Papeete, le 17 novembre 2018 - L’assemblée générale de Te Ora Hau s’est tenue ce matin à la mairie de Punaauia. Cette association, qui lutte contre les nuisances sonores de tout ordre, veut faire entendre sa voix pour que les textes réglementant le bruit soient appliqués de façon stricte et que les souffrances des victimes soient davantage prises en compte.
Aboiements de chiens ininterrompus, tondeuses à gazon, car bass volume à fond ou encore pots d’échappement trafiqués, les nuisances sonores sont multiples. Elles peuvent engendrer de véritables souffrances pour ceux qui en sont victimes. « C’est horrible, notre voisin met le son de ses enceintes tellement fort que cela fait trembler les fenêtres de notre maison. On n’en peut plus, cela fait plus de 10 ans que cela dure », soupire une retraitée, visiblement à bout nerveusement. Présente à la mairie de Punaauia ce matin, la dame, tout comme une petite centaine de personnes, était venue partager et échanger à l’assemblée générale de "Te Ora Hau".
Aboiements de chiens ininterrompus, tondeuses à gazon, car bass volume à fond ou encore pots d’échappement trafiqués, les nuisances sonores sont multiples. Elles peuvent engendrer de véritables souffrances pour ceux qui en sont victimes. « C’est horrible, notre voisin met le son de ses enceintes tellement fort que cela fait trembler les fenêtres de notre maison. On n’en peut plus, cela fait plus de 10 ans que cela dure », soupire une retraitée, visiblement à bout nerveusement. Présente à la mairie de Punaauia ce matin, la dame, tout comme une petite centaine de personnes, était venue partager et échanger à l’assemblée générale de "Te Ora Hau".
« LE CAR BASS, CE N'EST PAS CULTUREL COMME LE UKULELE »
L’association, qui signifie vivre en paix, milite pour que les souffrances engendrées par le bruit, soient davantage prises en compte. « Il y a beaucoup plus de personnes, qu’on ne le pense, qui subissent au quotidien ces nuisances. On souhaite une vraie prise de conscience de ce problème, que les textes de loi soient appliqués pour que les gens ne subissent plus », explique Louis Bresson, adhérent de l’association depuis une vingtaine d’années.
Même volonté de la part du président de l’association Roland Carrigou : « Il faut refuser la fatalité, il faut taper juste et gagner. Ne pas hésiter à porter plainte, à appeler le 17. Il faut qu’il y ait une unité d’actions entre le Pays, l’Etat et les communes pour nous aider dans ce combat. Certains membres du bureau ont été lâchement insultés. Le car bass, ce n'est pas culturel comme le ukulele ».
Même volonté de la part du président de l’association Roland Carrigou : « Il faut refuser la fatalité, il faut taper juste et gagner. Ne pas hésiter à porter plainte, à appeler le 17. Il faut qu’il y ait une unité d’actions entre le Pays, l’Etat et les communes pour nous aider dans ce combat. Certains membres du bureau ont été lâchement insultés. Le car bass, ce n'est pas culturel comme le ukulele ».
« LE BRUIT EST UNE VERITABLE AGRESSION »
Code de l’environnement, arrêtés municipaux, les textes interdisent les nuisances sonores de jour comme de nuit, mais il s’avère qu’ils ne sont pas toujours appliqués. « Parfois, j’appelle les mutoi, mais ils ne verbalisent pas les fauteurs de troubles », avoue un peu débité un des adhérents. Pour pallier cela, l’association demande à ce que les policiers soient mieux formés à ce fléau et fassent davantage respecter les réglementations existantes.
« La tranquillité et le repos sont des droits, qui doivent être garantis à chaque citoyen. Je conseille aux personnes de tenter des conciliations et en cas d’échec de présenter des plaintes. Le procureur a mis en place une politique pénale de lutte contre les nuisances sonores qui consiste dans un premier temps à donner un avertissement sous forme d’une contravention, c’est le tapage. Si la personne réitère, alors on passe au délit de trouble volontaire à la tranquillité publique, qui est puni d’emprisonnement, d’une amende et de la confiscation de l’objet. Les tribunaux prononcent régulièrement ces peines. Le bruit est une véritable agression », conclut José Thorel, substitut du procureur général à la cour d'appel et membre du conseil local de prévention de la délinquance.
« La tranquillité et le repos sont des droits, qui doivent être garantis à chaque citoyen. Je conseille aux personnes de tenter des conciliations et en cas d’échec de présenter des plaintes. Le procureur a mis en place une politique pénale de lutte contre les nuisances sonores qui consiste dans un premier temps à donner un avertissement sous forme d’une contravention, c’est le tapage. Si la personne réitère, alors on passe au délit de trouble volontaire à la tranquillité publique, qui est puni d’emprisonnement, d’une amende et de la confiscation de l’objet. Les tribunaux prononcent régulièrement ces peines. Le bruit est une véritable agression », conclut José Thorel, substitut du procureur général à la cour d'appel et membre du conseil local de prévention de la délinquance.