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Tuberculose : une quarantaine d'enfants de la maternelle Tuterai Tane seront traités à titre préventif


PAPEETE le 11 avril 2017 - Lundi après-midi, la commune de Pirae a annoncé avoir été informée d’un cas suspect de tuberculose au sein de l'école maternelle Tuterai Tane. Une employée porteuse du germe aurait été en contact avec deux classes de l'établissement. Si certains parents n'ont pas emmené leurs enfants à l'école mardi matin, les parents sur place ne semblaient pas inquiets.

Lundi matin, à la rentrée des classes, les parents des enfants scolarisés à l'école maternelle Tuterai Tane à Pirae ont eu la mauvaise surprise d'apprendre qu'un cas suspect de tuberculose avait été détecté chez une employée de l'établissement. Alors que certains parents sont allés en urgence récupérer leurs enfants, le directeur de l'établissement s'est voulu rassurant. Une réunion regroupant le corps enseignant, des représentants de la mairie et des médecins s'est tenue lundi midi. Le directeur de l'établissement aurait été averti par les services de veille sanitaire pendant les vacances scolaires qu'une des personnes employées de l'école serait atteinte de tuberculose. La personne malade, si elle a rapidement été isolée, serait quand même entrée en contact avec deux classes de l'établissement. Le directeur de l'école maternelle a prévu une réunion pour les parents d'élèves mercredi 11 avril à 17 heures, animée par le Dr Lam Nguyen, responsable du service des maladies infectieuses.

"Chez les enfants, on utilise plus facilement le traitement préventif parce que le bénéfice est plus net que chez l'adulte. Donc, si on s'assure que les enfants n'ont pas d'infection de cette maladie en cours, on les traitera plus facilement avec des traitements préventifs", explique le médecin. Ainsi, les enfants qui ont été en contact avec le patient malade seront tous soumis à un test sous-cutané. Le résultat devrait être connu environ 72 heures après le test.
mardi matin, sur place, les parents d'élèves présents ne semblaient pas inquiets. "Je ne suis pas trop inquiète, nous sommes bien entourés. Les docteurs sont là et puis je surveille les enfants pour voir s'ils n'ont pas de fièvre ou s'ils ne toussent pas. Je fais confiance aux médecins", raconte une grand-mère qui accompagne ses trois petits-enfants jusque dans leurs classes.

Un peu plus loin, deux mamans discutent. "Je ne suis pas inquiète. Si le directeur n'a pas fermé l'école, c'est qu'il estimait que ce n'était pas nécessaire. Je lui fais confiance, il a été très transparent, c'est un bon directeur, il ne prendrait pas le risque de contaminer nos enfants. En plus, ma fille est malade, elle est en longue maladie, donc elle est particulièrement fragile. S'il y avait eu un risque, j'en aurais été informée", raconte une des mamans alors que l'autre acquiesce, "C'est un bon directeur, je lui fais confiance." Devant la grille de l'école maternelle un autre parent d'élève discute avec une tatie de l'établissement, elle déclare simplement : "Mon fils est vacciné donc je ne me fais pas de soucis avec ça et puis s'il y avait eu un risque, ils auraient fermé l'école."

Malgré le fait que tous les nouveaux nés dans le Pays, soient vaccinés contre la tuberculose, la maladie n'a jamais pu être enrayée. La vaccination serait peu efficace et ne protégerait réellement qu'environ 50% des personnes. Elle reste néanmoins obligatoire en Polynésie française à la naissance, car elle permet d'éviter dans 80% des cas les formes graves de la maladie pendant l'enfance.

50

C'est en moyenne le nombre de cas de tuberculose détectés chaque année en Polynésie française. Avec 20 cas pour 100 000 habitants, l'incidence de cette maladie reste élevée sur le territoire. Elle est deux fois et demie plus élevée qu'en France métropolitaine.


Tuberculose : les symptômes

Toux importante qui dure plus de trois semaines, parfois accompagnée de crachats, fièvre légère ; une grande fatigue, une perte d'appétit, des sueurs nocturnes et une perte de poids. Les personnes les plus fragiles sont les enfants, les personnes âgées et celles dont la résistance physique est amoindrie par d'autres maladies ou par leur mode de vie (diabète, alcoolisme par exemple).

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 11 Avril 2017 à 17:13 | Lu 1183 fois