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TAHOERAA HUIRAATIRA: Rencontres du député Jean-Paul Tuaiva


Le député Jean-Paul Tuaiva a rencontré Charles Garnier, chef du bureau des affaires européennes en Polynésie ainsi que Jean-Michel Jumez, administrateur d’Etat en charge de la subdivision des Iles du Vent et des Iles Sous-le-Vent.

Avec le chef du bureau des affaires européennes
« Vers un partenariat solide entre la Polynésie française et l’Union européenne »

La première rencontre avec Charles Garnier a permis de faire le point sur le soutien apporté par l’Union européenne au développement économique de notre Pays. Il a notamment été question du Fonds de développement européen (FED) qui constitue l’instrument principal de l’aide communautaire en faveur du développement des Etats ACP ainsi que des Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM). La Polynésie française est liée à l’Union européenne en raison d’une décision d’association des PTOM à l’UE, ce qui permet notre éligibilité au FED.

L’enveloppe du 9ème FED territorial qui s’élève à 2,5 milliards de Fcfp, incluant les reliquats des FED précédents, a notamment permis de financer l’assainissement des communes de Punaauia et Moorea ainsi que de participer à la professionnalisation du secteur de la perliculture. Au titre du 10ème FED (2008-2013), la Polynésie française s’est vue dotée d’une enveloppe de 2,360 milliards de Fcfp, au titre notamment de l’assainissement et de l’eau potable. De plus, une aide d’urgence à hauteur de 240 millions de Fcfp a été attribuée afin de participer à la réhabilitation de la route territoriale n°2 suite aux dégâts du cyclone Oli.

Membre de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale, le député Jean-Paul Tuaiva a insisté sur la nécessité de construire un partenariat solide entre la Polynésie française et l’Union européenne, au service de notre redressement économique et du soutien à nos entreprises. A ce titre, le député a insisté sur la nécessité de nous appuyer sur des experts européens pour accompagner le développement des atouts de la Polynésie française.

Ce partenariat sera d’autant plus important dans le cadre de la redéfinition de notre relation avec l’Europe au terme de la décision d’association PTOM – UE qui interviendra en décembre 2013, dans la suite de la proposition de l’OCTA formulée à l’occasion du Forum UE – PTOM de mars 2011, définissant le cadre d’une relation nouvelle et durable avec l’UE.

Cette nouvelle relation permettrait notamment à la Polynésie française de bénéficier d’un appui budgétaire plus important de l’Europe, dans le cadre notamment de sa participation au titre du fonctionnement des projets, en plus de l’investissement, tout en permettant à notre Pays d’être éligible aux fonds structurels européens (agriculture, pêche…).

Avec l’administrateur d’Etat des Iles du Vent et des Iles Sous-le-Vent
« Vers un meilleur partenariat Etat / Pays »

La seconde rencontre avec Jean-Michel Jumez a notamment porté sur l’exécution du Contrat de projets Etat / Pays. Cette rencontre amicale permet de participer à la construction d’un meilleur partenariat à venir entre l’Etat et le Pays.

L’administrateur d’Etat est d’abord revenu sur l’importance de la subdivision dont il a la charge, qui recense 80% de la population polynésienne. En poste depuis 2 ans et demi, Jean-Michel Jumez a insisté sur la nécessité de promouvoir les cadres polynésiens dans l’administration d’Etat qui a pour devoir, selon lui, de s’adapter aux spécificités locales. Il tire un bilan positif de sa mission au Fenua où il estime que la qualité des élus est globalement supérieure à celle de la métropole, avec néanmoins un bémol concernant la mise en œuvre des projets qui souffre de l’instabilité politique.

Alors que le volet « logement social » du Contrat de projets accuse un retard significatif en raison de son faible taux d’engagement (11,7% en juillet 2011), il est urgent d’engager le plus rapidement les crédits avant fin 2013. Il peut également être procédé à des redéploiements supplémentaires vers d’autres volets, tels que « environnement » et « constructions scolaires » qui méritent d’être plus largement dotés au vu des besoins dans ces domaines. Le taux de programmation global du Contrat de projets se situe actuellement aux alentours de 64,5%.

Le député Jean-Paul Tuaiva a évoqué l’idée d’un nouveau Contrat de projets, où les modalités de cofinancement Etat / Pays seraient mieux définies que dans le contrat actuel, qui porterait sur des domaines économiques prioritaires tels que les énergies renouvelables, l’environnement, l’agriculture et le tourisme.

Les deux hommes ont également abordé les difficultés concernant le financement du Fonds intercommunal de péréquation (FIP) et la mise en œuvre du Code général des collectivités territoriales (CGCT). Il devient urgent d’organiser la fiscalité communale afin que les communes bénéficient des moyens nécessaires à la mise en œuvre de leurs nouvelles compétences.

Néanmoins, comme l’a rappelé le président du Tahoeraa Huiraatira et sénateur de la Polynésie française, Gaston Flosse, lors du Congrès des maires à Tahaa, le communes constituent des collectivités territoriales de la République au regard de notre statut d’autonomie. Il avait alors proposé un cofinancement du FIP à part égale entre l’Etat et le Pays, afin de continuer à promouvoir la démocratie de proximité exercée par les communes.

Rédigé par () le Mercredi 29 Août 2012 à 16:13 | Lu 480 fois