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Tourisme et commerces : une conférence/débat pour quoi faire ?


L'auditorium de l'ECT lors du débat jeudi soir.
L'auditorium de l'ECT lors du débat jeudi soir.
Le jeudi 30 août, la CCISM organisait une conférence/débat «Tourisme et Commerces». Une soixantaine de personnes était présente dont un tiers quasiment, était des élèves de l’ECT, école de commerce de Tahiti.

Steeve Hamblin, président du CA du GIE Tahiti Tourisme a ouvert les débats en proposant un cadrage général sur le thème «Si le tourisme est l’affaire de tous ; il est donc aussi celle des commerçants». Les idées force étant de sensibiliser la population elle-même au tourisme, faire vivre le cœur de Papeete avec plus d’animations. A l’idée émise par Steeve Hamblin de transformer les 5 000m2 occupés par l’Office du tourisme en une zone d’animations en soirée et le week-end, particulièrement, lors des escales des paquebots, un restaurateur a répondu que cette nouvelle zone d’animation créerait une concurrence supplémentaire pour les restaurateurs et commerçants du centre ville.

«Nous voudrions, au contraire arriver à déplacer les gens et les touristes au cœur de la ville, dans les commerces qui sont dans toutes les petites rues du centre ville. Nous sommes des centaines là ! Il n’y a pas que le front de mer» lançait une commerçante. Plusieurs hôteliers ont pris la parole : «nous savons que les touristes veulent aller en centre ville, y compris durant le week-end. Le marché est un pôle d’attraction. De plus, les souhaits des touristes sont souvent compatibles avec ceux de la population locale».

Enfin, le Tahiti Cruise Club (TCC) a fait un exposé sur l’activité croisière en Polynésie française. En 2007, sur la dizaine d’îles polynésiennes, où des escales de paquebots sont possibles, 470 escales avaient été enregistrées. Ces escales étaient au nombre de 960 en 2009, puis sont redescendues entre 420 et 480 depuis. Selon le TCC, 270 000 passagers croisiéristes sont attendus en 2013 sur les 10 ports d’escale de la Polynésie française. Reste à savoir valoriser ces touristes croisiéristes qui, par définition, ne séjournent pas sur le territoire et ont déjà de multiples activités et animations prévues à l’intérieur des paquebots qui les transportent. A titre d’exemple, des ports de croisière en métropole ont su accaparer cette nouvelle clientèle avec des produits ciblés. A Marseille, chaque croisiériste dépense 45 euros (5 355 Fcfp) lors de l’escale ; à Saint-Malo, la dépense moyenne de chaque croisiériste est de 170 euros (20 230 Fcfp), or selon la dernière étude (datant d’il y a quelques années) de l’ISPF, les croisiéristes qui descendent à Papeete ne dépenseraient que 2 000 Fcfp lors de leur escale. Bref, il reste de la marge.




Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 31 Août 2012 à 13:33 | Lu 1245 fois