Beyrouth, Liban | AFP | samedi 10/06/2017 - Des forces à majorité kurde soutenues par les Etats-Unis ont pénétré samedi dans l'ouest de Raqa, ouvrant un second front dans le principal fief syrien du groupe Etat islamique (EI), selon leurs combattants et une ONG.
Sept mois après avoir lancé une vaste offensive visant à chasser les jihadistes de leur "capitale" de facto en Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pénétré cette semaine pour la première fois à Raqa, par un quartier de l'est de la ville.
Samedi, elles sont entrées dans l'ouest, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les FDS ont capturé la partie ouest du quartier d'Al-Sabahiya et y renforcent leurs positions", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. "Elles ont ensuite avancé vers le quartier adjacent d'Al-Roumaniya qu'elles ont en partie pris dans l'après-midi".
Les FDS ont de leur côté indiqué dans un communiqué qu'elles avaient attaqué samedi Al-Roumaniya et que "des combats violents avaient lieu dans ce quartier".
Capturée par l'EI en 2014, Raqa est devenue le symbole des atrocités des jihadistes ainsi qu'une base pour la planification d'attentats commis à l'étranger.
Les FDS, qui reçoivent de la coalition internationale dirigée par Washington un appui aérien et au sol, sont positionnées à l'est, au nord et à l'ouest de Raqa, les territoires au sud de la ville et de l'Euphrate restant sous contrôle de l'EI.
Dans Raqa, outre une partie d'Al-Sabahiya et d'Al-Roumaniya, les FDS contrôlent le quartier de Mechleb, dans l'est.
Mais elles avancent plus difficilement par le nord, où les jihadistes tiennent une ex-base militaire du régime syrien dénommée 'Division 17'.
"L'EI a bien plus renforcé l'accès nord de Raqa, car il pensait que les FDS arriveraient par là", a déclaré Rami Abdel Rahmane. "Les entrées ouest et est de la ville étaient bien moins fortifiées".
En appui à l'offensive, les avions de la coalition internationale antijihadistes conduite par les États-Unis, ont mené des raids sur la ville tout au long de la journée de samedi, tuant au moins 13 civils, selon l'OSDH.
Selon Rami Abdel Rahmane, au total 47 civils (bien 47) ont été tués depuis le début de l'assaut sur la ville le 6 juin.
Des rapports ont fait état d'une nette augmentation ces dernières semaines du nombre de victimes civiles en raison des raids mais la coalition a assuré prendre toutes les mesures pour éviter de frapper les non-combattants.
La ville comptait 300.000 habitants sous le règne de l'EI, dont 80.000 déplacés d'autres parties de la Syrie. Des milliers ont fui ces derniers mois et l'ONU estime qu'il reste 160.000 personnes dans la ville.
Samedi, des familles de déplacés arrivaient au camp de Aïn Issa, à une cinquantaine de km au nord de Raqa. Des enfants s'aspergeaient d'eau pour tenter de se rafraîchir face aux rayons brûlants du soleil.
La bataille de Raqa constitue l'un des principaux fronts de la guerre aux multiples belligérants en Syrie qui a fait plus de 320.000 morts depuis 2011.
mjg/nos/sk/mer/iw
© Agence France-Presse
Sept mois après avoir lancé une vaste offensive visant à chasser les jihadistes de leur "capitale" de facto en Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pénétré cette semaine pour la première fois à Raqa, par un quartier de l'est de la ville.
Samedi, elles sont entrées dans l'ouest, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les FDS ont capturé la partie ouest du quartier d'Al-Sabahiya et y renforcent leurs positions", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. "Elles ont ensuite avancé vers le quartier adjacent d'Al-Roumaniya qu'elles ont en partie pris dans l'après-midi".
Les FDS ont de leur côté indiqué dans un communiqué qu'elles avaient attaqué samedi Al-Roumaniya et que "des combats violents avaient lieu dans ce quartier".
Capturée par l'EI en 2014, Raqa est devenue le symbole des atrocités des jihadistes ainsi qu'une base pour la planification d'attentats commis à l'étranger.
Les FDS, qui reçoivent de la coalition internationale dirigée par Washington un appui aérien et au sol, sont positionnées à l'est, au nord et à l'ouest de Raqa, les territoires au sud de la ville et de l'Euphrate restant sous contrôle de l'EI.
Dans Raqa, outre une partie d'Al-Sabahiya et d'Al-Roumaniya, les FDS contrôlent le quartier de Mechleb, dans l'est.
Mais elles avancent plus difficilement par le nord, où les jihadistes tiennent une ex-base militaire du régime syrien dénommée 'Division 17'.
"L'EI a bien plus renforcé l'accès nord de Raqa, car il pensait que les FDS arriveraient par là", a déclaré Rami Abdel Rahmane. "Les entrées ouest et est de la ville étaient bien moins fortifiées".
En appui à l'offensive, les avions de la coalition internationale antijihadistes conduite par les États-Unis, ont mené des raids sur la ville tout au long de la journée de samedi, tuant au moins 13 civils, selon l'OSDH.
Selon Rami Abdel Rahmane, au total 47 civils (bien 47) ont été tués depuis le début de l'assaut sur la ville le 6 juin.
Des rapports ont fait état d'une nette augmentation ces dernières semaines du nombre de victimes civiles en raison des raids mais la coalition a assuré prendre toutes les mesures pour éviter de frapper les non-combattants.
La ville comptait 300.000 habitants sous le règne de l'EI, dont 80.000 déplacés d'autres parties de la Syrie. Des milliers ont fui ces derniers mois et l'ONU estime qu'il reste 160.000 personnes dans la ville.
Samedi, des familles de déplacés arrivaient au camp de Aïn Issa, à une cinquantaine de km au nord de Raqa. Des enfants s'aspergeaient d'eau pour tenter de se rafraîchir face aux rayons brûlants du soleil.
La bataille de Raqa constitue l'un des principaux fronts de la guerre aux multiples belligérants en Syrie qui a fait plus de 320.000 morts depuis 2011.
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