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PAPEETE, 6 avril 2015 - Les divisions entre pro-Flosse et pro-Fritch précipitent la chute du groupe Tahoera’a, à la veille des sénatoriales partielles du 3 mai.
Dès cette semaine, jeudi, un quatrième groupe politique devrait faire son apparition dans l’hémicycle de Tarahoi, composé des 14 représentants pro-Fritch. Jusqu’à la mi-avril, un point sur les événements que prévoit le calendrier politique des élus orange :
7 avril : la sanction. Le grand conseil du Tahoera’a doit se réunir pour entériner la décision d’exclusion de Nuihau Laurey, Lana Tetuanui, Michel Buillard et Teapehu Teahe, prononcée jeudi dernier par le conseil politique du Tahoera’a. Seul les pro-Flosse devraient se déplacer pour cette assemblée organisée mardi soir à Erima, au domicile du Vieux Lion. Un ultime délai était donné au cours du week-end Pascal aux candidats dissidents pour annoncer le retrait de leur candidature aux sénatoriales partielles. Au lieu de cela, ils ont inauguré leur siège de campagne hier soir, rue Deflesselle à Papeete.
Le 1er avril, 10 représentants du groupe Tahoera’a, les membres du gouvernement Fritch et les députés Tuaiva et Sage signaient une lettre de soutien en leur faveur, adressée à Gaston Flosse pour le mettre en garde contre une éventuelle sanction d’exclusion : "Une telle décision pourrait être lourde de conséquences sur la cohésion de notre parti", prévenaient-ils.
9 avril : La séparation. L’ouverture de la session administrative à l’Assemblée de la Polynésie française devrait s’accompagner de fait par la création au sein de l’hémicycle d’un nouveau groupe de 14 représentants pro-Fritch, issus de la fracture du groupe Tahoera’a.
Jeudi 2, la conférence des présidents a décidé de remettre à début mai la nomination à la présidence des 9 commissions législatives, de la CCBF et de la commission permanente de l’Assemblée. Teura Iriti a tiré profit de son vote prépondérant ; mais cette répartition pourrait tout de même avoir lieu courant avril, à la faveur d’une motion majoritaire de la part des élus de Tarahoi. Et dans ce contexte, le groupe orange privé de 14 de ses membres serait minoritaire. Pour l’instant 7 commissions sur 10 sont tenues par des pro-Flosse. La division au sein du groupe aura raison de cette hégémonie, d’autant qu’Edouard Fritch a multiplié les messages d’ouverture depuis son arrivée à la Présidence du Pays. La nouvelle répartition pourrait ne laisser aucune présidence de commission aux pro-Flosse.
13 avril : Candidatures officielles. Nuihau Laurey, Lana Tetuanui et leurs deux suppléants doivent déposer, à la première heure au Haut-commissariat, leurs candidatures aux sénatoriales partielles de Polynésie française.
15 avril : l’heure des comptes. La demande de "comptes détaillés" signifiée le 31 mars à la très fidèle flossienne Teura Iriti, présidente du groupe Tahoera’a à l’Assemblée, par 14 représentants orange, déclare attendre "une réponse positive (…) sous quinzaine, au nom de la transparence sur l’utilisation des fonds publics". Le groupe Tahoera’a a le statut d’une association de type loi 1901 et ne gère que des deniers issus de fonds publics. Les 14 élus pro-Fritch demandent Teura Iriti de rendre des comptes précis sur l’utilisation de près de 624 millions Fcfp de dotations mutualisées en 21 mois, depuis mai 2013, et annoncent d’emblée qu’ils ne se contenteront pas du rapport annuel "fourni au président de l’assemblée qui ne retrace pas le détail des dépenses". Faute de réponse satisfaisant le 15 avril, la justice pourrait être saisie de cette affaire.
15 avril au Palais de justice : l’affaire Flosse-Haddad jugée en appel. Dans cette affaire de corruption, également appelée affaire des annuaires de l’OPT, Gaston Flosse pourrait se voir condamné à une nouvelle peine de 5 ans d’inéligibilité.
De Gaston Flosse ou d'Edouard Fritch, on sait que celui des deux élus à la tête du Tahoera'a dont les candidats seront élus sénateurs de la République le 3 mai, portera un coup déterminant sur l'avenir politique de l'autre. A la tête du parti orange, le vainqueur des sénatoriales terrassera son adversaire. D'ici là, c'est la guerre.
Dès cette semaine, jeudi, un quatrième groupe politique devrait faire son apparition dans l’hémicycle de Tarahoi, composé des 14 représentants pro-Fritch. Jusqu’à la mi-avril, un point sur les événements que prévoit le calendrier politique des élus orange :
7 avril : la sanction. Le grand conseil du Tahoera’a doit se réunir pour entériner la décision d’exclusion de Nuihau Laurey, Lana Tetuanui, Michel Buillard et Teapehu Teahe, prononcée jeudi dernier par le conseil politique du Tahoera’a. Seul les pro-Flosse devraient se déplacer pour cette assemblée organisée mardi soir à Erima, au domicile du Vieux Lion. Un ultime délai était donné au cours du week-end Pascal aux candidats dissidents pour annoncer le retrait de leur candidature aux sénatoriales partielles. Au lieu de cela, ils ont inauguré leur siège de campagne hier soir, rue Deflesselle à Papeete.
Le 1er avril, 10 représentants du groupe Tahoera’a, les membres du gouvernement Fritch et les députés Tuaiva et Sage signaient une lettre de soutien en leur faveur, adressée à Gaston Flosse pour le mettre en garde contre une éventuelle sanction d’exclusion : "Une telle décision pourrait être lourde de conséquences sur la cohésion de notre parti", prévenaient-ils.
9 avril : La séparation. L’ouverture de la session administrative à l’Assemblée de la Polynésie française devrait s’accompagner de fait par la création au sein de l’hémicycle d’un nouveau groupe de 14 représentants pro-Fritch, issus de la fracture du groupe Tahoera’a.
Jeudi 2, la conférence des présidents a décidé de remettre à début mai la nomination à la présidence des 9 commissions législatives, de la CCBF et de la commission permanente de l’Assemblée. Teura Iriti a tiré profit de son vote prépondérant ; mais cette répartition pourrait tout de même avoir lieu courant avril, à la faveur d’une motion majoritaire de la part des élus de Tarahoi. Et dans ce contexte, le groupe orange privé de 14 de ses membres serait minoritaire. Pour l’instant 7 commissions sur 10 sont tenues par des pro-Flosse. La division au sein du groupe aura raison de cette hégémonie, d’autant qu’Edouard Fritch a multiplié les messages d’ouverture depuis son arrivée à la Présidence du Pays. La nouvelle répartition pourrait ne laisser aucune présidence de commission aux pro-Flosse.
13 avril : Candidatures officielles. Nuihau Laurey, Lana Tetuanui et leurs deux suppléants doivent déposer, à la première heure au Haut-commissariat, leurs candidatures aux sénatoriales partielles de Polynésie française.
15 avril : l’heure des comptes. La demande de "comptes détaillés" signifiée le 31 mars à la très fidèle flossienne Teura Iriti, présidente du groupe Tahoera’a à l’Assemblée, par 14 représentants orange, déclare attendre "une réponse positive (…) sous quinzaine, au nom de la transparence sur l’utilisation des fonds publics". Le groupe Tahoera’a a le statut d’une association de type loi 1901 et ne gère que des deniers issus de fonds publics. Les 14 élus pro-Fritch demandent Teura Iriti de rendre des comptes précis sur l’utilisation de près de 624 millions Fcfp de dotations mutualisées en 21 mois, depuis mai 2013, et annoncent d’emblée qu’ils ne se contenteront pas du rapport annuel "fourni au président de l’assemblée qui ne retrace pas le détail des dépenses". Faute de réponse satisfaisant le 15 avril, la justice pourrait être saisie de cette affaire.
15 avril au Palais de justice : l’affaire Flosse-Haddad jugée en appel. Dans cette affaire de corruption, également appelée affaire des annuaires de l’OPT, Gaston Flosse pourrait se voir condamné à une nouvelle peine de 5 ans d’inéligibilité.
De Gaston Flosse ou d'Edouard Fritch, on sait que celui des deux élus à la tête du Tahoera'a dont les candidats seront élus sénateurs de la République le 3 mai, portera un coup déterminant sur l'avenir politique de l'autre. A la tête du parti orange, le vainqueur des sénatoriales terrassera son adversaire. D'ici là, c'est la guerre.