PAPEETE, le 25 avril 2016 - Un jeune couple déjà condamné à des années de prison pour importation et revente d'ice a écopé de 18 et 36 mois de prison ferme, ce lundi en comparution immédiate, pour avoir continué à traficoter malgré l'incarcération de monsieur à Nuutania.
18 mois et 3 ans de prison ferme, avec maintien en détention. C'est la sanction prononcée ce lundi par le tribunal correctionnel, réuni en comparution immédiate, contre un jeune couple d'une vingtaine d'années convaincu d'avoir continué à dealer depuis la prison. Le tane, déjà condamné deux fois en 2103 et 2016 à 4 ans de prison ferme pour trafic d'ice depuis les Etats-Unis, a introduit pendant des mois dans l'enceinte de la maison d'arrêt des boîtes d'allumettes contenant du pakalolo avec la complicité de sa compagne et d'autres femmes de détenus, à l'occasion des parloirs. Un téléphone a aussi été retrouvé dans un tiroir de sa cellule lors de la perquisition.
En tout, la quantité d'1, 8 kilo d'herbe est avancée sur la période visée par la procédure. Le jeune homme a expliqué que c'était un moyen d'échange pour lui permettre d'améliorer le quotidien au sein de la prison, de varier "son alimentation", mais qu'il n'en aurait pas tiré financièrement profit.
Sa compagne, qui l'a rejoint en prison ce lundi, a de son côté aussi reconnu avoir acheté et revendu 5 grammes d'ice sur cette période. Lors des perquisitions, les gendarmes avaient découvert 6 millions de francs en coupures de 10 000 francs cachés dans une planque à son domicile. Une partie était le reliquat d'un précédent trafic, selon les prévenus, l'autre proviendrait de l'organisation de combats de coqs.
Les failles du système
Deux autres jeunes gens, un proche ami et un cousin du couple, étaient aussi jugés à la barre ce lundi. Le premier mettait en relation le couple avec des revendeurs de paka et le second jouait au dealer entre ses heures de travail d'intérêt général, fruit d'une précédente condamnation. Tout ce petit monde avait été confondu grâce à des écoutes téléphoniques entreprises pas les gendarmes. L'argent a été saisi ainsi qu'une mini cooper, un jet ski et un quad.
Si l'affaire en elle-même n'est qu'un trafic "de petite voire moyenne importance" a estimé le parquet, elle a surtout une nouvelle fois mis en lumière les failles du système : la possibilité de faire entrer facilement téléphones et stupéfiants en prison, la possibilité pour madame de continuer à trafiquer alors qu'elle avait fait l'objet d'une mesure de placement sous bracelet électronique, et la possibilité pour monsieur de bénéficier d'une libération conditionnelle anticipée malgré une condamnation à 5 ans de prison pour un trafic d'ice international, libération révoquée depuis. "Les deux ont mis à profit ces aménagements de peine pour continuer leur commerce", n'a pu que déplorer la présidente du tribunal, s'interrogeant ouvertement sur l'opportunité de réfléchir à un régime spécial pour les trafiquants de stupéfiants.
18 mois et 3 ans de prison ferme, avec maintien en détention. C'est la sanction prononcée ce lundi par le tribunal correctionnel, réuni en comparution immédiate, contre un jeune couple d'une vingtaine d'années convaincu d'avoir continué à dealer depuis la prison. Le tane, déjà condamné deux fois en 2103 et 2016 à 4 ans de prison ferme pour trafic d'ice depuis les Etats-Unis, a introduit pendant des mois dans l'enceinte de la maison d'arrêt des boîtes d'allumettes contenant du pakalolo avec la complicité de sa compagne et d'autres femmes de détenus, à l'occasion des parloirs. Un téléphone a aussi été retrouvé dans un tiroir de sa cellule lors de la perquisition.
En tout, la quantité d'1, 8 kilo d'herbe est avancée sur la période visée par la procédure. Le jeune homme a expliqué que c'était un moyen d'échange pour lui permettre d'améliorer le quotidien au sein de la prison, de varier "son alimentation", mais qu'il n'en aurait pas tiré financièrement profit.
Sa compagne, qui l'a rejoint en prison ce lundi, a de son côté aussi reconnu avoir acheté et revendu 5 grammes d'ice sur cette période. Lors des perquisitions, les gendarmes avaient découvert 6 millions de francs en coupures de 10 000 francs cachés dans une planque à son domicile. Une partie était le reliquat d'un précédent trafic, selon les prévenus, l'autre proviendrait de l'organisation de combats de coqs.
Les failles du système
Deux autres jeunes gens, un proche ami et un cousin du couple, étaient aussi jugés à la barre ce lundi. Le premier mettait en relation le couple avec des revendeurs de paka et le second jouait au dealer entre ses heures de travail d'intérêt général, fruit d'une précédente condamnation. Tout ce petit monde avait été confondu grâce à des écoutes téléphoniques entreprises pas les gendarmes. L'argent a été saisi ainsi qu'une mini cooper, un jet ski et un quad.
Si l'affaire en elle-même n'est qu'un trafic "de petite voire moyenne importance" a estimé le parquet, elle a surtout une nouvelle fois mis en lumière les failles du système : la possibilité de faire entrer facilement téléphones et stupéfiants en prison, la possibilité pour madame de continuer à trafiquer alors qu'elle avait fait l'objet d'une mesure de placement sous bracelet électronique, et la possibilité pour monsieur de bénéficier d'une libération conditionnelle anticipée malgré une condamnation à 5 ans de prison pour un trafic d'ice international, libération révoquée depuis. "Les deux ont mis à profit ces aménagements de peine pour continuer leur commerce", n'a pu que déplorer la présidente du tribunal, s'interrogeant ouvertement sur l'opportunité de réfléchir à un régime spécial pour les trafiquants de stupéfiants.