Washington, Etats-Unis | AFP | dimanche 06/05/2018 - Enhardie par les cafouillages de Donald Trump, l'actrice X Stormy Daniels s'est permis de jouer son propre rôle dans une émission satirique et d'appeler le président américain à la démission, son avocat poursuivant une offensive de plus en plus intense.
Dans ce feuilleton politico-judiciaire qui s'emballe, la femme de 39 ans aux longues mèches blondes a fait une apparition détonante dans "Saturday Night Live", programme phare de la chaîne NBC.
"Désolé Donald, c'est trop tard. Je sais, tu ne crois pas au changement climatique, mais une tempête s'annonce, baby", avertit Stormy, en clin d'oeil à son nom évoquant l'orage (storm en anglais).
Décrivant une Maison Blanche assiégée, l'émission "SNL" a rassemblé un plateau de comédiens issus de la télévision et de Hollywood: Scarlett Johansson interprétant la fille du président, Ivanka Trump, Jimmy Fallon dans le rôle du gendre Jared Kushner, ou Ben Stiller pour jouer Michael Cohen, l'avocat personnel du président.
Ce show impitoyable est venu clôturer une semaine catastrophique pour Donald Trump, dont la défense dans cette affaire embarrassante est apparue brouillonne et fluctuante, en dépit d'un récent remaniement de son équipe d'avocats.
Stormy Daniels affirme avoir eu il y a plus de dix ans une liaison avec M. Trump, objet d'un accord de confidentialité signé en 2016 avec M. Cohen.
L'actrice a touché 130.000 dollars, un versement illégal s'il était prouvé qu'il visait à protéger le candidat républicain d'un scandale le plombant à la présidentielle.
Récemment recruté pour défendre les intérêts de M. Trump, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani a mis les pieds dans le plat lors d'une interview à Fox News, acceptée sans même en parler aux conseillers de la Maison Blanche.
M. Giuliani a affirmé que M. Trump avait remboursé sur plusieurs mois à Michael Cohen les 130.000 dollars, en insistant sur l'effet désastreux sur l'élection qu'aurait causé une absence d'accord de confidentialité.
Jusque-là, M. Trump assurait ne rien savoir. Le président s'est donc retrouvé confronté à un défi quasi-impossible: convaincre l'opinion qu'il avait remboursé un paiement dont il ignorait tout, destiné à une actrice de films X qu'il dit ne pas connaître, en échange du silence de celle-ci sur une liaison soi-disant inventée.
C'était ouvrir un boulevard dans lequel se sont engouffrés les scénaristes du "Saturday Night Live", qui avec Donald Trump tiennent leur meilleur client en 43 ans d'existence.
On y voit Alec Baldwin jouer un président lubrique, au téléphone écouté par la police fédérale FBI, qui s'escrime à dissiper les nuages judiciaires qui s'accumulent.
"Dis-moi juste de quoi tu as besoin pour que tout ceci soit oublié?", demande le faux Donald Trump à la vraie Stormy.
"Une démission", répond l'actrice de films pornographiques, qui confirme par son aplomb qu'elle est devenue une épine dans le pied du milliardaire, déjà exaspéré par l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection de 2016.
Quant à Ben Stiller, il interprète un Michael Cohen aux abois, auquel le président prédit un proche envoi en prison. Utilisant un téléphone public, il peine à réorganiser la défense dans le dossier explosif Stormy Daniels.
"Les gars, est-ce qu'on peut s'accorder sur une version et s'y tenir? Parce que l'histoire part dans tous les sens", se désole-t-il.
La pulpeuse Stormy s'est entourée d'un flamboyant avocat, pilote automobile à ses heures. Michael Avenatti a assuré dimanche lutter au nom de "la vérité" et à de nouveau accusé de mensonge le président Trump.
"Il n'y a aucun doute que ce paiement était directement lié à la campagne (électorale de 2016). Le président ou Michael Cohen auraient pu verser cet argent et négocier (l'accord) en 2007, 2008, 2009, 10, 11, 12, 13", a soutenu M. Avenatti sur ABC.
"Au final, il va être forcé de démissionner", a aussi estimé l'avocat dans une interview publiée dimanche par le Guardian.
Désormais sur la sellette, son adversaire Rudy Giuliani a de nouveau justifié la pratique des accords de confidentialité, précisant ignorer si M. Cohen avait ainsi grassement rémunéré d'autres femmes contre leur silence.
"Je n'en ai pas connaissance mais je l’aurais approuvé si cela avait été nécessaire", a-t-il déclaré dimanche.
Concernant l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller. M. Giuliani a maintenu que le président américain n'avait aucune obligation de parler aux enquêteurs, même s'il était cité à comparaître en qualité de témoin devant un grand jury.
Dans ce feuilleton politico-judiciaire qui s'emballe, la femme de 39 ans aux longues mèches blondes a fait une apparition détonante dans "Saturday Night Live", programme phare de la chaîne NBC.
"Désolé Donald, c'est trop tard. Je sais, tu ne crois pas au changement climatique, mais une tempête s'annonce, baby", avertit Stormy, en clin d'oeil à son nom évoquant l'orage (storm en anglais).
Décrivant une Maison Blanche assiégée, l'émission "SNL" a rassemblé un plateau de comédiens issus de la télévision et de Hollywood: Scarlett Johansson interprétant la fille du président, Ivanka Trump, Jimmy Fallon dans le rôle du gendre Jared Kushner, ou Ben Stiller pour jouer Michael Cohen, l'avocat personnel du président.
Ce show impitoyable est venu clôturer une semaine catastrophique pour Donald Trump, dont la défense dans cette affaire embarrassante est apparue brouillonne et fluctuante, en dépit d'un récent remaniement de son équipe d'avocats.
Stormy Daniels affirme avoir eu il y a plus de dix ans une liaison avec M. Trump, objet d'un accord de confidentialité signé en 2016 avec M. Cohen.
L'actrice a touché 130.000 dollars, un versement illégal s'il était prouvé qu'il visait à protéger le candidat républicain d'un scandale le plombant à la présidentielle.
Récemment recruté pour défendre les intérêts de M. Trump, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani a mis les pieds dans le plat lors d'une interview à Fox News, acceptée sans même en parler aux conseillers de la Maison Blanche.
- "Une démission" -
M. Giuliani a affirmé que M. Trump avait remboursé sur plusieurs mois à Michael Cohen les 130.000 dollars, en insistant sur l'effet désastreux sur l'élection qu'aurait causé une absence d'accord de confidentialité.
Jusque-là, M. Trump assurait ne rien savoir. Le président s'est donc retrouvé confronté à un défi quasi-impossible: convaincre l'opinion qu'il avait remboursé un paiement dont il ignorait tout, destiné à une actrice de films X qu'il dit ne pas connaître, en échange du silence de celle-ci sur une liaison soi-disant inventée.
C'était ouvrir un boulevard dans lequel se sont engouffrés les scénaristes du "Saturday Night Live", qui avec Donald Trump tiennent leur meilleur client en 43 ans d'existence.
On y voit Alec Baldwin jouer un président lubrique, au téléphone écouté par la police fédérale FBI, qui s'escrime à dissiper les nuages judiciaires qui s'accumulent.
"Dis-moi juste de quoi tu as besoin pour que tout ceci soit oublié?", demande le faux Donald Trump à la vraie Stormy.
"Une démission", répond l'actrice de films pornographiques, qui confirme par son aplomb qu'elle est devenue une épine dans le pied du milliardaire, déjà exaspéré par l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection de 2016.
Quant à Ben Stiller, il interprète un Michael Cohen aux abois, auquel le président prédit un proche envoi en prison. Utilisant un téléphone public, il peine à réorganiser la défense dans le dossier explosif Stormy Daniels.
"Les gars, est-ce qu'on peut s'accorder sur une version et s'y tenir? Parce que l'histoire part dans tous les sens", se désole-t-il.
La pulpeuse Stormy s'est entourée d'un flamboyant avocat, pilote automobile à ses heures. Michael Avenatti a assuré dimanche lutter au nom de "la vérité" et à de nouveau accusé de mensonge le président Trump.
"Il n'y a aucun doute que ce paiement était directement lié à la campagne (électorale de 2016). Le président ou Michael Cohen auraient pu verser cet argent et négocier (l'accord) en 2007, 2008, 2009, 10, 11, 12, 13", a soutenu M. Avenatti sur ABC.
"Au final, il va être forcé de démissionner", a aussi estimé l'avocat dans une interview publiée dimanche par le Guardian.
Désormais sur la sellette, son adversaire Rudy Giuliani a de nouveau justifié la pratique des accords de confidentialité, précisant ignorer si M. Cohen avait ainsi grassement rémunéré d'autres femmes contre leur silence.
"Je n'en ai pas connaissance mais je l’aurais approuvé si cela avait été nécessaire", a-t-il déclaré dimanche.
Concernant l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller. M. Giuliani a maintenu que le président américain n'avait aucune obligation de parler aux enquêteurs, même s'il était cité à comparaître en qualité de témoin devant un grand jury.