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Tahiti… nouvelle tendance : le projet d’une vitrine touristique de Tahiti à Malibu


Torea Colas (ATN), Michèle Lewon (lycée Aorai), Hiria Ottino (Tahiti Tourisme) et Christopher Cozely (consulat US).
Torea Colas (ATN), Michèle Lewon (lycée Aorai), Hiria Ottino (Tahiti Tourisme) et Christopher Cozely (consulat US).
PAPEETE, jeudi 24 janvier 2013. «La valeur n’attend point le nombre des années» écrivait Pierre Corneille et c’est une excellente formule pour résumer le projet mené depuis septembre dernier (sur une idée mûrie depuis deux ans) par les élèves de BTS assistants de gestion PME/PMI du lycée Aorai. Il s’agit ni plus ni moins d’organiser une sorte de salon du tourisme de Tahiti durant trois jours au cœur de Malibu, en Californie : un évènement qui devrait se tenir du 10 au 12 mai 2013. Le projet paraît un peu fou, mais il a recueilli l’aval et le soutien appuyé du représentant du Consulat des Etats-Unis à Tahiti, du GIE Tahiti Tourisme et de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui.
Le programme est le suivant : une soirée VIP dans la villa d’une personnalité américaine, de préférence un acteur connu (mais cela reste à concrétiser) dont le cocktail sera fabriqué et servi par des jeunes du lycée hôtelier ; une soirée d’ateliers avec des professionnels et deux jours de présentation au grand public à Pepperdine, une place centrale de Malibu, en face de l’université de la ville. Pas moins de 50 stands (et un podium central) sont prévus pour que des entreprises, des artisans de Tahiti viennent faire la promotion de leurs produits et de leur destination touristique. Pour l’animation de ce village tahitien en Californie des défilés de mode, des démonstrations de danse, de chants polynésiens, d’orero, de danses du feu.

Convaincue, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, partenaire du projet a proposé des tarifs de groupe pour ces exposants
tahitiens et offrira des billets d’avion comme lots des jeux et concours qui seront organisés pour le public. Pour ATN, les retombées promotionnelles sont évidentes : «une page de pub dans un magazine ne vaudra jamais ce que peut apporter plusieurs dizaines de Polynésiens qui seront sur place pour montrer leur dynamisme, leur culture. Ce genre d’évènement a un plus gros impact que n’importe quelle campagne publicitaire, moi j’en suis convaincu» affirme Torea Colas de la compagnie ATN. Même enthousiasme de la part du GIE Tahiti Tourisme qui met un million de Fcfp dans le projet, mais assure également la logistique promotionnelle sur place avec son réseau basé aux Etats-Unis. «C’est une façon d’essayer de changer notre façon de faire de la promotion touristique» explique Hiria Ottino, le président du Conseil d’administration du GIE. Le plus enthousiaste de tous est encore Christopher Kozely, le représentant du Consulat américain qui travaille sur ce projet depuis deux ans avec une enseignante en économie du lycée Aorai, Michèle Lewon, qui est également chargée des relations internationales à la DES (direction de l’enseignement secondaire).

Mais ce projet semble souffrir dès à présent de quelques écueils majeurs. D’abord le budget de cet évènement est de 23 millions de Fcfp tout compris, dont 15 millions doivent venir de la participation des entreprises polynésiennes qui voudront bien participer : le coût du voyage, de l’hébergement et d’un stand de 9m2 avec tout l’équipement, l’installation et les assurances est de 300 587 Fcpf. Au-delà de la participation financière des entreprises il reste 7 millions de Fcfp à trouver pour le déplacement des élèves, des troupes de danse et de chant etc… Jusqu’ici une dizaine d’entreprises déjà abordées sur ce projet, semble être intéressée, mais il faudra 50 réponses fermes pour que l’évènement soit faisable et finançable. Or, deuxième écueil : les dates de l’évènement et de réservation. Pour des soucis de logistique et de remplissage des avions, ATN demande que les réservations pour le transport des entreprises qui veulent participer se fassent jusqu’au 2 février prochain. Dix petits jours seulement pour convaincre sur un évènement qui n’existait pas auparavant et manque donc de lisibilité pour les professionnels qui viennent, juste, d’en être informés. Des écueils que n’ignorent pas les élèves qui ont travaillé sur ce projet «s’il n’y a pas assez de réservation, nous serons dans l’obligation d’arrêter tout» indiquaient-ils en conclusion de leur préparation en sollicitant l’aide des entreprises, voire également des autorités du Pays. A suivre.


CONTACT : les personnes souhaitant avoir plus d’informations pratiques sur ce salon de Tahiti à Malibu (du 10 au 12 mai) peuvent contacter Mme Michèle Lewon au 75 03 30.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 24 Janvier 2013 à 14:07 | Lu 2080 fois