Beyrouth, Liban | AFP | samedi 16/09/2017 - Des forces syriennes antijihadistes soutenues par les Etats-Unis ont accusé samedi l'aviation russe de les avoir bombardées dans l'est de la Syrie, un incident démenti par Moscou mais confirmé par la coalition internationale menée par Washington.
C'est la première fois que les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, disent avoir été la cible de raids aériens de la Russie, alliée du régime syrien.
Dans l'est syrien, deux offensives distinctes sont actuellement en cours pour chasser le groupe jihadiste Etat islamique (EI) de Deir Ezzor, la dernière province qu'il contrôle majoritairement dans ce pays.
Les forces prorégime soutenues par les Russes se concentrent sur la ville même de Deir Ezzor, dans l'ouest de la province, alors que les FDS appuyées par l'aviation de la coalition internationale progressent dans l'est de la province.
"Nos forces ont été la cible d'une attaque de l'armée de l'air russe et du régime dans la zone industrielle" au nord-est de la ville de Deir Ezzor, ont indiqué samedi les FDS dans un communiqué. "Six combattants ont été blessés."
"Ce n'est pas possible. Pourquoi les bombarderions-nous?", a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée russe, Igor Konashenkov, sur la base militaire russe de Hmeimim (ouest de la Syrie).
La coalition internationale a toutefois assuré dans un communiqué que "des forces russes (avaient) frappé une cible à l'est de l'Euphrate en Syrie près de Deir Ezzor, blessant des forces partenaires de la coalition".
"Les munitions russes ont touché un lieu dont les Russes savaient qu'elles comprenaient des Forces démocratiques syriennes et des conseillers de la coalition. Plusieurs combattants des FDS ont été blessés et soignés après la frappe", a indiqué la coalition, qui a précisé qu'aucun de ses conseillers militaires n'avait été blessé.
Grandes victoires
Les FDS, qui mènent également une offensive pour déloger l'EI de son bastion de Raqa (nord), ont accusé "certaines parties" de tenter d'entraver leur avancée au moment où elles "remportent de grandes victoires contre l'EI".
En annonçant son offensive contre l'EI dans la province de Deir Ezzor, cette alliance avait assuré qu'il n'y avait aucune coordination avec les forces du régime.
Mais la coalition internationale a déjà dit qu'il existe dans la zone une "ligne de +déconfliction+", censée éviter les incidents dans un ciel encombré d'avions de la coalition, du régime et russes.
Cette ligne "avec la Russie est ouverte 24 heures sur 24", a rappelé samedi un commandant de la coalition, le général américain Paul Funk, dans le communiqué. "Nous faisons tout notre possible pour éviter une escalade inutile entre les forces qui combattent notre ennemi commun", l'EI.
A Deir Ezzor, les FDS opèrent sur la rive est de l'Euphrate, fleuve qui coupe en diagonale cette province riche en pétrole.
Les incidents entre les FDS et le régime sont rares. En juin, un avion syrien a été abattu par la coalition dans la province de Raqa, Washington affirmant qu'il s'agissait d'une riposte à un tir de cet appareil contre les FDS.
Le régime est très méfiant à l'égard des FDS, dont les forces kurdes syriennes sont la principale composante. Les Kurdes de Syrie ont déjà créé une région fédérale dans les zones qu'ils contrôlent, provoquant l'ire de Damas.
Force étrangère illégitime
Vendredi, une conseillère du président Bachar al-Assad, Bouthaina Chaabane, a prévenu que le régime allait combattre "les FDS, l'EI ou toute force étrangère illégitime présente sur le territoire".
"Les FDS tentent, sous les ordres des Américains, de parvenir aux régions pétrolières pour les contrôler. Ils n'y parviendront pas", a-t-elle dit.
Les forces du régime ont réussi à briser le siège de l'EI sur le secteur gouvernemental de la ville de Deir Ezzor et chassé les jihadistes de plusieurs quartiers. Elles contrôlent désormais 65% de la ville et cherchent à y assiéger totalement les jihadistes.
"Chaque jour, on voyait la mort une centaine de fois", a raconté un homme âgé à des journalistes emmenés en tournée par l'armée russe dans un secteur dont l'EI a été chassé.
Une perte de la province de Deir Ezzor ébranlerait considérablement l'organisation ultraradicale, qui ne contrôlerait plus que des poches dans la ville de Raqa et dans le centre et le sud syriens, alors qu'elle a déjà perdu beaucoup de terrain en Irak voisin.
Malgré son recul, l'organisation jihadiste parvient encore à frapper avec des attentats dans ces deux pays et à l'étranger.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé samedi que l'EI avait abattu un avion présumé syrien au sud-ouest de Deir Ezzor mais qu'il était tombé en territoire progouvernemental près de la ville.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés.
C'est la première fois que les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, disent avoir été la cible de raids aériens de la Russie, alliée du régime syrien.
Dans l'est syrien, deux offensives distinctes sont actuellement en cours pour chasser le groupe jihadiste Etat islamique (EI) de Deir Ezzor, la dernière province qu'il contrôle majoritairement dans ce pays.
Les forces prorégime soutenues par les Russes se concentrent sur la ville même de Deir Ezzor, dans l'ouest de la province, alors que les FDS appuyées par l'aviation de la coalition internationale progressent dans l'est de la province.
"Nos forces ont été la cible d'une attaque de l'armée de l'air russe et du régime dans la zone industrielle" au nord-est de la ville de Deir Ezzor, ont indiqué samedi les FDS dans un communiqué. "Six combattants ont été blessés."
"Ce n'est pas possible. Pourquoi les bombarderions-nous?", a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée russe, Igor Konashenkov, sur la base militaire russe de Hmeimim (ouest de la Syrie).
La coalition internationale a toutefois assuré dans un communiqué que "des forces russes (avaient) frappé une cible à l'est de l'Euphrate en Syrie près de Deir Ezzor, blessant des forces partenaires de la coalition".
"Les munitions russes ont touché un lieu dont les Russes savaient qu'elles comprenaient des Forces démocratiques syriennes et des conseillers de la coalition. Plusieurs combattants des FDS ont été blessés et soignés après la frappe", a indiqué la coalition, qui a précisé qu'aucun de ses conseillers militaires n'avait été blessé.
Grandes victoires
Les FDS, qui mènent également une offensive pour déloger l'EI de son bastion de Raqa (nord), ont accusé "certaines parties" de tenter d'entraver leur avancée au moment où elles "remportent de grandes victoires contre l'EI".
En annonçant son offensive contre l'EI dans la province de Deir Ezzor, cette alliance avait assuré qu'il n'y avait aucune coordination avec les forces du régime.
Mais la coalition internationale a déjà dit qu'il existe dans la zone une "ligne de +déconfliction+", censée éviter les incidents dans un ciel encombré d'avions de la coalition, du régime et russes.
Cette ligne "avec la Russie est ouverte 24 heures sur 24", a rappelé samedi un commandant de la coalition, le général américain Paul Funk, dans le communiqué. "Nous faisons tout notre possible pour éviter une escalade inutile entre les forces qui combattent notre ennemi commun", l'EI.
A Deir Ezzor, les FDS opèrent sur la rive est de l'Euphrate, fleuve qui coupe en diagonale cette province riche en pétrole.
Les incidents entre les FDS et le régime sont rares. En juin, un avion syrien a été abattu par la coalition dans la province de Raqa, Washington affirmant qu'il s'agissait d'une riposte à un tir de cet appareil contre les FDS.
Le régime est très méfiant à l'égard des FDS, dont les forces kurdes syriennes sont la principale composante. Les Kurdes de Syrie ont déjà créé une région fédérale dans les zones qu'ils contrôlent, provoquant l'ire de Damas.
Force étrangère illégitime
Vendredi, une conseillère du président Bachar al-Assad, Bouthaina Chaabane, a prévenu que le régime allait combattre "les FDS, l'EI ou toute force étrangère illégitime présente sur le territoire".
"Les FDS tentent, sous les ordres des Américains, de parvenir aux régions pétrolières pour les contrôler. Ils n'y parviendront pas", a-t-elle dit.
Les forces du régime ont réussi à briser le siège de l'EI sur le secteur gouvernemental de la ville de Deir Ezzor et chassé les jihadistes de plusieurs quartiers. Elles contrôlent désormais 65% de la ville et cherchent à y assiéger totalement les jihadistes.
"Chaque jour, on voyait la mort une centaine de fois", a raconté un homme âgé à des journalistes emmenés en tournée par l'armée russe dans un secteur dont l'EI a été chassé.
Une perte de la province de Deir Ezzor ébranlerait considérablement l'organisation ultraradicale, qui ne contrôlerait plus que des poches dans la ville de Raqa et dans le centre et le sud syriens, alors qu'elle a déjà perdu beaucoup de terrain en Irak voisin.
Malgré son recul, l'organisation jihadiste parvient encore à frapper avec des attentats dans ces deux pays et à l'étranger.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé samedi que l'EI avait abattu un avion présumé syrien au sud-ouest de Deir Ezzor mais qu'il était tombé en territoire progouvernemental près de la ville.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés.