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Temeharo sur le CGF : « On n’a rien à se reprocher »


Tahiti, le 27 décembre 2019 – Sollicité par Tahiti Infos, le président du Centre de gestion et de formation (CGF), René Temeharo, a réagi vendredi matin à la publication dans nos colonnes du contenu du rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) consacré à l’établissement public. L’élu estime ne rien avoir à se reprocher et regrette que la juridiction financière n’ait pas salué l’initiative de la création du « seul centre de gestion digne de ce nom dans la République française ».
 
A la lecture de votre réponse à la chambre territoriale des comptes, vous semblez avoir procédé à quelques ajustements après le contrôle du CGF par la juridiction  financière ?
 
« Non, pas vraiment. Je regrette que l’on n’ait pas publié dans Tahiti Infos l’intégralité de ma réponse écrite à la chambre territoriale des comptes. Nous fonctionnons sur la base d’une ordonnance que nous appliquons. Nous avons un jeune établissement. L’ordonnance nous donne les directives de notre action. (…) La formation préconisée de base concernait dans un premier temps ceux qui devaient passer dans la fonction publique. Il y a bien évidemment eu une période de transition entre juillet 2018 et juillet 2019 avec l’intégration de l’ensemble du personnel de différents statuts dans la fonction publique communale. Ensuite, on rentre dans la seconde étape. Et c’est là où on ne se rejoint pas. Ils sont déjà dans la deuxième, troisième étape de la procédure… Or nous ne sommes dans la seconde phase que depuis juillet 2019. Donc on n’a rien à se reprocher à ce niveau là. »
 
La chambre vous reproche effectivement de ne pas proposer de formations assez adaptées aux nouveaux enjeux de la fonction publique communale ?
 
« Au niveau des préconisations sur les recensements des besoins de formations, j’ai envie de vous dire que nous sommes les seuls dans la République française à avoir regroupé l’ensemble des entités qui constituent la gestion du personnel communal. C’est à dire qu’en France, nous avons le centre de gestion d’un côté et le centre national de la fonction publique de l’autre. Donc deux entités, alors que nous, on les a réuni. Donc je n’ai pas vu une lueur d’appréciation sur le sujet en disant : ‘félicitations à la Polynésie française qui a su réagir et être un exemple au niveau de la nation’. Rien du tout… D’autre part, au niveau de la mise en œuvre de la structure du centre de gestion. Rappelez-vous, le directeur général au départ est une personne qui est aujourd’hui à la chambre territoriale des comptes. C’est donc lui qui a mis en place l’ossature, les grandes orientations, la gouvernance dans l’application de mesures que nous avons poursuivi jusqu’à aujourd’hui. Nous n’avons pas dévié d’un iota sur les préconisations qui ont été établies par ce directeur en 2012… »
 
Vous estimez donc être dans une bonne gestion du CGF, sur la base de l’ordonnance de création de votre établissement ?
 
« Qu’ils viennent nous donner des leçons, je veux bien l’entendre. Mais j’ai envie de leur dire : présentez-vous aux élections et on verra bien. Ils ont besoin d’exister et ils auront toujours quelque chose à dire. Par contre, ce que je regrette, c’est qu’à aucun moment on a pris en compte une belle réalisation d’un outil attendu depuis plus de 20 ans dans ce pays. On est le seul centre de gestion digne de ce nom dans la République française. Donc je pense qu’à un moment il faut avoir de la clairvoyance et saluer l’initiative mise en place. Et aujourd’hui, évidemment, on doit avancer et donner une autre impulsion. C’est ce que nous leur disons. Oui, nous devons l’adapter et nous allons faire évoluer les choses. »

Rédigé par Antoine Samoyeau le Vendredi 27 Décembre 2019 à 16:31 | Lu 4141 fois