Tahiti, le 23 avril 2020 - Après plusieurs semaines d'arrêt, une poignée de commerces du centre ville de Papeete, notamment dans le secteur de la restauration, ont repris leurs activités.
Si les mesures de confinement sont encore en vigueur jusqu'au 29 avril au moins, le Pays insiste depuis la semaine dernière sur le redémarrage progressif de l'activité. C'est dans cette optique que certains commerçants du centre-ville de Papeete ont décidé de rouvrir leur porte après pratiquement un mois d'arrêt forcé.
Lire aussi >> “L’urgence, c’est la reprise de l’activité”
Si les mesures de confinement sont encore en vigueur jusqu'au 29 avril au moins, le Pays insiste depuis la semaine dernière sur le redémarrage progressif de l'activité. C'est dans cette optique que certains commerçants du centre-ville de Papeete ont décidé de rouvrir leur porte après pratiquement un mois d'arrêt forcé.
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Les livraisons pour sauver les restaurateurs
C'est le cas notamment pour certains restaurateurs de la capitale. Kathleen Demedy, gérante d'un restaurant au Fare Tony, a repris ses activités la semaine dernière. D'habitude elle sert jusqu'à 70 à 80 couverts par jour. Mais confinement oblige, elle s'est orientée sur de la vente à emporter. “C'était difficile au début parce qu'on n'est pas connu pour ce service, et nous n'avions pas l'habitude de fonctionner de cette façon. Mais les clients sont au rendez-vous et cela nous fait une petite rentrée d'argent”, a indiqué la jeune femme. Un service minimum donc assuré avec la moitié de ses employés. “Trois employés ont repris le travail, sur les six que nous avons. Pour ces derniers nous avons fait des demandes pour bénéficier des aides du Pays”, confie la gérante.
Dans la rue piétonne entre le Centre Vaima et le Fare Tony, une pâtisserie/boulangerie a également repris du service depuis mercredi après plus de trois semaines d'arrêt. “Cela a fait du bien à l'équipe de souffler un peu. Mais il fallait que l'on reprenne notre activité le plus vite possible”, insiste Wendy Tehuituafafatua, manager de l'enseigne. Là aussi aucun couvert n'est servi sur place, “alors que nous servons jusqu'à 80 couverts par jour”, explique l'intéressée. Mais les commandes de livraisons n'arrêtent pas de tomber. “On a beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux pour faire savoir que l'on assurait ce service. Cela marche plutôt bien pour le moment, même si évidemment on souhaite que les choses reviennent à la normale”, explique la jeune femme.
Dans la rue piétonne entre le Centre Vaima et le Fare Tony, une pâtisserie/boulangerie a également repris du service depuis mercredi après plus de trois semaines d'arrêt. “Cela a fait du bien à l'équipe de souffler un peu. Mais il fallait que l'on reprenne notre activité le plus vite possible”, insiste Wendy Tehuituafafatua, manager de l'enseigne. Là aussi aucun couvert n'est servi sur place, “alors que nous servons jusqu'à 80 couverts par jour”, explique l'intéressée. Mais les commandes de livraisons n'arrêtent pas de tomber. “On a beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux pour faire savoir que l'on assurait ce service. Cela marche plutôt bien pour le moment, même si évidemment on souhaite que les choses reviennent à la normale”, explique la jeune femme.
Point mort pour les magasins de textile et les bijoutiers
Pour les magasins de textile ou encore les bijoutiers/horlogers, la reprise n'est pas encore là. Sur la nouvelle balade du front de mer, toutes les boutiques ont encore leur rideau abaissé.
Mis à part les restaurateurs de la capitale qui reprennent progressivement le travail, un magasin de vélo, situé en face de la mairie de Papeete, accueille depuis la semaine dernière des clients après quinze jours d'arrêt. “Nous n'étions pas obligé d'arrêter notre activité, mais nous avons préféré prendre nos précautions”, indique la responsable du magasin. "Depuis la réouverture, on assure surtout le service après vente. Apparemment beaucoup de personnes se sont mises au vélo et ils ont besoin de pièces”, poursuit-elle.
Mais pour les nombreux magasins de textile ou encore les bijoutiers/horlogers, la reprise n'est pas à de mise. Sur la nouvelle balade du front de mer, toutes les boutiques ont encore leur rideau abaissé. Du côté du Quartier du commerce, aucune signe d'activité également, si ce n'est deux artisans bijoutiers. “On est là parce qu'on a du travail en arrière boutique à rattraper”, indique l'un d’eux. “On ne fait plus aucune vente parce que c'est compliqué de respecter la distanciation sociale dans notre métier. Même si le confinement est levé, je ne crois pas que les gens voudront s'acheter une montre ou un bijou”, a ajouté l'artisan bijoutier.
Les prochaines semaines s'annoncent bien compliquées pour les quelque 300 commerçants de Papeete.
Mais pour les nombreux magasins de textile ou encore les bijoutiers/horlogers, la reprise n'est pas à de mise. Sur la nouvelle balade du front de mer, toutes les boutiques ont encore leur rideau abaissé. Du côté du Quartier du commerce, aucune signe d'activité également, si ce n'est deux artisans bijoutiers. “On est là parce qu'on a du travail en arrière boutique à rattraper”, indique l'un d’eux. “On ne fait plus aucune vente parce que c'est compliqué de respecter la distanciation sociale dans notre métier. Même si le confinement est levé, je ne crois pas que les gens voudront s'acheter une montre ou un bijou”, a ajouté l'artisan bijoutier.
Les prochaines semaines s'annoncent bien compliquées pour les quelque 300 commerçants de Papeete.
INTERVIEW
Guy Loussan, président de l'association Papeete Centre-ville
"On pense lancer une opération promotion après le confinement"
Est-ce-que vous avez une idée du nombre de commerce qui ont rouvert leur porte ces derniers jours ?
“Nous sommes en train de les recenser. Mais sur à peu près 300 commerçants, même pas 10% ont repris leur activités.”
Est-ce-que vous incitez les commerçants à reprendre une activité ?
“On les encourage à faire du drive ou de la livraison, pour ceux qui le peuvent. C'est le cas par exemple de certains snacks et restaurants qui reprennent petit à petit ces derniers jours. Et puis pour les autres commerces, comme le textile, la bijouterie, ou encore l'horlogerie la reprise n'est pas encore là. Dans ces secteurs, le contact avec le client et le produit sont essentiels. Pour essayer de générer un peu de revenu, certains essayent de vendre leur produit sur le web, notamment par le biais des réseaux sociaux. Mais ce n'est pas comme ça qu'ils vont s'en sortir. Si on reprend un mois de plus de confinement, ça sera le dépôt de bilan pour beaucoup de commerçants. En attendant certains profitent de ce confinement pour faire des petits travaux, des inventaires. Cela montre qu'ils ont une certaine confiance en l'avenir.”
Comment accompagnez-vous les commerçants ?
“On a beaucoup communiqué sur les aides dont ils peuvent bénéficier. On pense aussi lancer une sorte d'opération promotion avec les commerçants. Après le confinement, je crois que les gens voudront se faire plaisir un peu plaisir, d'où l'idée de lancer cette opération.”
"On pense lancer une opération promotion après le confinement"
Est-ce-que vous avez une idée du nombre de commerce qui ont rouvert leur porte ces derniers jours ?
“Nous sommes en train de les recenser. Mais sur à peu près 300 commerçants, même pas 10% ont repris leur activités.”
Est-ce-que vous incitez les commerçants à reprendre une activité ?
“On les encourage à faire du drive ou de la livraison, pour ceux qui le peuvent. C'est le cas par exemple de certains snacks et restaurants qui reprennent petit à petit ces derniers jours. Et puis pour les autres commerces, comme le textile, la bijouterie, ou encore l'horlogerie la reprise n'est pas encore là. Dans ces secteurs, le contact avec le client et le produit sont essentiels. Pour essayer de générer un peu de revenu, certains essayent de vendre leur produit sur le web, notamment par le biais des réseaux sociaux. Mais ce n'est pas comme ça qu'ils vont s'en sortir. Si on reprend un mois de plus de confinement, ça sera le dépôt de bilan pour beaucoup de commerçants. En attendant certains profitent de ce confinement pour faire des petits travaux, des inventaires. Cela montre qu'ils ont une certaine confiance en l'avenir.”
Comment accompagnez-vous les commerçants ?
“On a beaucoup communiqué sur les aides dont ils peuvent bénéficier. On pense aussi lancer une sorte d'opération promotion avec les commerçants. Après le confinement, je crois que les gens voudront se faire plaisir un peu plaisir, d'où l'idée de lancer cette opération.”