Bruxelles, Belgique | AFP | lundi 12/03/2018 - L'UE a promis lundi de se défendre face aux "intimidateurs" tentés de recourir au protectionnisme, au moment où Donald Trump menace de lourdes taxes les industries sidérurgique et automobile européennes.
"Nous avons vu récemment comment (le protectionnisme) est utilisé comme une arme pour nous menacer et nous intimider. Mais nous n'avons pas peur et nous nous défendrons contre les intimidateurs", a affirmé au détour d'un discours sur le commerce durable la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström, sans toutefois directement mentionner les Etats-Unis ou son président.
Malgré les mises en garde des partenaires commerciaux des Etats-Unis, Donald Trump a formalisé jeudi dernier sa décision d'imposer des taxes à l'importation de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. Elles doivent entrer en vigueur d'ici une dizaine de jours.
"Le dialogue" avec Washington reste "la première option" de l'UE, qui exige d'être exempté de ces mesures, comme le seront par exemple le Canada et le Mexique, ne cessent de répéter les représentants de la Commission.
Mais des premières discussions samedi dans la capitale belge entre les Européens et le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, en présence également du ministre japonais de l'Economie, Hiroshige Seko, se sont avérées infructueuses.
"Nous n'avons pas obtenu de clarté immédiate sur la procédure pour être exemptés", a souligné Mme Malmström à l'issue de la rencontre.
Pire, quelques heures plus tard, le président américain exigeait "l'abandon" par l'UE des barrières douanières et règlementaires sur les produits américains pour l'exempter des taxes sur l'acier et l'aluminium.
"S'ils abandonnent leurs horribles obstacles et leurs droits de douane sur les produits américains, nous abandonnerons les nôtres. Sinon, nous taxons les voitures, etc. Honnête !", a-t-il écrit sur Twitter.
Les Européens ont été surpris par ces déclarations et leur imprécision. "Nous attendons toujours des clarifications", a insisté lundi Mme Malmström, précisant que les Européens restaient "en contact" avec les Américains.
"Aucune réunion n'est prévue cette semaine, mais nous nous attendons à des contacts à différents niveaux", a ensuite précisé un porte-parole de la Commission européenne.
Donald Trump dénonce en particulier les droits de douane de 10% imposés par l'UE sur les véhicules, alors que les droits américains sont de 2,5%.
Ces droits européens sont appliqués à tous les véhicules importés et pas seulement aux automobiles américaines.
En outre, une très grande partie des véhicules dits "européens" vendus aux Etats-Unis sont fabriqués sur le territoire de ce pays. "La réalité est plus complexe qu'elle n'est présentée", souligne-t-on à Bruxelles.
Le président américain a défendu sa position samedi au cours d'un rassemblement politique en Pennsylvanie, un Etat qui est un important producteur d'acier, et a qualifié de "merde" l'acier d'importation.
"Beaucoup d'aciéries ouvrent maintenant à la suite de ce que j'ai fait. L'acier est de retour et l'aluminium est de retour", a-t-il affirmé.
L'UE a préparé des contre-mesures si Donald Trump persiste dans ses intentions.
La plus immédiate, applicable en trois mois, consisterait à lourdement taxer, en guise de rétorsion, certains produits américains emblématiques -- dont Bruxelles a établi une liste -- comme les jeans, les motos de grosse cylindrée et le beurre de cacahuète.
L'UE envisage également de mettre en oeuvre des mesures dites "de sauvegarde" pour protéger son industrie des importations étrangères d'acier et d'aluminium.
Elle prévoit, enfin, de déposer, le cas échéant, une plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que les mesures prises par les Etats-Unis, sous couvert de protéger la sécurité nationale, ne servent qu'à avantager leurs entreprises.
L'Europe a exporté en 2017 vers les Etats-Unis pour 5,3 milliards d'euros d'acier et pour 1,1 milliard d'euros d'aluminium.
L'affrontement entre Donald Trump et l'Union européenne fait le jeu de la Chine, de loin le premier producteur mondial d'acier, qui est régulièrement accusée d'être à l'origine de la surcapacité dans le secteur en raison de ses subventions massives, souligne-t-on à Bruxelles.
"Nous avons vu récemment comment (le protectionnisme) est utilisé comme une arme pour nous menacer et nous intimider. Mais nous n'avons pas peur et nous nous défendrons contre les intimidateurs", a affirmé au détour d'un discours sur le commerce durable la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström, sans toutefois directement mentionner les Etats-Unis ou son président.
Malgré les mises en garde des partenaires commerciaux des Etats-Unis, Donald Trump a formalisé jeudi dernier sa décision d'imposer des taxes à l'importation de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. Elles doivent entrer en vigueur d'ici une dizaine de jours.
"Le dialogue" avec Washington reste "la première option" de l'UE, qui exige d'être exempté de ces mesures, comme le seront par exemple le Canada et le Mexique, ne cessent de répéter les représentants de la Commission.
Mais des premières discussions samedi dans la capitale belge entre les Européens et le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, en présence également du ministre japonais de l'Economie, Hiroshige Seko, se sont avérées infructueuses.
"Nous n'avons pas obtenu de clarté immédiate sur la procédure pour être exemptés", a souligné Mme Malmström à l'issue de la rencontre.
Pire, quelques heures plus tard, le président américain exigeait "l'abandon" par l'UE des barrières douanières et règlementaires sur les produits américains pour l'exempter des taxes sur l'acier et l'aluminium.
"S'ils abandonnent leurs horribles obstacles et leurs droits de douane sur les produits américains, nous abandonnerons les nôtres. Sinon, nous taxons les voitures, etc. Honnête !", a-t-il écrit sur Twitter.
Les Européens ont été surpris par ces déclarations et leur imprécision. "Nous attendons toujours des clarifications", a insisté lundi Mme Malmström, précisant que les Européens restaient "en contact" avec les Américains.
-'L'acier est de retour'-
"Aucune réunion n'est prévue cette semaine, mais nous nous attendons à des contacts à différents niveaux", a ensuite précisé un porte-parole de la Commission européenne.
Donald Trump dénonce en particulier les droits de douane de 10% imposés par l'UE sur les véhicules, alors que les droits américains sont de 2,5%.
Ces droits européens sont appliqués à tous les véhicules importés et pas seulement aux automobiles américaines.
En outre, une très grande partie des véhicules dits "européens" vendus aux Etats-Unis sont fabriqués sur le territoire de ce pays. "La réalité est plus complexe qu'elle n'est présentée", souligne-t-on à Bruxelles.
Le président américain a défendu sa position samedi au cours d'un rassemblement politique en Pennsylvanie, un Etat qui est un important producteur d'acier, et a qualifié de "merde" l'acier d'importation.
"Beaucoup d'aciéries ouvrent maintenant à la suite de ce que j'ai fait. L'acier est de retour et l'aluminium est de retour", a-t-il affirmé.
L'UE a préparé des contre-mesures si Donald Trump persiste dans ses intentions.
La plus immédiate, applicable en trois mois, consisterait à lourdement taxer, en guise de rétorsion, certains produits américains emblématiques -- dont Bruxelles a établi une liste -- comme les jeans, les motos de grosse cylindrée et le beurre de cacahuète.
L'UE envisage également de mettre en oeuvre des mesures dites "de sauvegarde" pour protéger son industrie des importations étrangères d'acier et d'aluminium.
Elle prévoit, enfin, de déposer, le cas échéant, une plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que les mesures prises par les Etats-Unis, sous couvert de protéger la sécurité nationale, ne servent qu'à avantager leurs entreprises.
L'Europe a exporté en 2017 vers les Etats-Unis pour 5,3 milliards d'euros d'acier et pour 1,1 milliard d'euros d'aluminium.
L'affrontement entre Donald Trump et l'Union européenne fait le jeu de la Chine, de loin le premier producteur mondial d'acier, qui est régulièrement accusée d'être à l'origine de la surcapacité dans le secteur en raison de ses subventions massives, souligne-t-on à Bruxelles.