San Diego, Etats-Unis | AFP | mardi 13/03/2018 - Quelques minutes après avoir annoncé un profond remaniement de son équipe, Donald Trump a quitté mardi Washington pour San Diego, en Californie, terre de farouche "résistance" à son programme, où il entend vanter son projet controversé de mur à la frontière mexicaine.
Ce premier déplacement en tant que président dans ce bastion démocrate de la côte ouest s'annonce délicat pour le magnat de l'immobilier tant cet immense Etat s'oppose frontalement à lui, de l'immigration à l'environnement en passant par les armes.
Attendu en milieu de journée à San Diego, il doit se rendre à la frontière à Otay Mesa, sur le site où se dressent huit prototypes - de béton ou d'acier - de l'immense barrière physique qu'il entend dresser entre les deux pays.
"Le président est très attaché à la sécurité de notre pays et il a la conviction que le mur est un élément important de cette dernière", a souligné Sarah Sanders, sa porte-parole, à la veille de son départ.
Les images du locataire de la Maison Blanche devant les huit grands blocs qui se dressent vers le ciel devraient être chargées en symboles. Mais rien n'indique que le "magnifique" mur promis sur les estrades de campagne soit sur le point de sortir de terre.
Plus d'un an après son arrivée au pouvoir, le Congrès n'a pas débloqué le moindre dollar pour une construction contre laquelle nombre d'élus démocrates sont vent debout, y voyant le triste symbole d'une Amérique tournant le dos à son histoire.
Au Congrès, les discussions sur l'immigration sont dans l'impasse.
Au fil des meetings, le magnat de l'immobilier a beaucoup varié sur la taille et la longueur de ce mur érigé en symbole de fermeté sur l'immigration, mais aussi sur l'estimation du coût de sa construction - avançant des chiffres allant de 4 à 20 milliards de dollars.
M. Trump doit s'exprimer depuis la base militaire de Miramar, avant de participer, dans la soirée, à une soirée de levée de fonds à Beverly Hills, municipalité cossue qui jouxte Los Angeles.
Il peut s'attendre à de multiples manifestations dans cet Etat où il a obtenu à peine plus de 30% des voix lors de l'élection présidentielle. Un rassemblement est en particulier prévu dans une église de San Ysidro d'où l'on aperçoit la frontière.
Lors de son dernier déplacement à San José, au printemps 2016 lorsque la campagne battait son plein, de violents affrontements avaient éclaté en marge de son meeting.
A la veille de sa visite, le gouverneur démocrate de l'Etat, Jerry Brown, lui a adressé une lettre ouverte sans ambiguïté.
Rappelant que le "Golden State" était, à lui seul, la sixième économie du monde, il souligne que la prospérité de son Etat n'avait pas été bâtie sur le "repli, bien au contraire", mais grâce à l'accueil "d'immigrants et d'innovateurs venus des quatre coins du monde".
"En Californie, nous sommes plus attachés aux ponts qu'aux murs", a-t-il lancé, soulignant qu'il ne s'agit pas seulement d'une image et invitant M. Trump à visiter les dizaines de ponts en viaducs en cours de construction en vue de créer la première ligne ferroviaire à grande vitesse du pays.
Le bras de fer entre la Californie et l'administration Trump est encore monté d'un cran la semaine dernière quand le ministère de la Justice américain a porté plainte contre la capitale californienne Sacramento pour forcer cet Etat qui s'est proclamé "sanctuaire" pour les sans-papiers, à coopérer avec la police fédérale de l'immigration.
Ce week-end, le président septuagénaire a enfoncé le clou, affirmant que les villes sanctuaires étaient "les meilleures amies des gangs, des dealers de drogue, des trafiquants d'êtres humains, des tueurs et d'autres délinquants violents".
Ce premier déplacement en tant que président dans ce bastion démocrate de la côte ouest s'annonce délicat pour le magnat de l'immobilier tant cet immense Etat s'oppose frontalement à lui, de l'immigration à l'environnement en passant par les armes.
Attendu en milieu de journée à San Diego, il doit se rendre à la frontière à Otay Mesa, sur le site où se dressent huit prototypes - de béton ou d'acier - de l'immense barrière physique qu'il entend dresser entre les deux pays.
"Le président est très attaché à la sécurité de notre pays et il a la conviction que le mur est un élément important de cette dernière", a souligné Sarah Sanders, sa porte-parole, à la veille de son départ.
Les images du locataire de la Maison Blanche devant les huit grands blocs qui se dressent vers le ciel devraient être chargées en symboles. Mais rien n'indique que le "magnifique" mur promis sur les estrades de campagne soit sur le point de sortir de terre.
Plus d'un an après son arrivée au pouvoir, le Congrès n'a pas débloqué le moindre dollar pour une construction contre laquelle nombre d'élus démocrates sont vent debout, y voyant le triste symbole d'une Amérique tournant le dos à son histoire.
Au Congrès, les discussions sur l'immigration sont dans l'impasse.
Au fil des meetings, le magnat de l'immobilier a beaucoup varié sur la taille et la longueur de ce mur érigé en symbole de fermeté sur l'immigration, mais aussi sur l'estimation du coût de sa construction - avançant des chiffres allant de 4 à 20 milliards de dollars.
M. Trump doit s'exprimer depuis la base militaire de Miramar, avant de participer, dans la soirée, à une soirée de levée de fonds à Beverly Hills, municipalité cossue qui jouxte Los Angeles.
- Affrontements durant la campagne -
Il peut s'attendre à de multiples manifestations dans cet Etat où il a obtenu à peine plus de 30% des voix lors de l'élection présidentielle. Un rassemblement est en particulier prévu dans une église de San Ysidro d'où l'on aperçoit la frontière.
Lors de son dernier déplacement à San José, au printemps 2016 lorsque la campagne battait son plein, de violents affrontements avaient éclaté en marge de son meeting.
A la veille de sa visite, le gouverneur démocrate de l'Etat, Jerry Brown, lui a adressé une lettre ouverte sans ambiguïté.
Rappelant que le "Golden State" était, à lui seul, la sixième économie du monde, il souligne que la prospérité de son Etat n'avait pas été bâtie sur le "repli, bien au contraire", mais grâce à l'accueil "d'immigrants et d'innovateurs venus des quatre coins du monde".
"En Californie, nous sommes plus attachés aux ponts qu'aux murs", a-t-il lancé, soulignant qu'il ne s'agit pas seulement d'une image et invitant M. Trump à visiter les dizaines de ponts en viaducs en cours de construction en vue de créer la première ligne ferroviaire à grande vitesse du pays.
Le bras de fer entre la Californie et l'administration Trump est encore monté d'un cran la semaine dernière quand le ministère de la Justice américain a porté plainte contre la capitale californienne Sacramento pour forcer cet Etat qui s'est proclamé "sanctuaire" pour les sans-papiers, à coopérer avec la police fédérale de l'immigration.
Ce week-end, le président septuagénaire a enfoncé le clou, affirmant que les villes sanctuaires étaient "les meilleures amies des gangs, des dealers de drogue, des trafiquants d'êtres humains, des tueurs et d'autres délinquants violents".