Communiqué de TTA:
L’agence de notation Standard and Poor’s a fait savoir, il y a peu, qu’elle maintenait la note de la Polynésie française à BB+. Une annonce qui semble satisfaire grandement le gouvernement de la Polynésie française, et plus particulièrement son ministre de l’Economie, Pierre Frébault.
Et pourtant, face à cet élan d’autosatisfaction, il semble utile de rappeler que de 2005 à 2010, la note de la Polynésie a chuté de A- à BB+. Une dégringolade qui s’explique avant tout par l’instabilité politique.
Aussi, pas de quoi se réjouir ! Encore moins lorsque l’on sait que l’exercice 2011 révèle une baisse importante des recettes ! Outre les recettes exceptionnelles, les recettes fiscales ont diminué de près de 2 milliards quand leur baisse avait été contenue entre 2009 et 2010. Soit moins 10% par rapport aux prévisions initiales !
On remarquera aussi, notamment, que la TVA a connu une baisse importante, révélatrice de l’état de la consommation dans notre pays, directement liée au moral des ménages. En clair : la population n’a pas confiance en son gouvernement ! En tout cas pas assez pour oser consommer et investir… ou exporter, puisque dans ce secteur également les recettes subissent une baisse importante.
Fort heureusement, cette même année 2011 fut l’héritière d’une maîtrise rigoureuse et réaliste des dépenses de fonctionnement ; amorcée depuis le début de la précédente gouvernance et qui a pu dégager un excédent, à la fin de l’exercice 2010, de 9 milliards de Fcfp de recettes de fonctionnement, et restaurer une épargne nette, excédentaire, de plus de 4 milliards de Fcfp ! Voilà un vrai travail de redressement ! Face à l’action politique actuelle, cela laisse bien songeur…
D’autant plus lors que l’on sait que la stabilisation de la notation S&P est en grande partie due aux 6 milliards « cadeau ! »… qui restent malgré tout soumis à la mise en route d’un plan de redressement dont on attend toujours la mise en œuvre effective et cohérente ! Ces fameux 6 milliards accordés non pas par MM. HOLLANDE et LUREL mais par le précédent gouvernement de Nicolas SARKOZY !
Ces fameux 6 milliards, ainsi que les mesures fiscales de hausses continues actuelles sont les seules solutions trouvées par M. FREBAULT pour tâcher de redorer les finances du pays. En clair : on ne redresse pas, on n’économise pas, on taxe !
En fin de compte, l’agence de notation n’est rassurée quasiment que par la présence et le soutien de la France envers la Polynésie française, mais reste malgré tout très dubitative quant aux capacités de redressement par le seul gouvernement local, dont les capacités de management financier ont été explicitement remis en cause ! Donc, bravo M. FREBAULT, votre inaction paie grâce à la France !
L’agence de notation Standard and Poor’s a fait savoir, il y a peu, qu’elle maintenait la note de la Polynésie française à BB+. Une annonce qui semble satisfaire grandement le gouvernement de la Polynésie française, et plus particulièrement son ministre de l’Economie, Pierre Frébault.
Et pourtant, face à cet élan d’autosatisfaction, il semble utile de rappeler que de 2005 à 2010, la note de la Polynésie a chuté de A- à BB+. Une dégringolade qui s’explique avant tout par l’instabilité politique.
Aussi, pas de quoi se réjouir ! Encore moins lorsque l’on sait que l’exercice 2011 révèle une baisse importante des recettes ! Outre les recettes exceptionnelles, les recettes fiscales ont diminué de près de 2 milliards quand leur baisse avait été contenue entre 2009 et 2010. Soit moins 10% par rapport aux prévisions initiales !
On remarquera aussi, notamment, que la TVA a connu une baisse importante, révélatrice de l’état de la consommation dans notre pays, directement liée au moral des ménages. En clair : la population n’a pas confiance en son gouvernement ! En tout cas pas assez pour oser consommer et investir… ou exporter, puisque dans ce secteur également les recettes subissent une baisse importante.
Fort heureusement, cette même année 2011 fut l’héritière d’une maîtrise rigoureuse et réaliste des dépenses de fonctionnement ; amorcée depuis le début de la précédente gouvernance et qui a pu dégager un excédent, à la fin de l’exercice 2010, de 9 milliards de Fcfp de recettes de fonctionnement, et restaurer une épargne nette, excédentaire, de plus de 4 milliards de Fcfp ! Voilà un vrai travail de redressement ! Face à l’action politique actuelle, cela laisse bien songeur…
D’autant plus lors que l’on sait que la stabilisation de la notation S&P est en grande partie due aux 6 milliards « cadeau ! »… qui restent malgré tout soumis à la mise en route d’un plan de redressement dont on attend toujours la mise en œuvre effective et cohérente ! Ces fameux 6 milliards accordés non pas par MM. HOLLANDE et LUREL mais par le précédent gouvernement de Nicolas SARKOZY !
Ces fameux 6 milliards, ainsi que les mesures fiscales de hausses continues actuelles sont les seules solutions trouvées par M. FREBAULT pour tâcher de redorer les finances du pays. En clair : on ne redresse pas, on n’économise pas, on taxe !
En fin de compte, l’agence de notation n’est rassurée quasiment que par la présence et le soutien de la France envers la Polynésie française, mais reste malgré tout très dubitative quant aux capacités de redressement par le seul gouvernement local, dont les capacités de management financier ont été explicitement remis en cause ! Donc, bravo M. FREBAULT, votre inaction paie grâce à la France !