Bruxelles, Belgique | AFP | lundi 02/05/2022 - Bruxelles a ouvert lundi un nouveau front contre les géants de la tech, en accusant Apple de bloquer la concurrence dans les systèmes de paiements sans contact sur ses téléphones, au détriment des consommateurs.
L'exécutif européen a estimé que le fabricant de l'iPhone "abusait de sa position dominante sur les marchés des portefeuilles mobiles" avec son service Apple Pay, en empêchant des solutions concurrentes de fonctionner sur ses appareils.
La Commission, gardienne de la concurrence dans l'UE, avait déjà épinglé Apple l'an dernier pour des pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la musique en ligne, un des nombreux dossiers l'ayant opposée aux mastodontes de la Silicon Valley comme Google ou Amazon.
Concernant Apple Pay, Bruxelles a ouvert une enquête en juin 2020 après des plaintes de banques européennes. Lundi, elle a informé par écrit le groupe de Cupertino des griefs à son encontre. Il s'agit d'une étape formelle qui ne préjuge pas de l'issue des investigations. L'entreprise a désormais accès au dossier et pourra répondre aux accusations.
Lancé en 2014, Apple Pay permet aux détenteurs d'appareils de la marque à la pomme de réaliser des paiements dans les magasins en approchant simplement leur appareil des terminaux utilisés pour les cartes de crédit. Le marché des applications de porte-monnaie électronique est en forte croissance. Il est convoité aussi par le rival Google Pay et diverses start-ups.
"Nous disposons d'éléments nous indiquant qu'Apple a restreint l'accès de tiers à la technologie clé nécessaire pour développer des solutions de portefeuilles mobiles concurrentes" sur ses appareils, a déclaré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse.
Apple Pay est la seule solution de portefeuille mobile à avoir accès à la technologie NFC (Near Field Communication) équipant les iPhone ou iPad pour échanger les données nécessaires au paiement sans contact, dans des magasins ou en ligne, souligne la Commission.
Ainsi, toute banque souhaitant utiliser cette technologie sur ces appareils doit passer par Apple Pay, moyennant des frais.
"Ecosystème fermé"
"Apple a construit un écosystème fermé autour de ses appareils et de son système d'exploitation iOS. Apple contrôle les portes de cet écosystème, fixant les règles du jeu pour quiconque souhaite atteindre" ses utilisateurs, a déploré Mme Vestager.
Le groupe californien est d'ailleurs une des principales cibles du nouveau règlement européen sur les marchés numériques ("Digital Markets Act", DMA), finalisé fin mars, qui vise à empêcher les géants du secteur d'évincer les acteurs plus petits par des méthodes déloyales.
"Les paiements mobiles représentent l'avenir (...) Nous ne pouvons pas permettre à Apple de construire un monopole sur un nouveau marché aussi crucial au détriment des consommateurs et des commerçants", a réagi l'eurodéputé conservateur Markus Ferber (PPE), en réclamant "la sanction la plus élevée possible".
"Une entreprise comme Apple ne doit pas s'en tirer une fois de plus avec une simple tape sur la main", a-t-il ajouté.
De son côté, Apple invoque l'impératif de sécurité pour ses clients et juge le marché très concurrentiel. "Apple Pay n'est qu'une des nombreuses options offertes aux consommateurs européens pour effectuer des paiements", a plaidé la marque à la pomme, dans un communiqué, tout en promettant de "continuer à collaborer avec la Commission".
Aucune date limite n'a été fixée pour la poursuite de l'enquête de l'UE. Si Apple est reconnu coupable, il devra remédier à ses pratiques ou s'exposer à des amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires annuel.
L'exécutif européen a estimé que le fabricant de l'iPhone "abusait de sa position dominante sur les marchés des portefeuilles mobiles" avec son service Apple Pay, en empêchant des solutions concurrentes de fonctionner sur ses appareils.
La Commission, gardienne de la concurrence dans l'UE, avait déjà épinglé Apple l'an dernier pour des pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la musique en ligne, un des nombreux dossiers l'ayant opposée aux mastodontes de la Silicon Valley comme Google ou Amazon.
Concernant Apple Pay, Bruxelles a ouvert une enquête en juin 2020 après des plaintes de banques européennes. Lundi, elle a informé par écrit le groupe de Cupertino des griefs à son encontre. Il s'agit d'une étape formelle qui ne préjuge pas de l'issue des investigations. L'entreprise a désormais accès au dossier et pourra répondre aux accusations.
Lancé en 2014, Apple Pay permet aux détenteurs d'appareils de la marque à la pomme de réaliser des paiements dans les magasins en approchant simplement leur appareil des terminaux utilisés pour les cartes de crédit. Le marché des applications de porte-monnaie électronique est en forte croissance. Il est convoité aussi par le rival Google Pay et diverses start-ups.
"Nous disposons d'éléments nous indiquant qu'Apple a restreint l'accès de tiers à la technologie clé nécessaire pour développer des solutions de portefeuilles mobiles concurrentes" sur ses appareils, a déclaré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse.
Apple Pay est la seule solution de portefeuille mobile à avoir accès à la technologie NFC (Near Field Communication) équipant les iPhone ou iPad pour échanger les données nécessaires au paiement sans contact, dans des magasins ou en ligne, souligne la Commission.
Ainsi, toute banque souhaitant utiliser cette technologie sur ces appareils doit passer par Apple Pay, moyennant des frais.
"Ecosystème fermé"
"Apple a construit un écosystème fermé autour de ses appareils et de son système d'exploitation iOS. Apple contrôle les portes de cet écosystème, fixant les règles du jeu pour quiconque souhaite atteindre" ses utilisateurs, a déploré Mme Vestager.
Le groupe californien est d'ailleurs une des principales cibles du nouveau règlement européen sur les marchés numériques ("Digital Markets Act", DMA), finalisé fin mars, qui vise à empêcher les géants du secteur d'évincer les acteurs plus petits par des méthodes déloyales.
"Les paiements mobiles représentent l'avenir (...) Nous ne pouvons pas permettre à Apple de construire un monopole sur un nouveau marché aussi crucial au détriment des consommateurs et des commerçants", a réagi l'eurodéputé conservateur Markus Ferber (PPE), en réclamant "la sanction la plus élevée possible".
"Une entreprise comme Apple ne doit pas s'en tirer une fois de plus avec une simple tape sur la main", a-t-il ajouté.
De son côté, Apple invoque l'impératif de sécurité pour ses clients et juge le marché très concurrentiel. "Apple Pay n'est qu'une des nombreuses options offertes aux consommateurs européens pour effectuer des paiements", a plaidé la marque à la pomme, dans un communiqué, tout en promettant de "continuer à collaborer avec la Commission".
Aucune date limite n'a été fixée pour la poursuite de l'enquête de l'UE. Si Apple est reconnu coupable, il devra remédier à ses pratiques ou s'exposer à des amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires annuel.