Sangatte, France | AFP | dimanche 04/08/2019 - La deuxième tentative aura été la bonne. Franky Zapata a réussi dimanche l'exploit de traverser la Manche par les airs en une vingtaine de minutes. Place désormais aux prochains défis pour "l'homme volant": terminer sa "voiture volante" et "surfer dans les nuages".
Le Marseillais de 40 ans avait décollé à 8H16 de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais) dans un vrombissement assourdissant et sous les yeux de plusieurs centaines de badauds ébahis, dix jours après son échec.
Casqué et harnaché, tout de noir vêtu, l'ancien champion du monde de jet-ski s'est envolé vers St Margaret's Bay, côté anglais, qu'il a réussi à atteindre 22 minutes plus tard en survolant la mer à 15/20 m et même parfois plus haut.
En cours de route, "l'homme volant" s'est posé quelques instants sur un bateau, dans les eaux françaises, pour changer de sac à dos, dans lequel il stocke le kérosène nécessaire à l'alimentation de son engin.
L'atterrissage sur ce bateau "a été compliqué, ça bougeait encore pas mal, j'ai raté la première approche et je me suis posé à la deuxième", a-t-il relaté à la presse lors de son retour en France, mais une fois sur la plateforme de ravitaillement, "je savais que j'avais fait le plus dur".
Il est ensuite reparti vers la côte britannique, où il a atterri après avoir parcouru les 35 km de détroit debout sur sa machine volante dotée de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d'évoluer jusqu'à 190 km/h, avec une autonomie d'une dizaine de minutes.
"Je voyais l'Angleterre qui se rapprochait et j'ai essayé de prendre du plaisir pour ne pas penser à la douleur. Ca brûlait dans les jambes !", a-t-il raconté après son atterrissage, précisant avoir volé "à 160/170 km/h quasiment tout le long".
A son arrivée, Franky Zapata a levé le poing en signe de victoire et étreint un membre de son équipe qui le félicitait. "C'est gagné", s'est-il dit.
Après son succès, Franky Zapata a fondu en larmes quand son jeune fils lui a dit au téléphone: "Tu es le meilleur, papa !".
"Je pense que je n'étais pas loin de ma limite", a-t-il admis plus tard lors de sa conférence de presse à Sangatte.
Franky Zapata a déjà d'autres défis aussi fous en tête : terminer la fabrication d'une "voiture volante" mais aussi être "le premier à surfer la poudreuse dans les nuages".
"Je veux voler à 2.000 mètres et voler au-dessus des nuages. C'est la prochaine étape !", a-t-il déclaré.
Quant à la voiture volante, "il faut que ça sorte avant la fin de l'année", donc "on va prendre un peu de vacances" puis, "avec toute l'équipe, s'y remettre à fond pour que ce soit prêt à temps".
Lors de sa première tentative le 25 juillet, il s'était élancé du même endroit sur sa planche volante mais avait chuté quelques minutes plus tard dans les eaux anglaises, après avoir heurté la plateforme du bateau de ravitaillement où il voulait se poser.
Alors, cette fois, Franky Zapata a opté pour un bateau "plus grand", positionné dans les eaux françaises.
"Si vous lâchez au premier effort, vous n'arriverez à rien. Il n'y a pas de problème à échouer, mais il faut échouer en ayant la conscience tranquille, en s'étant donné à 200%", a-t-il déclaré, très ému, lors de sa conférence de presse.
Franky Zapata et sa holding du même nom ont rencontré un écho médiatique pour ce pari fou qui intervient après une première vitrine d'envergure lors du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
"Félicitations @frankyzapata ! (...) Par ce nouvel exploit, vous continuez à dépasser les limites de l’innovation militaire française. Vous êtes une fierté et une inspiration pour toutes et tous, merci !", a réagi dimanche soir sur Twitter le président Emmanuel Macron.
Son invention avait déjà été exhibée fin 2018 au Forum Innovation Défense de Paris. Cette plateforme volante intéresse les forces spéciales françaises, qui y voient du "potentiel pour un emploi dans les opérations spéciales en zone urbaine".
Depuis décembre 2018, son entreprise Z-AIR bénéficie, au titre d'un projet "RAPID", d'une subvention de 1,3 million d'euros du ministère des Armées pour développer une nouvelle turbine en impression 3D.
"Ce n’est pas le retour d’Avengers, c’est bien la réalité. Bravo à Franky Zapata (...) Fière du soutien que nos Armées portent à l’innovation", a d'ailleurs tweeté la ministre des Armées, Florence Parly.
Le Marseillais de 40 ans avait décollé à 8H16 de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais) dans un vrombissement assourdissant et sous les yeux de plusieurs centaines de badauds ébahis, dix jours après son échec.
Casqué et harnaché, tout de noir vêtu, l'ancien champion du monde de jet-ski s'est envolé vers St Margaret's Bay, côté anglais, qu'il a réussi à atteindre 22 minutes plus tard en survolant la mer à 15/20 m et même parfois plus haut.
En cours de route, "l'homme volant" s'est posé quelques instants sur un bateau, dans les eaux françaises, pour changer de sac à dos, dans lequel il stocke le kérosène nécessaire à l'alimentation de son engin.
L'atterrissage sur ce bateau "a été compliqué, ça bougeait encore pas mal, j'ai raté la première approche et je me suis posé à la deuxième", a-t-il relaté à la presse lors de son retour en France, mais une fois sur la plateforme de ravitaillement, "je savais que j'avais fait le plus dur".
Il est ensuite reparti vers la côte britannique, où il a atterri après avoir parcouru les 35 km de détroit debout sur sa machine volante dotée de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d'évoluer jusqu'à 190 km/h, avec une autonomie d'une dizaine de minutes.
"Je voyais l'Angleterre qui se rapprochait et j'ai essayé de prendre du plaisir pour ne pas penser à la douleur. Ca brûlait dans les jambes !", a-t-il raconté après son atterrissage, précisant avoir volé "à 160/170 km/h quasiment tout le long".
A son arrivée, Franky Zapata a levé le poing en signe de victoire et étreint un membre de son équipe qui le félicitait. "C'est gagné", s'est-il dit.
- Prochaine étape: "voler au-dessus des nuages" -
Après son succès, Franky Zapata a fondu en larmes quand son jeune fils lui a dit au téléphone: "Tu es le meilleur, papa !".
"Je pense que je n'étais pas loin de ma limite", a-t-il admis plus tard lors de sa conférence de presse à Sangatte.
Franky Zapata a déjà d'autres défis aussi fous en tête : terminer la fabrication d'une "voiture volante" mais aussi être "le premier à surfer la poudreuse dans les nuages".
"Je veux voler à 2.000 mètres et voler au-dessus des nuages. C'est la prochaine étape !", a-t-il déclaré.
Quant à la voiture volante, "il faut que ça sorte avant la fin de l'année", donc "on va prendre un peu de vacances" puis, "avec toute l'équipe, s'y remettre à fond pour que ce soit prêt à temps".
Lors de sa première tentative le 25 juillet, il s'était élancé du même endroit sur sa planche volante mais avait chuté quelques minutes plus tard dans les eaux anglaises, après avoir heurté la plateforme du bateau de ravitaillement où il voulait se poser.
Alors, cette fois, Franky Zapata a opté pour un bateau "plus grand", positionné dans les eaux françaises.
"Si vous lâchez au premier effort, vous n'arriverez à rien. Il n'y a pas de problème à échouer, mais il faut échouer en ayant la conscience tranquille, en s'étant donné à 200%", a-t-il déclaré, très ému, lors de sa conférence de presse.
Franky Zapata et sa holding du même nom ont rencontré un écho médiatique pour ce pari fou qui intervient après une première vitrine d'envergure lors du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
"Félicitations @frankyzapata ! (...) Par ce nouvel exploit, vous continuez à dépasser les limites de l’innovation militaire française. Vous êtes une fierté et une inspiration pour toutes et tous, merci !", a réagi dimanche soir sur Twitter le président Emmanuel Macron.
Son invention avait déjà été exhibée fin 2018 au Forum Innovation Défense de Paris. Cette plateforme volante intéresse les forces spéciales françaises, qui y voient du "potentiel pour un emploi dans les opérations spéciales en zone urbaine".
Depuis décembre 2018, son entreprise Z-AIR bénéficie, au titre d'un projet "RAPID", d'une subvention de 1,3 million d'euros du ministère des Armées pour développer une nouvelle turbine en impression 3D.
"Ce n’est pas le retour d’Avengers, c’est bien la réalité. Bravo à Franky Zapata (...) Fière du soutien que nos Armées portent à l’innovation", a d'ailleurs tweeté la ministre des Armées, Florence Parly.