"Je ne veux plus replonger"
PAPEETE, le 12/11/2015 - Il a 22 ans et il est connu des services de police, Tane* a commis sept vols dans sa vie. Engins à deux roues pour la plupart, son dernier vol remonte à vendredi dernier, où avec un complice ils ont dérobé une moto. Un acte qu'il a réalisé contre son gré. Fatigué de cette vie, il veut s'en sortir et reprendre sa vie en main. Rencontre.
C'est un jeune homme plutôt intelligent que nous avons rencontré mardi dernier, un jeune qui parle bien son français et qui démontre une envie forte de vouloir s'en sortir et faire un trait sur son passé. Un passé assez sombre qui lui a valu, déjà deux condamnations alors qu'il n'a que 22 ans.
Tane* a commis sept vols en tout, la plupart concernait des deux roues, plus faciles à transporter et à cacher. "Il y avait des vols en réunion où nous avions pris du matériel. Et deux mois après, un d'entre nous s'est fait choper car ce soir-là, il ne s'est pas contenté de voler que le matériel mais il a pris aussi un vélo d'une grande valeur. J'ai été épargné cette fois-là parce que j'avais coopéré alors que mes collègues mentaient et donnaient plusieurs versions. J'ai eu 160 heures de Travaux d'intérêts généraux (TIG) et 6 mois avec sursis. Les amis se moquaient de moi mais je leur répondais que ce n'était pas grave, qu'ils pouvaient se moquer de moi, parce que je réparais mon erreur".
Une première condamnation qui ne lui aura pas suffi puisqu'il retombera quelques temps plus tard. "On était que deux et on se disait : tu prends les outils et tu trafiques l'engin pour qu'on puisse s'enfuir avec. Sur le coup, je ne réfléchis plus et je passe à l'acte". Cette fois-là, la condamnation sera plus sévère. "J'ai été condamné à 250 heures de TIG, 400 000 Fcfp d'amende et 5 ans avec sursis. Mais on ne nous a pas eu sur le coup, c'est après le 4ème engin qu'on s'est fait avoir parce qu'on a volé une moto dans un lycée à Papeete et à cet endroit se trouvait une caméra, donc on a vu notre tête".
Vendredi dernier, influencé par son ami, Tane commettra un vol contre son gré. "J'en avais marre de recevoir des coups donc j'ai suivi mon ami. Mais il voyait dans mes yeux que je ne voulais pas voler ce soir-là, alors il m'a donné des coups. Je lui ai dit que je ne voulais plus faire cela. C'est vrai que j'aurai pu dire non ou appeler les gendarmes, mais voilà j'ai été bête".
Après avoir raconté la vérité à sa dernière victime, Tane se sent soulager et ne veux plus tomber dans cet engrenage. "Passer à l'acte, tu seras peut-être content pendant un certain temps, mais le jour où tu te fais choper, tu as beaucoup d'histoires et tu te renfermes sur toi-même, parce que les gens te regardent bizarrement". Aujourd'hui, Tane n'a qu'une seule envie "me remettre en question par rapport à tous mes problèmes parce que je ne veux plus replonger, et éviter les mauvaises fréquentations. Je veux reprendre en main ma vie".
En Polynésie, les vols des deux roues sont les plus importants avec 64 enregistrés cette année à la gendarmerie, contre 5 vols pour les motos et 9 pour les voitures.
C'est un jeune homme plutôt intelligent que nous avons rencontré mardi dernier, un jeune qui parle bien son français et qui démontre une envie forte de vouloir s'en sortir et faire un trait sur son passé. Un passé assez sombre qui lui a valu, déjà deux condamnations alors qu'il n'a que 22 ans.
Tane* a commis sept vols en tout, la plupart concernait des deux roues, plus faciles à transporter et à cacher. "Il y avait des vols en réunion où nous avions pris du matériel. Et deux mois après, un d'entre nous s'est fait choper car ce soir-là, il ne s'est pas contenté de voler que le matériel mais il a pris aussi un vélo d'une grande valeur. J'ai été épargné cette fois-là parce que j'avais coopéré alors que mes collègues mentaient et donnaient plusieurs versions. J'ai eu 160 heures de Travaux d'intérêts généraux (TIG) et 6 mois avec sursis. Les amis se moquaient de moi mais je leur répondais que ce n'était pas grave, qu'ils pouvaient se moquer de moi, parce que je réparais mon erreur".
Une première condamnation qui ne lui aura pas suffi puisqu'il retombera quelques temps plus tard. "On était que deux et on se disait : tu prends les outils et tu trafiques l'engin pour qu'on puisse s'enfuir avec. Sur le coup, je ne réfléchis plus et je passe à l'acte". Cette fois-là, la condamnation sera plus sévère. "J'ai été condamné à 250 heures de TIG, 400 000 Fcfp d'amende et 5 ans avec sursis. Mais on ne nous a pas eu sur le coup, c'est après le 4ème engin qu'on s'est fait avoir parce qu'on a volé une moto dans un lycée à Papeete et à cet endroit se trouvait une caméra, donc on a vu notre tête".
Vendredi dernier, influencé par son ami, Tane commettra un vol contre son gré. "J'en avais marre de recevoir des coups donc j'ai suivi mon ami. Mais il voyait dans mes yeux que je ne voulais pas voler ce soir-là, alors il m'a donné des coups. Je lui ai dit que je ne voulais plus faire cela. C'est vrai que j'aurai pu dire non ou appeler les gendarmes, mais voilà j'ai été bête".
Après avoir raconté la vérité à sa dernière victime, Tane se sent soulager et ne veux plus tomber dans cet engrenage. "Passer à l'acte, tu seras peut-être content pendant un certain temps, mais le jour où tu te fais choper, tu as beaucoup d'histoires et tu te renfermes sur toi-même, parce que les gens te regardent bizarrement". Aujourd'hui, Tane n'a qu'une seule envie "me remettre en question par rapport à tous mes problèmes parce que je ne veux plus replonger, et éviter les mauvaises fréquentations. Je veux reprendre en main ma vie".
En Polynésie, les vols des deux roues sont les plus importants avec 64 enregistrés cette année à la gendarmerie, contre 5 vols pour les motos et 9 pour les voitures.