Paris, France | AFP | mardi 04/08/2020 - Sursis d'un an pour France 4, disparition fin août pour France Ô: la ministre de la Culture a confirmé mardi que la chaîne jeunesse survivrait pour services rendus pendant le confinement, tandis que la chaîne des Outre-mer quitte la TNT pour raisons budgétaires.
Le projet de loi de réforme de l'audiovisuel, élaboré par son prédécesseur Franck Riester, prévoyait l'arrêt du signal TNT de France 4 et France Ô le 9 août, pour faire des économies et investir dans le numérique.
Mais le gouvernement avait ouvert la porte en avril à un éventuel prolongement de France 4, la chaîne jeunesse de France Télévisions, dont les programmes éducatifs pendant le confinement ont été salués.
Cinq jours avant la date fatidique, Roselyne Bachelot l'a confirmé dans un communiqué: l'arrêt de France 4 sur le canal 14 de la TNT est repoussé d'un an pour assurer la "transition nécessaire" à la "montée en puissance de l’offre jeunesse délinéarisée de France Télévisions", soit les plateformes numériques Okoo et Lumni.
"Dans un contexte sanitaire qui demeure incertain, le report momentané de la fermeture d’une chaîne avec des programmes destinés à la jeunesse et pouvant servir de relais pédagogique complémentaire, apparaît souhaitable", explique le ministère.
La ministre a également confirmé le clap de fin pour France Ô, à compter du dimanche 23 août, malgré la promesse de campagne faite par Emmanuel Macron en 2017. Une suppression du canal 19 de la TNT qui doit être compensée par une visibilité renforcée des Outre-mer sur les chaînes publiques.
France Ô avait succédé à RFO Sat en 2005, arrivant sur la TNT en 2010, à destination d'un public en métropole. Elle emploie environ 50 personnes pour un budget de 30 millions d'euros par an. Sa fermeture ne doit entraîner aucun licenciement, selon le ministère.
Faibles audiences
La chaîne a régulièrement été sur la sellette: diffusant des programmes produits en Outre-mer mais aussi du sport ou du cinéma, elle rencontrait des faibles audiences dans l'Hexagone, avec 0,6% d'audience moyenne en 2018.
Une part d'audience qui montait à 3,9% en moyenne dans les départements d'Outre-mer, très loin derrière Guadeloupe, Réunion ou Polynésie 1ère, les chaînes publiques locales, selon les chiffres mesurés début 2020 par Médiamétrie.
Cette suppression est "intolérable", ont réagi mardi sur Twitter les parlementaires guadeloupéens (PS) Hélène Vainqueur-Christophe, Victoire Jasmin et Victorin Lurel. La délégation sénatoriale aux Outremer a rendu un rapport en 2019 condamnant la suppression annoncée de la chaîne, tout en pointant "une ligne éditoriale fluctuant entre outremer et +diversité+ la privant de lisibilité".
Réélue mi-juillet à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte avait indiqué qu'en l'absence de France Ô, il y aurait un "réflexe Outre-mer" étendu à toutes les antennes. Comme promis dans son "Pacte de visibilité des Outre-mer" signé en 2019, France Télévisions a mis en ligne début juin le portail numérique "Outre-mer La 1ère", principalement axé sur l'information.
Le syndicat SNJ de France Télévisions a condamné ce transfert, soulignant que ces efforts de visibilité "peuvent constituer des compléments intéressants à une chaîne de plein exercice sur la TNT nationale mais en aucun cas une alternative crédible à celle-ci".
"Je serai vigilant quant à l’application du Pacte de visibilité", a commenté sur Twitter le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Depuis son lancement, ce pacte "a permis de tripler l’audience des programmes ultramarins", notamment en première partie de soirée.
"Grâce à cette nouvelle programmation, 4,3 millions de Français ont regardé chaque semaine au moins un programme ultramarin sur France 2, France 3 ou France 5", précise le ministère de la Culture.
Le canal 19 disparait, ce qui libère de l'espace pour améliorer la qualité des chaines Outremer 1ère et de franceinfo en métropole.
Le projet de loi de réforme de l'audiovisuel, élaboré par son prédécesseur Franck Riester, prévoyait l'arrêt du signal TNT de France 4 et France Ô le 9 août, pour faire des économies et investir dans le numérique.
Mais le gouvernement avait ouvert la porte en avril à un éventuel prolongement de France 4, la chaîne jeunesse de France Télévisions, dont les programmes éducatifs pendant le confinement ont été salués.
Cinq jours avant la date fatidique, Roselyne Bachelot l'a confirmé dans un communiqué: l'arrêt de France 4 sur le canal 14 de la TNT est repoussé d'un an pour assurer la "transition nécessaire" à la "montée en puissance de l’offre jeunesse délinéarisée de France Télévisions", soit les plateformes numériques Okoo et Lumni.
"Dans un contexte sanitaire qui demeure incertain, le report momentané de la fermeture d’une chaîne avec des programmes destinés à la jeunesse et pouvant servir de relais pédagogique complémentaire, apparaît souhaitable", explique le ministère.
La ministre a également confirmé le clap de fin pour France Ô, à compter du dimanche 23 août, malgré la promesse de campagne faite par Emmanuel Macron en 2017. Une suppression du canal 19 de la TNT qui doit être compensée par une visibilité renforcée des Outre-mer sur les chaînes publiques.
France Ô avait succédé à RFO Sat en 2005, arrivant sur la TNT en 2010, à destination d'un public en métropole. Elle emploie environ 50 personnes pour un budget de 30 millions d'euros par an. Sa fermeture ne doit entraîner aucun licenciement, selon le ministère.
Faibles audiences
La chaîne a régulièrement été sur la sellette: diffusant des programmes produits en Outre-mer mais aussi du sport ou du cinéma, elle rencontrait des faibles audiences dans l'Hexagone, avec 0,6% d'audience moyenne en 2018.
Une part d'audience qui montait à 3,9% en moyenne dans les départements d'Outre-mer, très loin derrière Guadeloupe, Réunion ou Polynésie 1ère, les chaînes publiques locales, selon les chiffres mesurés début 2020 par Médiamétrie.
Cette suppression est "intolérable", ont réagi mardi sur Twitter les parlementaires guadeloupéens (PS) Hélène Vainqueur-Christophe, Victoire Jasmin et Victorin Lurel. La délégation sénatoriale aux Outremer a rendu un rapport en 2019 condamnant la suppression annoncée de la chaîne, tout en pointant "une ligne éditoriale fluctuant entre outremer et +diversité+ la privant de lisibilité".
Réélue mi-juillet à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte avait indiqué qu'en l'absence de France Ô, il y aurait un "réflexe Outre-mer" étendu à toutes les antennes. Comme promis dans son "Pacte de visibilité des Outre-mer" signé en 2019, France Télévisions a mis en ligne début juin le portail numérique "Outre-mer La 1ère", principalement axé sur l'information.
Le syndicat SNJ de France Télévisions a condamné ce transfert, soulignant que ces efforts de visibilité "peuvent constituer des compléments intéressants à une chaîne de plein exercice sur la TNT nationale mais en aucun cas une alternative crédible à celle-ci".
"Je serai vigilant quant à l’application du Pacte de visibilité", a commenté sur Twitter le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. Depuis son lancement, ce pacte "a permis de tripler l’audience des programmes ultramarins", notamment en première partie de soirée.
"Grâce à cette nouvelle programmation, 4,3 millions de Français ont regardé chaque semaine au moins un programme ultramarin sur France 2, France 3 ou France 5", précise le ministère de la Culture.
Le canal 19 disparait, ce qui libère de l'espace pour améliorer la qualité des chaines Outremer 1ère et de franceinfo en métropole.