Tematai Legayic compte présenter sa proposition de loi à Paris d'ici la fin de l'année, “après [son] passage à l'ONU” en octobre prochain. crédit photo archives
Tahiti, le 29 août 2023 - Depuis lundi soir, le député Tematai Le Gayic a entamé une tournée parlementaire sur le thème de la citoyenneté mā’ohi, à Tahiti et dans les îles. Parallèlement, il a aussi lancé une pétition dans laquelle il y résume sa vision : profiter de la réforme constitutionnelle annoncée par le président Macron en faveur de la Nouvelle-Calédonie pour proposer une loi reconnaissant juridiquement la citoyenneté mā’ohi.
Comme il l'avait fait l'année dernière sur le thème du foncier, le député Tematai Le Gayic a entamé, lundi soir, une tournée parlementaire pour promouvoir le principe de la citoyenneté mā’ohi. Un thème qui avait d'ailleurs émergé à la suite de cette tournée sur le foncier comme il l'a expliqué à Tahiti Infos : “Nous avions fait des petits groupes où chacun pouvait donner son avis, ses propositions, et la citoyenneté mā’ohi est l'un des points qui en était ressorti”. C'est donc en toute logique qu'il a bâti sa campagne des législatives, puis des territoriales sur ce thème qu'il entend aujourd'hui transformer en notion juridique.
“Le président Macron a annoncé une modification de la Constitution en deux temps : pour la Nouvelle-Calédonie d'abord, et ensuite pour les autres collectivités”, explique le jeune député qui veut ainsi profiter de cette opportunité parlementaire pour proposer une loi sur la citoyenneté mā’ohi qui nécessitera une révision constitutionnelle. Et ce, même si le président de la République, seul habilité à le faire, n'a pas encore accédé aux desiderata du nouvel exécutif polynésien. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, à l'issue de sa visite de quatre jours en Polynésie avait précisé : “La modification constitutionnelle n'est pas encore claire. Il n'y a pas eu de délibération votée par l'assemblée de la Polynésie française, mais elle sera entendue.”
Des critères évolutifs
Tematai Le Gayic prend les devants et espère bien se faire entendre justement en utilisant différents leviers comme cette pétition (en ligne et en version papier) adressée au président de la République et qu'il a lancée lundi soir alors qu'il débutait sa tournée de trois semaines pour “créer une réflexion citoyenne et démocratique” sur ce sujet. Il a déjà posé quelques bases comme on peut le lire dans la pétition : “La reconnaissance juridique de la citoyenneté mā’ohi” va permettre, selon lui, l'élaboration de politiques publiques en matière d'éducation, de foncier pour que le droit à l'acquisition d'un bien immobilier soit “réservé aux citoyens mā’ohi”, ou encore de protection de l'emploi local.
Les critères ? Ils peuvent évoluer mais le droit du sang et le droit du sol seront des préalables. Ensuite, l'éternel problème de la durée de résidence se pose et les échanges pendant cette tournée pourrait aider le député à affiner ses propositions. Il compte présenter sa proposition de loi à Paris d'ici la fin de l'année, “après [son] passage à l'ONU” en octobre prochain.
Comme il l'avait fait l'année dernière sur le thème du foncier, le député Tematai Le Gayic a entamé, lundi soir, une tournée parlementaire pour promouvoir le principe de la citoyenneté mā’ohi. Un thème qui avait d'ailleurs émergé à la suite de cette tournée sur le foncier comme il l'a expliqué à Tahiti Infos : “Nous avions fait des petits groupes où chacun pouvait donner son avis, ses propositions, et la citoyenneté mā’ohi est l'un des points qui en était ressorti”. C'est donc en toute logique qu'il a bâti sa campagne des législatives, puis des territoriales sur ce thème qu'il entend aujourd'hui transformer en notion juridique.
“Le président Macron a annoncé une modification de la Constitution en deux temps : pour la Nouvelle-Calédonie d'abord, et ensuite pour les autres collectivités”, explique le jeune député qui veut ainsi profiter de cette opportunité parlementaire pour proposer une loi sur la citoyenneté mā’ohi qui nécessitera une révision constitutionnelle. Et ce, même si le président de la République, seul habilité à le faire, n'a pas encore accédé aux desiderata du nouvel exécutif polynésien. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, à l'issue de sa visite de quatre jours en Polynésie avait précisé : “La modification constitutionnelle n'est pas encore claire. Il n'y a pas eu de délibération votée par l'assemblée de la Polynésie française, mais elle sera entendue.”
Des critères évolutifs
Tematai Le Gayic prend les devants et espère bien se faire entendre justement en utilisant différents leviers comme cette pétition (en ligne et en version papier) adressée au président de la République et qu'il a lancée lundi soir alors qu'il débutait sa tournée de trois semaines pour “créer une réflexion citoyenne et démocratique” sur ce sujet. Il a déjà posé quelques bases comme on peut le lire dans la pétition : “La reconnaissance juridique de la citoyenneté mā’ohi” va permettre, selon lui, l'élaboration de politiques publiques en matière d'éducation, de foncier pour que le droit à l'acquisition d'un bien immobilier soit “réservé aux citoyens mā’ohi”, ou encore de protection de l'emploi local.
Les critères ? Ils peuvent évoluer mais le droit du sang et le droit du sol seront des préalables. Ensuite, l'éternel problème de la durée de résidence se pose et les échanges pendant cette tournée pourrait aider le député à affiner ses propositions. Il compte présenter sa proposition de loi à Paris d'ici la fin de l'année, “après [son] passage à l'ONU” en octobre prochain.