Hsinchu, Taïwan | AFP | mardi 10/12/2024 - Taïwan a affirmé mardi être face à un déploiement naval massif de la Chine près de ses eaux, plus important que celui lancé en août 2022 en riposte à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants américaine.
Un haut responsable sécuritaire a indiqué à l'AFP que "près de 90" vaisseaux étaient déployés dans les eaux de la mer de Chine orientale, méridionale, ainsi que dans le détroit de Taïwan qui sépare l'île du continent. Ce nombre est plus élevé que celui des manoeuvres de 2022, selon la porte-parole du ministère de la Défense taïwanais, Sun Li-fang.
Le 2 août 2022, Mme Pelosi s'était rendue à Taïwan pour une visite qui avait déclenché la fureur de Pékin. La Chine considère que l'archipel taïwanais est l'une de ses provinces qu'elle n'a pas encore réussi à faire revenir dans son giron depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir, et considère toute visite à Taïwan de hauts-responsables étrangers comme une provocation.
En réponse à la venue de Nancy Pelosi, Pékin avait mobilisé des avions de combat, des hélicoptères et des navires de guerre pour simuler un blocus de Taïwan, effectuant des exercices d'"attaque contre des cibles en mer", avait alors relaté l'agence officielle Chine nouvelle.
Ces manoeuvres étaient les premières à être organisées si près de Taïwan, jusqu'à un minimum de 20 kilomètres de ses côtes.
Elles s'étaient aussi déroulées à l'est de l'île, dans une zone vitale pour l'approvisionnement des forces militaires taïwanaises.
La Chine avait également lancé des missiles balistiques au cours de ces exercices, des tirs condamnés par Washington.
En déplacement à Tokyo, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Lloyd Austin, a dénoncé mardi le comportement chinois autour de l'île.
"Maintenant, nous sommes lucides concernant les défis pour la paix et la stabilité dans cette région (Asie-Pacifique) et dans le monde. Cela inclut le comportement coercitif de la République populaire de Chine en mer de Chine orientale, méridionale et ailleurs dans la région", a déclaré M. Austin.
"Nous affrontons ces défis avec confiance et détermination et nous restons engagés à faire avancer notre historique coopération trilatérale", a-t-il poursuivi.
- Restrictions aériennes -
Avant d'avancer un chiffre plus élevé qu'en 2022, les autorités taïwanaises avaient déjà rapporté la détection de 47 avions et 12 navires militaires chinois près de l'île sur une durée de 24 heures allant jusqu'à 06H00 mardi (22H00 GMT lundi).
Il s'agissait alors d'un plus haut depuis les manoeuvres militaires chinoises d'encerclement du territoire en octobre, quand un record de 153 avions avaient été repérés proches de Taïwan en une journée.
Les derniers déploiements chinois surviennent quelques jours après la fin de la tournée dans le Pacifique du président taïwanais Lai Ching-te, qui a suscité de vives protestations de la part de Pékin.
Ils interviennent par ailleurs au lendemain de l'imposition par la Chine de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est.
En réponse, les autorités taïwanaises avaient annoncé engager des "manoeuvres de préparation au combat" et placer leurs forces armées en état d'alerte "élevée", après avoir détecté des navires militaires et des garde-côtes chinois près de l'île.
Dans la foulée, Pékin avait dit vouloir "défendre fermement sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale", décrivant Taïwan comme une partie "inaliénable" de la Chine.
- Tournée dénoncée -
La tournée dans le Pacifique de M. Lai, qualifié de "dangereux séparatiste" par Pékin, était son premier déplacement à l'étranger depuis sa prise de fonctions en mai.
Ce voyage l'a notamment conduit dans deux territoires américains, Hawaï et Guam, où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques.
Il visait à renforcer le soutien international à Taïwan, alors que Pékin cherche à faire basculer de son côté les rares alliés qui lui restent et s'oppose à tout contact officiel entre Taipei et des pays étrangers.
M. Lai s'est notamment entretenu par téléphone avec le président de la Chambre des représentants américaine Mike Johnson lors de cette tournée, suscitant l'ire de Pékin.
La Chine avait en réponse exhorté les Etats-Unis à "cesser d'envoyer de mauvais signaux" aux "forces indépendantistes taïwanaises".
Et mis en garde Taïwan contre toute tentative de "viser l'indépendance avec l'aide des Etats-Unis", affirmant que ce serait "forcément un échec".
Un haut responsable sécuritaire a indiqué à l'AFP que "près de 90" vaisseaux étaient déployés dans les eaux de la mer de Chine orientale, méridionale, ainsi que dans le détroit de Taïwan qui sépare l'île du continent. Ce nombre est plus élevé que celui des manoeuvres de 2022, selon la porte-parole du ministère de la Défense taïwanais, Sun Li-fang.
Le 2 août 2022, Mme Pelosi s'était rendue à Taïwan pour une visite qui avait déclenché la fureur de Pékin. La Chine considère que l'archipel taïwanais est l'une de ses provinces qu'elle n'a pas encore réussi à faire revenir dans son giron depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir, et considère toute visite à Taïwan de hauts-responsables étrangers comme une provocation.
En réponse à la venue de Nancy Pelosi, Pékin avait mobilisé des avions de combat, des hélicoptères et des navires de guerre pour simuler un blocus de Taïwan, effectuant des exercices d'"attaque contre des cibles en mer", avait alors relaté l'agence officielle Chine nouvelle.
Ces manoeuvres étaient les premières à être organisées si près de Taïwan, jusqu'à un minimum de 20 kilomètres de ses côtes.
Elles s'étaient aussi déroulées à l'est de l'île, dans une zone vitale pour l'approvisionnement des forces militaires taïwanaises.
La Chine avait également lancé des missiles balistiques au cours de ces exercices, des tirs condamnés par Washington.
En déplacement à Tokyo, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Lloyd Austin, a dénoncé mardi le comportement chinois autour de l'île.
"Maintenant, nous sommes lucides concernant les défis pour la paix et la stabilité dans cette région (Asie-Pacifique) et dans le monde. Cela inclut le comportement coercitif de la République populaire de Chine en mer de Chine orientale, méridionale et ailleurs dans la région", a déclaré M. Austin.
"Nous affrontons ces défis avec confiance et détermination et nous restons engagés à faire avancer notre historique coopération trilatérale", a-t-il poursuivi.
- Restrictions aériennes -
Avant d'avancer un chiffre plus élevé qu'en 2022, les autorités taïwanaises avaient déjà rapporté la détection de 47 avions et 12 navires militaires chinois près de l'île sur une durée de 24 heures allant jusqu'à 06H00 mardi (22H00 GMT lundi).
Il s'agissait alors d'un plus haut depuis les manoeuvres militaires chinoises d'encerclement du territoire en octobre, quand un record de 153 avions avaient été repérés proches de Taïwan en une journée.
Les derniers déploiements chinois surviennent quelques jours après la fin de la tournée dans le Pacifique du président taïwanais Lai Ching-te, qui a suscité de vives protestations de la part de Pékin.
Ils interviennent par ailleurs au lendemain de l'imposition par la Chine de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est.
En réponse, les autorités taïwanaises avaient annoncé engager des "manoeuvres de préparation au combat" et placer leurs forces armées en état d'alerte "élevée", après avoir détecté des navires militaires et des garde-côtes chinois près de l'île.
Dans la foulée, Pékin avait dit vouloir "défendre fermement sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale", décrivant Taïwan comme une partie "inaliénable" de la Chine.
- Tournée dénoncée -
La tournée dans le Pacifique de M. Lai, qualifié de "dangereux séparatiste" par Pékin, était son premier déplacement à l'étranger depuis sa prise de fonctions en mai.
Ce voyage l'a notamment conduit dans deux territoires américains, Hawaï et Guam, où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques.
Il visait à renforcer le soutien international à Taïwan, alors que Pékin cherche à faire basculer de son côté les rares alliés qui lui restent et s'oppose à tout contact officiel entre Taipei et des pays étrangers.
M. Lai s'est notamment entretenu par téléphone avec le président de la Chambre des représentants américaine Mike Johnson lors de cette tournée, suscitant l'ire de Pékin.
La Chine avait en réponse exhorté les Etats-Unis à "cesser d'envoyer de mauvais signaux" aux "forces indépendantistes taïwanaises".
Et mis en garde Taïwan contre toute tentative de "viser l'indépendance avec l'aide des Etats-Unis", affirmant que ce serait "forcément un échec".