Paris, France | AFP | dimanche 08/12/2024 - Trois jeunes hommes, dont un étudiant en chimie et "un fils d'imam", ont été arrêtés à Nîmes et à Nantes puis mis en examen samedi à Paris, soupçonnés d'avoir projeté une action violente d'inspiration jihadiste avec "des bombes artisanales".
Les trois sont âgés de 19 et 20 ans. L'un est étudiant en informatique et "fils d'un imam aumônier qui travaille en prison", a appris dimanche l'AFP de sources proches du dossier. Un deuxième étudie la chimie.
Ils sont soupçonnés d'avoir commandé du matériel "pour fabriquer des bombes artisanales", ont indiqué dimanche à l'AFP ces sources proches du dossier et une source proche de l'enquête.
"Ils échangeaient sur les réseaux sociaux", d'après la source proche de l'enquête, mais s'étaient même rencontrés selon l'une des sources proches du dossier et au moins deux d'entre eux avaient essayé de confectionner des bombes artisanales dans une chambre d'étudiant.
- Bataille de Poitiers -
La mairie de Poitiers figurait parmi les cibles envisagées par les suspects, radicalisés autour de thèses jihadistes, ont indiqué les sources proches du dossier.
Les jeunes auraient ainsi voulu attaquer cette mairie en raison de la symbolique bataille de Poitiers, en 732, où Charles Martel a battu des troupes arabo-berbères. Le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a aussi pu être évoqué, selon ces sources.
"Les cibles ne sont pas consolidées" à ce stade des investigations, a nuancé la source proche de l'enquête.
"J’ai toute confiance en la police et la justice pour identifier, arrêter et condamner les auteurs de tentatives d’action terroriste de ce type", a réagi la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond'huy.
"Poitiers est de longue date et doit rester un modèle de coexistence apaisée et de dialogue entre les cultures, entre les spiritualités, dans le respect des différences de chacun et dans le refus de la violence", a déclaré l'édile à l'AFP.
Une source proche de la mairie a aussi assuré à l'AFP que la ville n'avait reçu aucune "menace directe".
Après leur garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les trois suspects ont été interrogés par un magistrat instructeur, puis placés en détention provisoire samedi.
Deux d'entre eux sont mis en examen pour fabrication non autorisée d'engin explosif ainsi que pour détention et transport de substance ou produit incendiaire ou explosif, a confirmé dimanche le Pnat.
Comme le troisième mis en cause, ils sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Les avocats en défense, Mes Seydi Ba, Sipan Ohanians et Ambroise Vienet-Legué, n'ont pas souhaité commenter.
Mardi et mercredi, les trois hommes avaient été placés en garde à vue, après avoir été interpellés à Nîmes et à Nantes, d'après la source proche de l'enquête.
Ils ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 20 novembre, a confirmé le Pnat. Les investigations sont désormais confiées à des magistrats instructeurs.
- Des procédures en hausse -
Les dernières interpellations pour un projet d'action violente en France, qui ont eu un écho dans la presse, datent de début novembre.
Un mineur français d'origine tchétchène, né en 2008, a été mis en examen et écroué pour un projet d'attentat terroriste en France d'inspiration jihadiste.
Mi-octobre, un Afghan de 22 ans, acquis à l'idéologie du groupe État islamique selon le parquet antiterroriste, avait été mis en examen puis écroué, soupçonné d'avoir "fomenté" un "projet d'action violente" dans un stade de football ou un centre commercial.
Pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, trois attentats avaient été déjoués, selon les autorités.
Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, avaient été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d'avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux "destiné à recruter" des personnes "motivées (pour) perpétrer une action violente" pendant les JO. Un autre projet visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne.
La "menace jihadiste représente 80% des procédures" diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur Olivier Christen. "Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
La justice antiterroriste note aussi un rajeunissement des mis en cause dans ces affaires reposant sur des soupçons de projets d'action violente.
Les trois sont âgés de 19 et 20 ans. L'un est étudiant en informatique et "fils d'un imam aumônier qui travaille en prison", a appris dimanche l'AFP de sources proches du dossier. Un deuxième étudie la chimie.
Ils sont soupçonnés d'avoir commandé du matériel "pour fabriquer des bombes artisanales", ont indiqué dimanche à l'AFP ces sources proches du dossier et une source proche de l'enquête.
"Ils échangeaient sur les réseaux sociaux", d'après la source proche de l'enquête, mais s'étaient même rencontrés selon l'une des sources proches du dossier et au moins deux d'entre eux avaient essayé de confectionner des bombes artisanales dans une chambre d'étudiant.
- Bataille de Poitiers -
La mairie de Poitiers figurait parmi les cibles envisagées par les suspects, radicalisés autour de thèses jihadistes, ont indiqué les sources proches du dossier.
Les jeunes auraient ainsi voulu attaquer cette mairie en raison de la symbolique bataille de Poitiers, en 732, où Charles Martel a battu des troupes arabo-berbères. Le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a aussi pu être évoqué, selon ces sources.
"Les cibles ne sont pas consolidées" à ce stade des investigations, a nuancé la source proche de l'enquête.
"J’ai toute confiance en la police et la justice pour identifier, arrêter et condamner les auteurs de tentatives d’action terroriste de ce type", a réagi la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond'huy.
"Poitiers est de longue date et doit rester un modèle de coexistence apaisée et de dialogue entre les cultures, entre les spiritualités, dans le respect des différences de chacun et dans le refus de la violence", a déclaré l'édile à l'AFP.
Une source proche de la mairie a aussi assuré à l'AFP que la ville n'avait reçu aucune "menace directe".
Après leur garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les trois suspects ont été interrogés par un magistrat instructeur, puis placés en détention provisoire samedi.
Deux d'entre eux sont mis en examen pour fabrication non autorisée d'engin explosif ainsi que pour détention et transport de substance ou produit incendiaire ou explosif, a confirmé dimanche le Pnat.
Comme le troisième mis en cause, ils sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Les avocats en défense, Mes Seydi Ba, Sipan Ohanians et Ambroise Vienet-Legué, n'ont pas souhaité commenter.
Mardi et mercredi, les trois hommes avaient été placés en garde à vue, après avoir été interpellés à Nîmes et à Nantes, d'après la source proche de l'enquête.
Ils ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 20 novembre, a confirmé le Pnat. Les investigations sont désormais confiées à des magistrats instructeurs.
- Des procédures en hausse -
Les dernières interpellations pour un projet d'action violente en France, qui ont eu un écho dans la presse, datent de début novembre.
Un mineur français d'origine tchétchène, né en 2008, a été mis en examen et écroué pour un projet d'attentat terroriste en France d'inspiration jihadiste.
Mi-octobre, un Afghan de 22 ans, acquis à l'idéologie du groupe État islamique selon le parquet antiterroriste, avait été mis en examen puis écroué, soupçonné d'avoir "fomenté" un "projet d'action violente" dans un stade de football ou un centre commercial.
Pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, trois attentats avaient été déjoués, selon les autorités.
Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, avaient été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d'avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux "destiné à recruter" des personnes "motivées (pour) perpétrer une action violente" pendant les JO. Un autre projet visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne.
La "menace jihadiste représente 80% des procédures" diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur Olivier Christen. "Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
La justice antiterroriste note aussi un rajeunissement des mis en cause dans ces affaires reposant sur des soupçons de projets d'action violente.