PAPEETE, le 10 juin 2017 - Le site de Taputapuātea, à Raiatea, fait désormais partie de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Historique pour la Polynésie française, cette inscription est aussi synonyme de droits et de devoirs pour assurer la protection du site et sa bonne transmission aux générations futures.
Le Taj Mahal, à Agra en Inde, la Grande Muraille de Chine, le Mont-Saint-Michel, le Palais de Versailles en métropole, pour ne citer qu'eux. Le paysage culturel de Taputapuātea en Polynésie française vient s'ajouter à la longue liste des sites classés par l'Unesco.
> Lire aussi : Taputapuatea inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco
Le comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la science et la culture tient en ce moment sa 41e session à Cracovie, en Pologne. Dimanche matin (heure locale), il a décidé d’inscrire l’ensemble cérémoniel Te Po sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Une consécration pour le site, les habitants de la Polynésie et tous les gens qui soutiennent le projet depuis le début. Il est le premier bien culturel de Polynésie française à rejoindre la liste. Cette inscription lui confère une dimension internationale sans précédent. C’est désormais un lieu qui appartient à toute l’humanité.
Afin d'assurer le mieux possible l’identification, la protection, la conservation et la mise en valeur adéquates du patrimoine mondial, les États membres de l'Unesco ont adopté en 1972 la Convention du patrimoine mondial. Elle prévoit l'établissement d'un "Comité du patrimoine mondial" et d’un "Fonds du patrimoine mondial". Depuis sa création en 1972, 1 073 sites ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Outre une reconnaissance et une valorisation du territoire, cette inscription revêt aussi certaines contraintes pour les pays.
Le Taj Mahal, à Agra en Inde, la Grande Muraille de Chine, le Mont-Saint-Michel, le Palais de Versailles en métropole, pour ne citer qu'eux. Le paysage culturel de Taputapuātea en Polynésie française vient s'ajouter à la longue liste des sites classés par l'Unesco.
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Le comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la science et la culture tient en ce moment sa 41e session à Cracovie, en Pologne. Dimanche matin (heure locale), il a décidé d’inscrire l’ensemble cérémoniel Te Po sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Une consécration pour le site, les habitants de la Polynésie et tous les gens qui soutiennent le projet depuis le début. Il est le premier bien culturel de Polynésie française à rejoindre la liste. Cette inscription lui confère une dimension internationale sans précédent. C’est désormais un lieu qui appartient à toute l’humanité.
Afin d'assurer le mieux possible l’identification, la protection, la conservation et la mise en valeur adéquates du patrimoine mondial, les États membres de l'Unesco ont adopté en 1972 la Convention du patrimoine mondial. Elle prévoit l'établissement d'un "Comité du patrimoine mondial" et d’un "Fonds du patrimoine mondial". Depuis sa création en 1972, 1 073 sites ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Outre une reconnaissance et une valorisation du territoire, cette inscription revêt aussi certaines contraintes pour les pays.
PROTECTION DU SITE CLASSÉ
La convention du patrimoine mondial "définit les obligations des États-parties à la Convention et détermine les règles de la coopération internationale pour la protection du patrimoine à valeur universelle exceptionnelle ", indique le site internet de la 41e session du comité du patrimoine mondial. Les États doivent assurer la protection du site classé. Objectif : faire face à la perte de la valeur universelle exceptionnelle et assurer sa préservation dans un état inchangé pour les générations futures. Les États-parties doivent, entre autres, "adopter une politique générale visant à assigner une fonction au patrimoine dans la vie collective", "intégrer la protection de ce patrimoine dans les programmes de planification générale", "instituer des services de protection, de conservation et de mise en valeur du patrimoine", "prendre les mesures juridiques, scientifiques, techniques, administratives et financières adéquates pour protéger le patrimoine". Droits et devoirs font donc désormais partie du quotidien du gouvernement polynésien quant au site de Taputapuātea.
Pour assurer au mieux sa mission, la Polynésie peut compter sur l’aide de l’Unesco. Une "assistance internationale" est prévue par la convention. Elle a pour but d’apporter une aide technique aux pays. Le document précise que cette assistance reste i["complémentaire aux efforts nationaux […] quand les ressources appropriées ne peuvent pas être assurées au niveau national"]i. Cette aide apportée aux pays est financée par le fonds du patrimoine mondial. Le comité du patrimoine mondial en fixe le budget.
Mauvaises humeurs de Dame nature et conflits humains viennent parfois troubler le calme de ces sites classés. Mais depuis quelques années, les pays et l’Unesco doivent se protéger contre un nouveau problème : le tourisme de masse. Certes, le classement à l’Unesco du site de Taputapuātea permettra une meilleure reconnaissance à l’échelle mondiale, mais cela pourrait faire venir plus de touristes sur le site. Incontrôlée, cette forme de dynamisme économique pourrait mettre en péril le lieu comme c’est le cas, à l’heure actuelle, à Venise.
Pour assurer au mieux sa mission, la Polynésie peut compter sur l’aide de l’Unesco. Une "assistance internationale" est prévue par la convention. Elle a pour but d’apporter une aide technique aux pays. Le document précise que cette assistance reste i["complémentaire aux efforts nationaux […] quand les ressources appropriées ne peuvent pas être assurées au niveau national"]i. Cette aide apportée aux pays est financée par le fonds du patrimoine mondial. Le comité du patrimoine mondial en fixe le budget.
Mauvaises humeurs de Dame nature et conflits humains viennent parfois troubler le calme de ces sites classés. Mais depuis quelques années, les pays et l’Unesco doivent se protéger contre un nouveau problème : le tourisme de masse. Certes, le classement à l’Unesco du site de Taputapuātea permettra une meilleure reconnaissance à l’échelle mondiale, mais cela pourrait faire venir plus de touristes sur le site. Incontrôlée, cette forme de dynamisme économique pourrait mettre en péril le lieu comme c’est le cas, à l’heure actuelle, à Venise.
DE NOUVEAUX DÉFIS
Après le long parcours qui aura permis l’inscription de l’ensemble Te Po sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, le gouvernement polynésien et les habitants du fenua doivent désormais faire face à de nouvelles contraintes et de nouveaux défis. Les Polynésiens devront maintenir le cap pour que leur culture et leur patrimoine entrent une nouvelle fois sur la liste, comme beaucoup l’espèrent avec l’archipel des Marquises.