ARUE, le 27 mars 2017. Tahiti Heritage vous propose de continuer la visite de Tahiti, entamée avec Pirae, en parcourant un album d’images anciennes que la commune d’Arue nous a ouvert.
Le bar dancing Lafayette, haut lieu des bringues tahitienne
Construit en 1960, côté montagne, presque en face de l'actuel Radisson, le bar Lafayette a été le haut lieu des nuits folles de Tahiti jusqu'en 1973. On s'y rendait après 23 heures, à la fermeture du Quinn's de Papeete pour y continuer la bringue jusqu'à l'aube.
Charles, un nostalgique de ces soirées du bar témoigne : "Imaginez une grande cabane, bâtie sur pilotis, un toit et pas de murs. La brise la traverse, salée lorsqu'elle vient de l'océan, sucrée quand elle a passé sur les jardins alentours. Il est minuit. Pas une table, pas une chaise de libre. L'orchestre composé de guitares, flûtes, calebasses est installé au centre, dans une rotonde. Les danseurs tournent autour. Ils tournent lorsqu'il s’agit de fox-trot, de bostons ou de javas ; mais, pour le upa-upa, on ne tourne plus. On regarde. On regarde les trois ou quatre tahitiennes qui viennent se produire en public. Les danseuses, les cheveux pendant jusqu'aux genoux, les bras frémissants, le torse secoué d'une houle orageuse, entrent en transes, et, finalement, c'est une sorte de possédée qui se débat devant vous. Cette danse est un aphrodisiaque irrésistible."
Un ancien marin écrit, plus prosaïque : "il n’y avait pas, là-bas, que des poulettes plutôt de "grosses poules".
Charles, un nostalgique de ces soirées du bar témoigne : "Imaginez une grande cabane, bâtie sur pilotis, un toit et pas de murs. La brise la traverse, salée lorsqu'elle vient de l'océan, sucrée quand elle a passé sur les jardins alentours. Il est minuit. Pas une table, pas une chaise de libre. L'orchestre composé de guitares, flûtes, calebasses est installé au centre, dans une rotonde. Les danseurs tournent autour. Ils tournent lorsqu'il s’agit de fox-trot, de bostons ou de javas ; mais, pour le upa-upa, on ne tourne plus. On regarde. On regarde les trois ou quatre tahitiennes qui viennent se produire en public. Les danseuses, les cheveux pendant jusqu'aux genoux, les bras frémissants, le torse secoué d'une houle orageuse, entrent en transes, et, finalement, c'est une sorte de possédée qui se débat devant vous. Cette danse est un aphrodisiaque irrésistible."
Un ancien marin écrit, plus prosaïque : "il n’y avait pas, là-bas, que des poulettes plutôt de "grosses poules".
La Maison de James Norman Hall
L’écrivain américain James Norman Hall, auteur, avec Charles Nordhoff, des « Mutinés de la Bounty » et de bien d’autres œuvres, s’est installé à Tahiti dans les années 1920. Le district de Arue où James Norman Hall choisi de faire construire sa maison était à l’époque calme et sauvage, idéalement situé face à la baie de Matavai. « Papa Hall » y vécut de longues années avec son épouse tahitienne Sarah Teraureia Winchester, surnommé « Mama Lala », et leurs enfants Nancy et Conrad.
En 2002, la maison est fastidieusement reconstruite à l’identique, jusqu’au plus petit détail, pour devenir un musée. Même le jardin retrouva sa gloire passée.
En 2002, la maison est fastidieusement reconstruite à l’identique, jusqu’au plus petit détail, pour devenir un musée. Même le jardin retrouva sa gloire passée.
Uru de la Bounty
L’arbre à pain, un Uru, de Arue est l’un des descendants directs de l’un des 2000 plants que le capitaine Bright envoya en Jamaïque et à Saint-Vincent lors de la seconde expédition du navire La Bounty en 1792, destinés à nourrir les esclaves.
En 1961, la réplique du navire La Bounty recueillît en 1961, à la Jamaïque, l’un de ces pieds d’arbre à pain pour le transporter à Tahiti. Un geste symbolique émouvant ! Celui ci a été planté par la Société Nationale de Géographie des États-Unis d’Amérique et les élèves de l’école de Arue, le 4 mars 1961, en compagnie de Nancy Hall dans la cour de la mairie d’Arue, à l’époque.
En 1961, la réplique du navire La Bounty recueillît en 1961, à la Jamaïque, l’un de ces pieds d’arbre à pain pour le transporter à Tahiti. Un geste symbolique émouvant ! Celui ci a été planté par la Société Nationale de Géographie des États-Unis d’Amérique et les élèves de l’école de Arue, le 4 mars 1961, en compagnie de Nancy Hall dans la cour de la mairie d’Arue, à l’époque.
Nancy Hall Rutgers plantant le Uru en juillet 1962. Photo National Geographic
La colline du Tahara’a
Cette illustration de 1800 a un petit côté idyllique qui en fait tout le charme. On aurait envie d'y être.
La Saintonge
Une part de vie. La Saintonge, c’était le nom donné à la maison que Victor Raoulx construisit vers 1892-1893 et qui est devenue l’hôtel de ville de Arue. Le domaine avait été baptisé par son bâtisseur du nom de « La Saintonge », le nom d’une ancienne province de l’ouest de la France correspondant au sud de l’actuel département de la Charente-Maritime.
Le magasin Abe
Situé le long de la route de ceinture, entre la mairie d’Arue et Tearapae, le magasin Abe a été construit en avril 1951 par Abe Umankwaï. Ce magasin rouge a connu a ses débuts un grand succès du fait qu’on ne rencontrait plus de ce type d’approvisionnement alimentaire avant le village de Faaone ! Ce magasin avait été édifié sur un terrain loué 50 ans par Taaroa Teauna et a connu les moments forts du Tahiti d’antan, comme le tournage du film Bounty dans les années 60, où l’équipe cinématographique n’avait d’autre choix de magasin pour se ravitailler.
C’était fort pratique car lorsque le magasin était fermé, il suffisait de crier un peu fort pour appeler le commerçant qui de suite descendait entrouvrir sa porte.
En 2011, au bout de soixante et ans et loyaux services, la bâtisse en bois était devenue dangereuse et il n’y a eu d’autre choix que de la démolir.
C’était fort pratique car lorsque le magasin était fermé, il suffisait de crier un peu fort pour appeler le commerçant qui de suite descendait entrouvrir sa porte.
En 2011, au bout de soixante et ans et loyaux services, la bâtisse en bois était devenue dangereuse et il n’y a eu d’autre choix que de la démolir.
Le camp d’Arue
Le cimetière chinois
Bien que le rêve de tout chinois soit de dormir son dernier sommeil sur la terre des ancêtres, ceux de Tahiti ont tenu à organiser sur le flanc d’une colline d’Arue, au kilomètre 4, un cimetière qui leur soit réservé. C’est un des lieux les plus surprenants de l’île. Un portique sur lequel on lisait : « Chemin du repos éternel » y conduisait
Le Drive-in
Dans les années 70, il y avait à Arue à l'emplacement du magasin Carrefour, un drive-in qui a fait le bonheur des ados et des familles. Il était ouvert en fin de semaine et proposait au moins deux films par séances. « C'était un lieu de rendez-vous vraiment sympa. On y allait en famille avec peu'e, couvertures, coussins et l’on s’installait tous à l’arrière du pick-up. On posait le haut-parleur sur le bord de la portière, mais parfois ça ne marchait pas et on demandait aux voisins de monter leur son .... De plus on avait droit aux commentaires en live sur le film... ça gueulait souvent. Certains sortaient les ukulele et les guitares... peut importe le film. Ca finissait quelques fois en bringues »
Sources : Fonds photographique de la mairie de Arue et Collection Tahiti Heritage
Sources : Fonds photographique de la mairie de Arue et Collection Tahiti Heritage