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Tahiti Women's forum au diapason climatique


Mobiliser, inspirer, innover. C’est au travers d’échanges, de tables rondes, de mini-conférences et d’ateliers que le Tahiti women's forum aborde, cette année, la problématique de la transition écologique et solidaire. crédit photo SD
Mobiliser, inspirer, innover. C’est au travers d’échanges, de tables rondes, de mini-conférences et d’ateliers que le Tahiti women's forum aborde, cette année, la problématique de la transition écologique et solidaire. crédit photo SD
Tahiti, le 17 octobre 2023 – Cheffes d'entreprises, étudiantes, représentantes de l'administration ou d'associations... Une centaine de femmes du Pacifique et de tous horizons professionnels étaient présentes ce mardi à l'Intercontinental Tahiti pour assister à la septième édition du Tahiti women's forum placée sous le thème de la transition écologique et solidaire.
 
Mobiliser, inspirer, innover. C’est au travers d’échanges, de tables rondes, de mini-conférences et d’ateliers que le Tahiti women's forum aborde, cette année, la problématique de la transition écologique et solidaire. Un enjeu crucial et mondial dont les femmes doivent s'emparer pour être actrices du changement, notamment dans le Pacifique. L'organisatrice du Nouméa women's forum, Naïa Watéou a décidé d'en faire “un outil” pour mettre en relation l'institution et le réseau de ces femmes cheffes d'entreprises car “quand on fait de la politique, on a parfois tendance à perdre le lien avec le terrain”, explique celle qui est aussi une élue de la Province Sud en Nouvelle-Calédonie. Pour cette édition du Tahiti Women’s forum, mardi matin, comme anciennes élues, on pouvait d'ailleurs notamment croiser Armelle Merceron, toujours très impliquée dans la cause des femmes, ou encore Sandra Lévy-Agami, elle aussi très engagée par le biais de son association Vahine Orama.

Mettre en commun ses expériences, ses réflexions et ses idées pour impulser une autre façon de faire de l'entreprenariat dans un esprit d'ouverture et avec le souci de son impact environnemental ou social. C'est tout l'objectif de cette journée. Une thématique “un peu rébarbative qui peut être un peu fourre-tout”, mais qu'il est nécessaire de “bien comprendre”, note Céline Chartiot, directrice de Hineima et présidente du Comité Polynésie française du commerce extérieur. La fresque du climat est un atelier auquel elle a d'ailleurs invité les femmes à participer pour mieux appréhender les solutions possibles sur lesquelles travailler. Et il y a de quoi faire, entre “les limites planétaires”, l'impact de notre alimentation (avec une “double peine” en Polynésie puisque la majeure partie des produits est importée) ou encore les inégalités croissantes.
 
Un livre blanc pour les décideurs
 
Des inégalités de tout ordre. Que ce soit selon son lieu de résidence, sachant que dix pays totalisent 70% des émissions planétaires de gaz à effet de serre, ou son niveau de vie (1% de la population la plus riche émet 17% de gaz à effet de serre... forcément, elle voyage davantage et consomme donc davantage de CO2). Il faut savoir par exemple – et c'est assez parlant – que l'empreinte carbone de la France représente 10 tonnes par an et qu'un voyage Papeete-Paris représente à lui seul 7 tonnes ! Une bonne nouvelle quand même : la planète nous procure des puits d'ozone comme les océans qui permettent d'absorber 26% du CO2 produit chaque année. “Faire avancer des solutions en tirant parti de l'océan”, est justement l'une des pistes évoquées par Céline Chartiot.

Cette journée d'échanges et de réflexion doit donner lieu à un livre blanc qui sera restitué auprès des décideurs du public comme du privé afin que la transformation des modèles économiques s'inscrive pleinement dans cette transition écologique et solidaire.

Rédigé par Stéphanie Delorme le Mardi 17 Octobre 2023 à 14:43 | Lu 1439 fois