Paris, France | AFP | lundi 29/05/2017 - "Le suivre a été du gâteau!" Thomas Pesquet, qui rentrera sur Terre vendredi, est "en bonne forme" et n'a rencontré "aucun problème médical" pendant son séjour dans la Station spatiale internationale, souligne Brigitte Godard, son médecin à l'Agence spatiale européenne.
"Au final, j'ai passé plus de temps à remplir des papiers qu'à faire du travail médical!", assure à l'AFP cette passionnée d'espace basée au Centre des astronautes européens à Cologne (Allemagne), à quelques jours de l'arrivée de l'astronaute français de 39 ans.
"Une fois par semaine, nous organisions une conférence médicale privée avec lui pour faire un point pendant environ 15 minutes. Cela fonctionne comme un Skype (...) Depuis le début, il a l'air en pleine forme et semble dans son élément dans l'espace", décrit-elle.
"Je communiquais aussi par mail, par exemple pour lui commenter ses examens médicaux. Mais j'ai essayé de ne pas lui en envoyer trop car il avait beaucoup de choses à faire".
Consciencieux, Thomas Pesquet "a très bien mangé. Il a suivi à la lettre nos recommandations diététiques notamment sur le nombre de calories journalières. C'est aussi pour cela qu'il est en forme". A cela s'est ajouté la pratique du sport en "bonne quantité" et comme recommandé par son entraîneur.
Brigitte Godard, médecin au MEDES, institut de médecine et physiologie spatiale basé à Toulouse, a commencé à suivre Thomas Pesquet il y a deux ans et demi, lorsque cet ingénieur aéronautique et pilote de ligne a été désigné sur la mission Proxima.
Alors que le Normand doit quitter vendredi l'ISS à bord d'un vaisseau Soyouz piloté par le Russe Oleg Novitski, elle est formelle: Thomas, dont c'était le premier vol, "est vraiment fait pour être astronaute".
"J'ai été très surprise à son arrivée dans la station car il avait tout de suite l'air d'être en pleine forme. Il s'est adapté très vite", raconte Brigitte Godard, qui avait suivi d'autres astronautes européens avant lui.
"Le retour sera peut-être plus dur", prévient-elle. "C'est ce que l'on expérimente avec la plupart des astronautes lorsqu'ils rentrent".
- Se réadapter à la gravité -
Lors de la rentrée dans l'atmosphère, l'équipage, qui a vécu plusieurs mois en apesanteur, retrouve brusquement la force de gravité. Sous l'effet de la décélération de la capsule, pendant quelques minutes, l'astronaute peut ressentir plus de quatre fois son poids sur Terre.
"Les astronautes sont préparés à cela. Ils ont fait avant le vol des tours de +centrifugeuse+" pour s'entraîner, souligne Brigitte Godard. A l'aller, lors de l'accélération qui permet d'arracher le vaisseau à la Terre, ils ont déjà éprouvé cette situation. Mais au retour, c'est "souvent plus dur".
"Quand Thomas sortira du Soyouz, il sera sans doute un peu étourdi, comme lorsque l'on se lève trop vite de son lit" (phénomène d'hypotension orthostatique).
Les fluides qui étaient montés à la tête au moment de l'arrivée dans l'espace puis s'étaient répartis de manière homogène dans le corps pendant le séjour, seront redescendus dans les jambes à cause de la gravité. Cela peut faire baisser la pression artérielle et provoquer des nausées. "La réadaptation peut prendre de quelques heures à trois jours grand maximum".
"Je suis plus inquiète pour le traumatisme que pourrait occasionner un atterrissage dans des conditions inhabituelles". Par exemple, si la capsule devait faire une rentrée balistique (non contrôlée). Celles-ci sont rares mais plus rudes.
Dans l'équipe chargée de récupérer les deux astronautes dans les steppes du Kazakhstan vendredi, se trouveront plusieurs médecins prêts à prodiguer des soins si nécessaire. Brigitte Godard sera là.
Pendant ces six mois et demi dans l'espace, Thomas Pesquet, qui mesure 1,83 mètre, a gagné quelques centimètres en raison des effets de l'apesanteur sur la colonne vertébrale. Mais il les perdra quelques jours seulement après son retour sur Terre...
"Au final, j'ai passé plus de temps à remplir des papiers qu'à faire du travail médical!", assure à l'AFP cette passionnée d'espace basée au Centre des astronautes européens à Cologne (Allemagne), à quelques jours de l'arrivée de l'astronaute français de 39 ans.
"Une fois par semaine, nous organisions une conférence médicale privée avec lui pour faire un point pendant environ 15 minutes. Cela fonctionne comme un Skype (...) Depuis le début, il a l'air en pleine forme et semble dans son élément dans l'espace", décrit-elle.
"Je communiquais aussi par mail, par exemple pour lui commenter ses examens médicaux. Mais j'ai essayé de ne pas lui en envoyer trop car il avait beaucoup de choses à faire".
Consciencieux, Thomas Pesquet "a très bien mangé. Il a suivi à la lettre nos recommandations diététiques notamment sur le nombre de calories journalières. C'est aussi pour cela qu'il est en forme". A cela s'est ajouté la pratique du sport en "bonne quantité" et comme recommandé par son entraîneur.
Brigitte Godard, médecin au MEDES, institut de médecine et physiologie spatiale basé à Toulouse, a commencé à suivre Thomas Pesquet il y a deux ans et demi, lorsque cet ingénieur aéronautique et pilote de ligne a été désigné sur la mission Proxima.
Alors que le Normand doit quitter vendredi l'ISS à bord d'un vaisseau Soyouz piloté par le Russe Oleg Novitski, elle est formelle: Thomas, dont c'était le premier vol, "est vraiment fait pour être astronaute".
"J'ai été très surprise à son arrivée dans la station car il avait tout de suite l'air d'être en pleine forme. Il s'est adapté très vite", raconte Brigitte Godard, qui avait suivi d'autres astronautes européens avant lui.
"Le retour sera peut-être plus dur", prévient-elle. "C'est ce que l'on expérimente avec la plupart des astronautes lorsqu'ils rentrent".
- Se réadapter à la gravité -
Lors de la rentrée dans l'atmosphère, l'équipage, qui a vécu plusieurs mois en apesanteur, retrouve brusquement la force de gravité. Sous l'effet de la décélération de la capsule, pendant quelques minutes, l'astronaute peut ressentir plus de quatre fois son poids sur Terre.
"Les astronautes sont préparés à cela. Ils ont fait avant le vol des tours de +centrifugeuse+" pour s'entraîner, souligne Brigitte Godard. A l'aller, lors de l'accélération qui permet d'arracher le vaisseau à la Terre, ils ont déjà éprouvé cette situation. Mais au retour, c'est "souvent plus dur".
"Quand Thomas sortira du Soyouz, il sera sans doute un peu étourdi, comme lorsque l'on se lève trop vite de son lit" (phénomène d'hypotension orthostatique).
Les fluides qui étaient montés à la tête au moment de l'arrivée dans l'espace puis s'étaient répartis de manière homogène dans le corps pendant le séjour, seront redescendus dans les jambes à cause de la gravité. Cela peut faire baisser la pression artérielle et provoquer des nausées. "La réadaptation peut prendre de quelques heures à trois jours grand maximum".
"Je suis plus inquiète pour le traumatisme que pourrait occasionner un atterrissage dans des conditions inhabituelles". Par exemple, si la capsule devait faire une rentrée balistique (non contrôlée). Celles-ci sont rares mais plus rudes.
Dans l'équipe chargée de récupérer les deux astronautes dans les steppes du Kazakhstan vendredi, se trouveront plusieurs médecins prêts à prodiguer des soins si nécessaire. Brigitte Godard sera là.
Pendant ces six mois et demi dans l'espace, Thomas Pesquet, qui mesure 1,83 mètre, a gagné quelques centimètres en raison des effets de l'apesanteur sur la colonne vertébrale. Mais il les perdra quelques jours seulement après son retour sur Terre...