale reste également une variable encore inconnue. Une porte-parole de l'office du tourisme de Santa Barbara a affirmé lors de la conférence de presse qu'il n'y avait pour l'instant pas eu d'annulations significatives de nuits d'hôtels.
Dans le coeur touristique de cette ville balnéaire cossue, les vacanciers soulignaient qu'il ne comptaient pas se baigner. Mais pas à cause de la marée noire. "L'eau est trop froide pour nous", sourit un étudiant allemand.