Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 02/08/2023 - Donald Trump a été inculpé mardi pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020, une troisième mise en accusation retentissante au pénal de l'ex-président qui ambitionne malgré tout de retourner à la Maison Blanche.
C'est un fait sans précédent pour un ancien chef d'Etat américain. Le milliardaire pourrait se voir obligé de comparaître devant un tribunal en pleine campagne électorale l'an prochain.
Le grand favori des primaires républicaines est inculpé de "complot à l'encontre de l'Etat américain", entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux après une enquête supervisée par le procureur spécial Jack Smith.
"Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Par conséquent, durant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné", relève l'acte de mise en accusation.
"Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses", peut-on y lire. "Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout", selon le document, qui affirme que M. Trump a lancé "son projet criminel" quelques jours après le scrutin.
Le document mentionne aussi six autres personnes, qualifiées de "conjurés", sans révéler leurs noms. Elles n'ont pas été inculpées mais pourraient l'être et se voient reprocher d'avoir oeuvré dans l'objectif commun de maintenir Donald Trump au pouvoir.
Lors d'une très brève allocution à Washington, Jack Smith, l'air sévère, a déclaré qu'il voulait un "procès sans délai". Une première comparution préliminaire a été fixée au 3 août devant un tribunal fédéral de la capitale.
L'attaque du Capitole, qui s'est produite le 6 janvier 2021 après des semaines de désinformation, "était un assaut sans précédent contre le siège de la démocratie américaine", a-t-il ajouté.
Et "elle a été encouragée par des mensonges. Des mensonges de l'accusé destinés à entraver une fonction essentielle de l'Etat américain: le processus par lequel la nation collecte, compte et certifie les résultats de l'élection présidentielle", a-t-il asséné.
Discours enflammé
Il s'agit des accusations les plus sérieuses à être portées contre l'ex-chef de l'Etat, déjà poursuivi au pénal dans l'affaire de la gestion supposée négligente des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.
Donald Trump avait annoncé le 18 juillet avoir reçu une lettre de Jack Smith l'informant qu'il était visé personnellement par l'enquête fédérale sur les tentatives d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020, et notamment l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier.
Ce jour-là, il avait tenu un discours enflammé devant ses partisans réunis non loin de la Maison Blanche, les appelant à se "battre comme des diables" contre les résultats de l'élection présidentielle que les élus devaient certifier.
Une foule avait ensuite envahi le Capitole, des scènes de violence et de chaos qui avaient choqué l'Amérique et le monde.
Mardi après-midi, peu avant l'annonce, Donald Trump avait affirmé sur sa plateforme Truth Social s'attendre à une inculpation imminente, en accusant le procureur spécial de vouloir entraver sa campagne pour 2024 et le traitant de "cinglé".
"Pourquoi ne l'ont-ils pas fait il y a deux ans et demi? Pourquoi ont-ils attendu si longtemps? Parce qu'ils voulaient que ça arrive en plein dans ma campagne", a-t-il lancé.
Donald Trump, 77 ans, est devenu cette année le premier ex-président des Etats-Unis à être inculpé au pénal par la justice fédérale.
Loyauté républicaine
Le tempétueux homme politique conserve malgré tout la loyauté d'une bonne partie de son parti: il domine en effet les sondages pour l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui cumule les faux pas depuis le début de sa campagne.
"N'importe qui se plaçant au-dessus de la Constitution ne devrait jamais être président des Etats-Unis", a réagi mardi soir son ancien vice-président, Mike Pence, lui aussi dans la course à l'investiture.
L'impact qu'aura cette dernière inculpation sur la candidature de Donald Trump à la Maison Blanche n'est pas encore clair. L'ex-président a déjà dénoncé ces dernières semaines une "chasse aux sorcières", une nouvelle "interférence électorale" et une "instrumentalisation politique" de la justice pour l'empêcher d'être candidat.
M. Trump continue d'affirmer, sans aucune preuve, que l'élection de 2020 lui a été "volée".
Les ennuis risquent de ne pas s'arrêter là pour Donald Trump: une procureure de l'Etat de Géorgie doit également annoncer d'ici fin août le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.
Le président démocrate Joe Biden, comme M. Trump candidat pour 2024, ne s'est pas exprimé sur ce dernier développement concernant son rival. En vacances dans le Delaware, il s'est rendu au cinéma pour voir le film "Oppenheimer".
C'est un fait sans précédent pour un ancien chef d'Etat américain. Le milliardaire pourrait se voir obligé de comparaître devant un tribunal en pleine campagne électorale l'an prochain.
Le grand favori des primaires républicaines est inculpé de "complot à l'encontre de l'Etat américain", entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux après une enquête supervisée par le procureur spécial Jack Smith.
"Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Par conséquent, durant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné", relève l'acte de mise en accusation.
"Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses", peut-on y lire. "Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout", selon le document, qui affirme que M. Trump a lancé "son projet criminel" quelques jours après le scrutin.
Le document mentionne aussi six autres personnes, qualifiées de "conjurés", sans révéler leurs noms. Elles n'ont pas été inculpées mais pourraient l'être et se voient reprocher d'avoir oeuvré dans l'objectif commun de maintenir Donald Trump au pouvoir.
Lors d'une très brève allocution à Washington, Jack Smith, l'air sévère, a déclaré qu'il voulait un "procès sans délai". Une première comparution préliminaire a été fixée au 3 août devant un tribunal fédéral de la capitale.
L'attaque du Capitole, qui s'est produite le 6 janvier 2021 après des semaines de désinformation, "était un assaut sans précédent contre le siège de la démocratie américaine", a-t-il ajouté.
Et "elle a été encouragée par des mensonges. Des mensonges de l'accusé destinés à entraver une fonction essentielle de l'Etat américain: le processus par lequel la nation collecte, compte et certifie les résultats de l'élection présidentielle", a-t-il asséné.
Discours enflammé
Il s'agit des accusations les plus sérieuses à être portées contre l'ex-chef de l'Etat, déjà poursuivi au pénal dans l'affaire de la gestion supposée négligente des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.
Donald Trump avait annoncé le 18 juillet avoir reçu une lettre de Jack Smith l'informant qu'il était visé personnellement par l'enquête fédérale sur les tentatives d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020, et notamment l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier.
Ce jour-là, il avait tenu un discours enflammé devant ses partisans réunis non loin de la Maison Blanche, les appelant à se "battre comme des diables" contre les résultats de l'élection présidentielle que les élus devaient certifier.
Une foule avait ensuite envahi le Capitole, des scènes de violence et de chaos qui avaient choqué l'Amérique et le monde.
Mardi après-midi, peu avant l'annonce, Donald Trump avait affirmé sur sa plateforme Truth Social s'attendre à une inculpation imminente, en accusant le procureur spécial de vouloir entraver sa campagne pour 2024 et le traitant de "cinglé".
"Pourquoi ne l'ont-ils pas fait il y a deux ans et demi? Pourquoi ont-ils attendu si longtemps? Parce qu'ils voulaient que ça arrive en plein dans ma campagne", a-t-il lancé.
Donald Trump, 77 ans, est devenu cette année le premier ex-président des Etats-Unis à être inculpé au pénal par la justice fédérale.
Loyauté républicaine
Le tempétueux homme politique conserve malgré tout la loyauté d'une bonne partie de son parti: il domine en effet les sondages pour l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui cumule les faux pas depuis le début de sa campagne.
"N'importe qui se plaçant au-dessus de la Constitution ne devrait jamais être président des Etats-Unis", a réagi mardi soir son ancien vice-président, Mike Pence, lui aussi dans la course à l'investiture.
L'impact qu'aura cette dernière inculpation sur la candidature de Donald Trump à la Maison Blanche n'est pas encore clair. L'ex-président a déjà dénoncé ces dernières semaines une "chasse aux sorcières", une nouvelle "interférence électorale" et une "instrumentalisation politique" de la justice pour l'empêcher d'être candidat.
M. Trump continue d'affirmer, sans aucune preuve, que l'élection de 2020 lui a été "volée".
Les ennuis risquent de ne pas s'arrêter là pour Donald Trump: une procureure de l'Etat de Géorgie doit également annoncer d'ici fin août le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.
Le président démocrate Joe Biden, comme M. Trump candidat pour 2024, ne s'est pas exprimé sur ce dernier développement concernant son rival. En vacances dans le Delaware, il s'est rendu au cinéma pour voir le film "Oppenheimer".