PARIS, 30 avr 2013 (AFP) - Trois faucons pèlerins viennent de naître à Paris, dans un nichoir artificiel installé à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, une première depuis la fin du XIXe siècle pour cet oiseau qui a frôlé l'extinction en France, annonce mardi la Ligue de Protection des oiseaux (LPO).
Cette naissance "vient nous envoyer un signal: quand on s'applique, la nature peut reprendre sa place en ville", a déclaré à l'AFP Antoine Cadi, responsable de la LPO.
Le 25 avril au matin, deux oeufs ont éclos, et un troisième quelques jours plus tard, au sommet de la grande cheminée Beaugrenelle de chauffage urbain, de 130 m de haut, dans le XVe arrondissement.
Depuis, la femelle couve et le mâle repère ses proies, en l'occurrence des oiseaux comme les pigeons, depuis le haut des bâtiments les plus élevés, qui lui rappellent ses falaises de prédilection, dans ce quartier où les tours sont nombreuses. Il fonce alors sur eux en piqué, et les capture en plein ciel à une vitesse de 300 km/h. "C'est le guépard du ciel", souligne M. Cadi.
Le couple avait été repéré pour la première fois à l'automne 2011 sur la fameuse cheminée, mais n'avait pas niché avant qu'un espace adapté ait été confectionné.
Fin novembre 2012, une caméra y a été installée, permettant de suivre les parades amoureuses du couple, les faucons sous la neige, ou encore la ponte. Des vidéos sont disponibles sur le site: http://rapaces.lpo.fr.fr/faucon-pelerin/suivi-par-camera.
Munis de lunettes, "les Parisiens pourront suivre l'envol" des petits, attendu entre la mi et la fin juin, précise M. Cadi.
Le faucon pèlerin a vu ses effectifs plonger entre 1945 et 1970, en raison de l'utilisation des pesticides organo-chlorés dans l'agriculture, avant d'être sauvé grâce au bannissement en ces produits phytosanitaires et à l'inscription de l'oiseau sur la liste des espèces protégées.
"Grâce aux efforts déployés, l'espèce recolonise désormais progressivement ses territoires autrefois occupés", notamment les villes "où il trouve une alimentation abondante", indique la LPO.
Ces rapaces sont revenus dans la vallée de la Seine normande dans les années 2000 et en Ile-de-France en 2005. D'autres couples se sont alors installés aux portes de la capitale, comme dans le quartier de la Défense.
Mais "depuis la fin du 19ème siècle, on n'avait pas d'information sur la reproduction de faucons pèlerins à Paris", précise M. Cadi.
Leur présence est mentionnée vers 1850 sur la tour Saint-Jacques et vers 1870 dans les tours de Notre-Dame.
"Cela montre qu'on est capable de remettre un peu de vie, de biodiversité au coeur des villes. C'est dans la continuité du travail sur les ruches" qui se multiplient dans la capitale, commente M. Cadi.
Cette naissance "vient nous envoyer un signal: quand on s'applique, la nature peut reprendre sa place en ville", a déclaré à l'AFP Antoine Cadi, responsable de la LPO.
Le 25 avril au matin, deux oeufs ont éclos, et un troisième quelques jours plus tard, au sommet de la grande cheminée Beaugrenelle de chauffage urbain, de 130 m de haut, dans le XVe arrondissement.
Depuis, la femelle couve et le mâle repère ses proies, en l'occurrence des oiseaux comme les pigeons, depuis le haut des bâtiments les plus élevés, qui lui rappellent ses falaises de prédilection, dans ce quartier où les tours sont nombreuses. Il fonce alors sur eux en piqué, et les capture en plein ciel à une vitesse de 300 km/h. "C'est le guépard du ciel", souligne M. Cadi.
Le couple avait été repéré pour la première fois à l'automne 2011 sur la fameuse cheminée, mais n'avait pas niché avant qu'un espace adapté ait été confectionné.
Fin novembre 2012, une caméra y a été installée, permettant de suivre les parades amoureuses du couple, les faucons sous la neige, ou encore la ponte. Des vidéos sont disponibles sur le site: http://rapaces.lpo.fr.fr/faucon-pelerin/suivi-par-camera.
Munis de lunettes, "les Parisiens pourront suivre l'envol" des petits, attendu entre la mi et la fin juin, précise M. Cadi.
Le faucon pèlerin a vu ses effectifs plonger entre 1945 et 1970, en raison de l'utilisation des pesticides organo-chlorés dans l'agriculture, avant d'être sauvé grâce au bannissement en ces produits phytosanitaires et à l'inscription de l'oiseau sur la liste des espèces protégées.
"Grâce aux efforts déployés, l'espèce recolonise désormais progressivement ses territoires autrefois occupés", notamment les villes "où il trouve une alimentation abondante", indique la LPO.
Ces rapaces sont revenus dans la vallée de la Seine normande dans les années 2000 et en Ile-de-France en 2005. D'autres couples se sont alors installés aux portes de la capitale, comme dans le quartier de la Défense.
Mais "depuis la fin du 19ème siècle, on n'avait pas d'information sur la reproduction de faucons pèlerins à Paris", précise M. Cadi.
Leur présence est mentionnée vers 1850 sur la tour Saint-Jacques et vers 1870 dans les tours de Notre-Dame.
"Cela montre qu'on est capable de remettre un peu de vie, de biodiversité au coeur des villes. C'est dans la continuité du travail sur les ruches" qui se multiplient dans la capitale, commente M. Cadi.