Istanbul, Turquie | AFP | lundi 01/06/2015 - La campagne des élections législatives turques du 7 juin a fait lundi un détour inattendu par les commodités présidentielles, lorsque le chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan a mis le chef de l'opposition au défi de prouver que le siège de ses toilettes était... en or.
Inédite, la polémique politico-sanitaire a été lancée par le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) Kemal Kiliçdaroglu qui, ce week-end, a pris pour cible le gigantesque et luxueux palais de M. Erdogan, signe selon lui de la folie des grandeurs et de la dérive autoritaire de l'homme fort du pays.
Lors d'une réunion publique samedi à Izmir (ouest), il a dénoncé ces "messieurs d'Ankara" pour lesquels on a "construit des palais, livré des avions, acheté des voitures Mercedes (...) et des sièges en or (pour recouvrir) les toilettes".
Lors d'un entretien dimanche soir sur la télévision publique TRT, M. Erdogan a très sérieusement répondu aux allégations de son adversaire en l'invitant à les vérifier in situ.
"Je l'invite venir faire une visite (...) je me demande s'il sera capable de trouver un couvercle de toilettes en or dans une salle de bains", s'est amusé le chef de l'Etat.
"Si c'est le cas, je démissionnerai de la présidence", a ajouté M. Erdogan, goguenard.
Tout aussi sérieux, le secrétaire général de la présidence de la République, Fahri Kasirga, a fait savoir lundi qu'il avait envoyé une invitation officielle à M. Kiliçdaroglu.
Son homologue du CHP Gürsel Tekin lui a immédiatement opposé une fin de non-recevoir en expliquant qu'il était "hors de question" pour M. Kiliçdaroglu de "visiter un palais construit illégalement", allusion à une décision de justice, jamais respectée, qui avait ordonné la suspension des travaux de construction du palais présidentiel.
Inauguré à l'automne, ce bâtiment, qui compte un millier de pièces et a coûté 490 millions d'euros, est l'une des cibles favorites des détracteurs du président islamo-conservateur.
Au pouvoir depuis 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan se présente en favori mais affaibli aux législatives de dimanche. L'actuel chef de l'Etat espère y obtenir une forte majorité pour réformer à sa main la Constitution.
Inédite, la polémique politico-sanitaire a été lancée par le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) Kemal Kiliçdaroglu qui, ce week-end, a pris pour cible le gigantesque et luxueux palais de M. Erdogan, signe selon lui de la folie des grandeurs et de la dérive autoritaire de l'homme fort du pays.
Lors d'une réunion publique samedi à Izmir (ouest), il a dénoncé ces "messieurs d'Ankara" pour lesquels on a "construit des palais, livré des avions, acheté des voitures Mercedes (...) et des sièges en or (pour recouvrir) les toilettes".
Lors d'un entretien dimanche soir sur la télévision publique TRT, M. Erdogan a très sérieusement répondu aux allégations de son adversaire en l'invitant à les vérifier in situ.
"Je l'invite venir faire une visite (...) je me demande s'il sera capable de trouver un couvercle de toilettes en or dans une salle de bains", s'est amusé le chef de l'Etat.
"Si c'est le cas, je démissionnerai de la présidence", a ajouté M. Erdogan, goguenard.
Tout aussi sérieux, le secrétaire général de la présidence de la République, Fahri Kasirga, a fait savoir lundi qu'il avait envoyé une invitation officielle à M. Kiliçdaroglu.
Son homologue du CHP Gürsel Tekin lui a immédiatement opposé une fin de non-recevoir en expliquant qu'il était "hors de question" pour M. Kiliçdaroglu de "visiter un palais construit illégalement", allusion à une décision de justice, jamais respectée, qui avait ordonné la suspension des travaux de construction du palais présidentiel.
Inauguré à l'automne, ce bâtiment, qui compte un millier de pièces et a coûté 490 millions d'euros, est l'une des cibles favorites des détracteurs du président islamo-conservateur.
Au pouvoir depuis 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan se présente en favori mais affaibli aux législatives de dimanche. L'actuel chef de l'Etat espère y obtenir une forte majorité pour réformer à sa main la Constitution.