Tahiti, le 19 décembre 2024 – Te mana o te moana célèbre, ce jeudi, ses 20 ans d’engagement pour la préservation des tortues marines. Fondée en 2004, l’association s'est imposée comme l'ange gardien de cette espèce emblématique au Fenua.
Fondée en septembre 2004, l'association Te mana o te moana célèbre ce jeudi son vingtième anniversaire. L’événement s'est déroulé dans les locaux de l’InterContinental Tahiti, où est implanté son centre de soins dédié aux tortues marines. Une espèce emblématique pour Cécile Gaspar, cofondatrice de l’association. “Les tortues représentent tout ce qui se joue en matière de changements environnementaux”, explique-t-elle. “Les modifications des courants, des ressources alimentaires, des coraux et des algues, mais aussi le réchauffement climatique et l’augmentation des températures. En 2004, nous avons choisi de nous orienter vers cette espèce précisément parce qu’elle nous permet d’agir à l’échelle de la Polynésie, mais aussi sur le plan régional et global. Au départ, on avait une vision très générique, on voulait sauver la planète et surtout le milieu marin en Polynésie française, et on s'est spécialisé dans les tortues marines.”
“Nous sommes contents et fiers”
Ces deux décennies sont aussi l’occasion pour Te mana o te moana de dresser un bilan de ses activités. “Nous sommes contents et fiers du chemin parcouru. Ce n’est pas toujours facile pour une association, mais nous avons réussi, notamment grâce à notre partenariat avec Pacific Beachcomber”, confie Cécile Gaspar.
Fondée en septembre 2004, l'association Te mana o te moana célèbre ce jeudi son vingtième anniversaire. L’événement s'est déroulé dans les locaux de l’InterContinental Tahiti, où est implanté son centre de soins dédié aux tortues marines. Une espèce emblématique pour Cécile Gaspar, cofondatrice de l’association. “Les tortues représentent tout ce qui se joue en matière de changements environnementaux”, explique-t-elle. “Les modifications des courants, des ressources alimentaires, des coraux et des algues, mais aussi le réchauffement climatique et l’augmentation des températures. En 2004, nous avons choisi de nous orienter vers cette espèce précisément parce qu’elle nous permet d’agir à l’échelle de la Polynésie, mais aussi sur le plan régional et global. Au départ, on avait une vision très générique, on voulait sauver la planète et surtout le milieu marin en Polynésie française, et on s'est spécialisé dans les tortues marines.”
“Nous sommes contents et fiers”
Ces deux décennies sont aussi l’occasion pour Te mana o te moana de dresser un bilan de ses activités. “Nous sommes contents et fiers du chemin parcouru. Ce n’est pas toujours facile pour une association, mais nous avons réussi, notamment grâce à notre partenariat avec Pacific Beachcomber”, confie Cécile Gaspar.
Après l’éclosion, les bébés tortues rejoignent le large en groupe pour se protéger des prédateurs. Crédit photo : Theo Guillaume/Te Mana o te Moana.
Ce lien étroit avec le groupe hôtelier et son fondateur Richard Bailey, également cofondateur de l’association, a été déterminant. Lors d’un reportage réalisé par Tahiti Infos en janvier dernier sur l’atoll de Tetiaroa, où l’association suit de près la ponte des tortues vertes, Richard Bailey racontait : “La création de Te mana remonte à 2004, lorsque Cécile m’a proposé de fonder une association à Moorea pour accueillir les tortues malades ou blessées. Entre 2004 et 2009, avant le début de la construction du Brando, Cécile et les bénévoles avaient déjà relevé des traces de pontes sur l’atoll.”
Cette collaboration a mené à l’installation durable de l’association sur Tetiaroa, en parfaite symbiose avec les infrastructures de l’hôtel. À titre d’exemple, les villas ont été reculées de plusieurs mètres dans la végétation par rapport aux plans initiaux, suivant les conseils de Cécile Gaspar, afin de préserver les sites de ponte des tortues. “La présence de l’hôtel nous offre des installations pérennes mises à disposition par le Brando, tout en garantissant une visibilité à long terme”, précise Cécile Gaspar.
Sur Tetiaroa, comme à l’InterContinental de Tahiti, les clients peuvent découvrir les actions de l’association et s’immerger dans l’univers des tortues marines. “C’est important de comprendre que ce n’est pas un hôtel et une association dans leur coin, c’est un tout. Car les clients sont invités à être partie prenante du travail des associations. Ils peuvent notamment assister aux pontes ou aux relâches de tortues. Et nos clients sont vraiment demandeurs de ça !”, expliquait Richard Bailey, qui voit dans ce modèle une forme de tourisme durable.
Cette collaboration a mené à l’installation durable de l’association sur Tetiaroa, en parfaite symbiose avec les infrastructures de l’hôtel. À titre d’exemple, les villas ont été reculées de plusieurs mètres dans la végétation par rapport aux plans initiaux, suivant les conseils de Cécile Gaspar, afin de préserver les sites de ponte des tortues. “La présence de l’hôtel nous offre des installations pérennes mises à disposition par le Brando, tout en garantissant une visibilité à long terme”, précise Cécile Gaspar.
Sur Tetiaroa, comme à l’InterContinental de Tahiti, les clients peuvent découvrir les actions de l’association et s’immerger dans l’univers des tortues marines. “C’est important de comprendre que ce n’est pas un hôtel et une association dans leur coin, c’est un tout. Car les clients sont invités à être partie prenante du travail des associations. Ils peuvent notamment assister aux pontes ou aux relâches de tortues. Et nos clients sont vraiment demandeurs de ça !”, expliquait Richard Bailey, qui voit dans ce modèle une forme de tourisme durable.
Objectifs constants, innovations futures
En 20 ans, Te mana o te moana a maintenu ses trois objectifs fondamentaux : éducation, recherche et préservation. L’année dernière, l’association a enregistré un record avec 1 400 montées de tortues sur les plages de Tetiaroa, un chiffre prometteur pour la conservation de l’espèce.
Mais l’avenir se tourne désormais vers l’innovation. “Nous souhaitons accélérer nos analyses, notamment grâce au suivi satellitaire”, annonce Cécile Gaspar. Les nouvelles priorités incluent l’utilisation de technologies de pointe : balises acoustiques, caméras embarquées sur les tortues et outils satellitaires pour mieux comprendre leurs comportements et leurs migrations. Ces avancées sont rendues possibles grâce au soutien de la Direction de l’environnement, dont l’implication est saluée par la cofondatrice de l'association. Par ailleurs, Te mana o te moana développe actuellement le programme “Impacs”, financé par l’Union européenne, pour répliquer son modèle d’étude des tortues à Tetiaroa sur les plages de Wallis-et-Futuna.
Après 20 ans d’existence, l’association continue de conjuguer science, sensibilisation et engagement pour protéger ces animaux emblématiques, tout en innovant pour relever les défis environnementaux à venir.
En 20 ans, Te mana o te moana a maintenu ses trois objectifs fondamentaux : éducation, recherche et préservation. L’année dernière, l’association a enregistré un record avec 1 400 montées de tortues sur les plages de Tetiaroa, un chiffre prometteur pour la conservation de l’espèce.
Mais l’avenir se tourne désormais vers l’innovation. “Nous souhaitons accélérer nos analyses, notamment grâce au suivi satellitaire”, annonce Cécile Gaspar. Les nouvelles priorités incluent l’utilisation de technologies de pointe : balises acoustiques, caméras embarquées sur les tortues et outils satellitaires pour mieux comprendre leurs comportements et leurs migrations. Ces avancées sont rendues possibles grâce au soutien de la Direction de l’environnement, dont l’implication est saluée par la cofondatrice de l'association. Par ailleurs, Te mana o te moana développe actuellement le programme “Impacs”, financé par l’Union européenne, pour répliquer son modèle d’étude des tortues à Tetiaroa sur les plages de Wallis-et-Futuna.
Après 20 ans d’existence, l’association continue de conjuguer science, sensibilisation et engagement pour protéger ces animaux emblématiques, tout en innovant pour relever les défis environnementaux à venir.