Une cérémonie culturelle a donné le coup d’envoi de la première phase (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 22 octobre 2024 – La culture et l’environnement étaient à l’honneur, mardi matin, à la baie de Phaëton (Te Aua’a), à Taravao, à l’occasion du lancement de la première des quatre phases du projet de territoire de la communauté des communes du sud de Tahiti, en partenariat avec le Cerema, le Pays, l’État, ainsi que plusieurs établissements scolaires et associations.
Danses, chants, ‘ōrero et percussions traditionnelles ont réveillé la baie de Phaëton, mardi matin, à l’occasion d’une cérémonie culturelle organisée par la communauté de communes Terehēamanu dans le cadre du lancement de son projet de territoire, englobant Papara, Teva i Uta, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest et Hitia’a o te Ra.
Élus municipaux, représentants du Pays et de l’État, associations et partenaires, une centaine de participants étaient réunis, l’occasion pour les élèves du lycée agricole John-Doom de présenter leur projet de préservation des requins-marteaux ; une nurserie a été découverte dans la baie, qui héberge aussi des espèces d’oiseaux protégées, dont le héron strié. Avec leurs camarades du collège de Taravao, les adolescents ont porté une tresse de ‘autī à l’eau et érigé une pierre sur la berge pour indiquer la présence d’un rāhui. Un choix de site “symbolique”, puisque la baie cristallise diverses tensions entre activités humaines et patrimoine naturel.
Danses, chants, ‘ōrero et percussions traditionnelles ont réveillé la baie de Phaëton, mardi matin, à l’occasion d’une cérémonie culturelle organisée par la communauté de communes Terehēamanu dans le cadre du lancement de son projet de territoire, englobant Papara, Teva i Uta, Taiarapu-Est, Taiarapu-Ouest et Hitia’a o te Ra.
Élus municipaux, représentants du Pays et de l’État, associations et partenaires, une centaine de participants étaient réunis, l’occasion pour les élèves du lycée agricole John-Doom de présenter leur projet de préservation des requins-marteaux ; une nurserie a été découverte dans la baie, qui héberge aussi des espèces d’oiseaux protégées, dont le héron strié. Avec leurs camarades du collège de Taravao, les adolescents ont porté une tresse de ‘autī à l’eau et érigé une pierre sur la berge pour indiquer la présence d’un rāhui. Un choix de site “symbolique”, puisque la baie cristallise diverses tensions entre activités humaines et patrimoine naturel.
Quatre phases jusqu’à fin 2025
Autant d’enjeux que Terehēamanu souhaite prendre en compte avec l’appui du Cerema, établissement public investi dans l’accompagnement de projets similaires dans l’Hexagone, ainsi qu’à Puna’auia. “La première phase de la mission, qui va durer jusqu’à fin 2024, vise à compléter le diagnostic de territoire de 2022 sous l’angle de la résilience, c’est-à-dire quelles sont les forces et faiblesses du territoire, et quels leviers on peut identifier pour réussir les transitions économique, démographique, écologique, énergétique, etc.”, expliquent Magali Rogel et David Nicogossian, co-pilotes du projet, en mission sur place durant trois semaines. “Ce premier déplacement va nous permettre de rencontrer des acteurs concernés par l’avenir du territoire, afin de les mobiliser dans la deuxième phase, début 2025, avec un rendez-vous en avril qui donnera lieu à des ateliers pour faire émerger des objectifs de façon collégiale.”
Durant la troisième phase, entre juin et septembre, des choix devront être faits, puis formalisés dans un document de référence, “une feuille de route” dont la version finale sera partagée au terme d’une année de travail, d’ici novembre 2025, lors de la quatrième phase.
Tearii Alpha, président de Terehēamanu : “Définir les priorités et donner une direction commune”
Quelles sont vos ambitions pour ce projet de territoire ?
“Avec la méthodologie du Cerema et nos spécificités locales, on va partir du diagnostic pour le transformer en document programmatique de synthèse des ambitions d’aménagement des pouvoirs publics, des privés, des municipalités, de la population, etc. Ce plan général d’aménagement de Terehēamanu, on souhaite le lier à la toponymie et au vivant, en respectant la nature tout en poursuivant notre développement. L’objectif, c’est de décider de la direction qu’on va prendre ensemble, maintenant.”
En quoi cette démarche s’inscrit-elle dans les compétences actuelles de Terehēamanu, à savoir les voiries d’intérêt communautaire et l’assainissement ?
“En tant que maire de Teva i Uta –et je ne me pose pas la question de savoir si j’ai la compétence ou pas–, mon rôle, c’est de transformer ma commune pour qu’on puisse y vivre mieux demain. Par rapport à Terehēamanu, l’objectif, ce n’est pas d’assumer toutes les compétences. Notre objectif, c’est de réunir les acteurs compétents pour définir les priorités et donner une direction commune, sans se contenter d’une vue d’en haut, mais en ayant embarqué le plus grand nombre.”
“Avec la méthodologie du Cerema et nos spécificités locales, on va partir du diagnostic pour le transformer en document programmatique de synthèse des ambitions d’aménagement des pouvoirs publics, des privés, des municipalités, de la population, etc. Ce plan général d’aménagement de Terehēamanu, on souhaite le lier à la toponymie et au vivant, en respectant la nature tout en poursuivant notre développement. L’objectif, c’est de décider de la direction qu’on va prendre ensemble, maintenant.”
En quoi cette démarche s’inscrit-elle dans les compétences actuelles de Terehēamanu, à savoir les voiries d’intérêt communautaire et l’assainissement ?
“En tant que maire de Teva i Uta –et je ne me pose pas la question de savoir si j’ai la compétence ou pas–, mon rôle, c’est de transformer ma commune pour qu’on puisse y vivre mieux demain. Par rapport à Terehēamanu, l’objectif, ce n’est pas d’assumer toutes les compétences. Notre objectif, c’est de réunir les acteurs compétents pour définir les priorités et donner une direction commune, sans se contenter d’une vue d’en haut, mais en ayant embarqué le plus grand nombre.”
Jordy Chan, ministre des Grands Travaux : “Le Pays a lancé un schéma d’agglomération à Taravao”
“Terehēamanu, c’est 70 % de l’île de Tahiti et 30 % de la population, qui travaille en grande partie dans l’agglomération de Papeete. La volonté du gouvernement, c’est de rééquilibrer l’aménagement du territoire, de façon à permettre à cette population de vivre à Terehēamanu, d’y travailler et de s’y divertir. Le Pays a donc lancé un schéma d’agglomération à Taravao pour planifier la vision à long terme du développement. Cette étude, qui va aboutir en 2025, va se faire en coordination avec l’étude lancée par la communauté de communes, qui s’attache davantage au lien entre la nature et la culture. En y mêlant le développement économique, on espère fournir une vision utile et harmonieuse.”