Les propos d’Oscar Temaru, dimanche soir, sur le plateau du journal télévisé de Polynésie Première, ne sont pas passés inaperçus. Interrogé sur le refus du conseil d’administration de la CPS d’octroyer un prêt de 5 milliards au Pays, le président a réagi différemment dans les deux versions du JT. En langue française, le président a critiqué les « énergumènes qui veulent à tout pris barrer la route aux indépendantistes ». En Tahitien, il aurait été beaucoup plus agressif, s’en prenant aux « chiens galeux » ou « chiens ratiers » selon les traductions.
Extrait Plateau Oscar Temaru Ve’a du dimanche 2 octobre
« Te vai nei te mau ti’a poritita, teie mau uri ratie, na ria vau te parau .O ratou tera e patiatia ra , te parau mai ra a ti’a mai i mua, faa’ite mai o vai ratou »
Traduction
« Il y a des politiques, je les appelle les « chiens ratiers » , ceux qui critiquent, qui montent les gens contre (nous) , il faudrait qu’ils se démasquent, qu’ils disent qui ils sont vraiment ! »
La réaction du président de la CPS ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, Ronald Terorotua réplique : « Non, monsieur Temaru, les 14 administrateurs de la CPS qui ont voté contre l’attribution du prêt de 5 milliards ne sont pas des « chiens ratiers » de salauds de patrons popa’a qui veulent couler l’indépendance de Tahiti Nui, comme vous l’avez prétendu » Ronald Terorotua précise : « Nous vous avons refusé ce prêt par mesure de prudence. Nous n’accordons un prêt qu’à un emprunteur capable d’en assurer le remboursement du capital et le paiement d’intérêts ».
Extrait Plateau Oscar Temaru Ve’a du dimanche 2 octobre
« Te vai nei te mau ti’a poritita, teie mau uri ratie, na ria vau te parau .O ratou tera e patiatia ra , te parau mai ra a ti’a mai i mua, faa’ite mai o vai ratou »
Traduction
« Il y a des politiques, je les appelle les « chiens ratiers » , ceux qui critiquent, qui montent les gens contre (nous) , il faudrait qu’ils se démasquent, qu’ils disent qui ils sont vraiment ! »
La réaction du président de la CPS ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, Ronald Terorotua réplique : « Non, monsieur Temaru, les 14 administrateurs de la CPS qui ont voté contre l’attribution du prêt de 5 milliards ne sont pas des « chiens ratiers » de salauds de patrons popa’a qui veulent couler l’indépendance de Tahiti Nui, comme vous l’avez prétendu » Ronald Terorotua précise : « Nous vous avons refusé ce prêt par mesure de prudence. Nous n’accordons un prêt qu’à un emprunteur capable d’en assurer le remboursement du capital et le paiement d’intérêts ».
Connotation "xénophobe"
De son côté, le groupe politique Ia Ora Te Fenua « condamne avec la plus extrême vigueur les propos à connotation xénophobe tenus par le président Temaru, dimanche soir, sur le plateau de Polynésie Première» . Le groupe de Jean-Christophe Bouissou dénonce les « dérapages » d’un discours revanchard. « Selon qu’il s’exprime en français ou en tahitien, Oscar Temaru a la fâcheuse manie d’atténuer ou d’accentuer le sens de son propos » note Ia Ora Te Fenua. « En reo tahiti, ces mêmes individus (qui ont voté contre le prêt ndlr) étaient purement et simplement sommés de quitter le pays » explique le groupe pour qui, «contrairement à ce que soutient le président Temaru, il n’y a pas de bons ou de mauvais administrateurs à la CPS : quelle que soit leur origine, qu’ils soient représentants de salariés ou patrons, tous ont voté en leur âme et conscience, sans se cacher, avec pour seule ambition, celle de préserver la trésorerie de la Caisse, notamment pour le paiement des pensions de retraite ».
