Sydney, Australie | AFP | lundi 10/12/2018 - Les espèces de la Grande barrière de corail qui ont survécu au blanchissement dû à l'augmentation de la température de l'eau sont plus résistantes face aux nouveaux épisodes de réchauffement l'année suivante, ont indiqué mardi des scientifiques voyant "le bon côté des choses" pour cet écosystème en danger.
La Grande barrière de corail, ensemble de récifs de 2.300 km situé au nord-est de l'Australie et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, avait été frappé par deux vagues consécutives de blanchissement, en 2016 et 2017.
Sous la pression de facteurs environnementaux inhabituels, comme le réchauffement de l'eau, les coraux stressés expulsent les petites algues avec lesquelles ils ont une relation symbiotique, qui leur donnent couleur et énergie.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui est réversible, puisque les coraux touchés peuvent ensuite retrouver leur couleur si la température de l'eau baisse et que les algues expulsées s'y implantent de nouveau.
En 2016 et 2017, des bandes entières de corail ont été endommagées ou sont mortes durant une vague d'événements climatiques sans précédent, en particulier parmi les ramifications en forme de plateaux qui sont les plus sensibles à la chaleur.
Mais une récente étude publiée dans la revue scientifique britannique "Nature Climate Change" a montré que la réponse du récif avait varié entre les deux années.
"Nous étions stupéfaits de trouver moins de blanchissement en 2017, alors que les températures étaient encore plus extrêmes que l'année précédente", a expliqué le professeur Terry Hughes de l'Université James Cook (Australie), qui a dirigé l'étude.
La partie nord de la barrière, qui avait le plus souffert en 2016, a "beaucoup moins" blanchi en 2017, bien que certains récifs aient été soumis à des niveaux de stress thermique similaires les deux étés.
Dans les zones centrales du récif, les scientifiques ont observé les mêmes niveaux de blanchissement en 2016 et 2017, alors même que la zone a été plus exposée à la chaleur en 2017.
En outre, les coraux de la zone sud - la moins touchée de la Grande barrière - qui avaient souffert d'un blanchissement minime la première année n'ont fait état d'aucun blanchissement la seconde.
"Cela nous a surpris, parce que si les coraux de la zone sud s'étaient comportés de la même façon la deuxième année que la première, 20 à 30% d'entre eux auraient dû blanchir et ça n'a pas été le cas", a expliqué Terry Hughes à l'AFP.
"Il semblerait donc que la trace des expériences subies la première année a renforcé les coraux de façon à les acclimater à de plus fortes chaleurs la deuxième année... C'est en quelque sorte le bon côté des choses."
Selon le professeur Hughes, il est encore trop tôt pour dire si le plus grand récif corallien du monde sera frappé début 2019 par une nouvelle vague de blanchissement, après le printemps caniculaire qui a touché le Queensland, un État australien qui borde la Grande Barrière.
Des études plus anciennes ont montré que les récifs coralliens risquent l'extinction à l'échelle mondiale si la température à la surface de la Terre augmente de deux degrés Celsius par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle.
Les récifs coralliens constituent moins de 1% de l'environnement marin sur la Terre, mais sont reconnus comme l'habitat naturel d'environ 25% de la vie marine, jouant le rôle de berceau pour de nombreuses espèces de poissons.
La Grande barrière de corail, ensemble de récifs de 2.300 km situé au nord-est de l'Australie et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, avait été frappé par deux vagues consécutives de blanchissement, en 2016 et 2017.
Sous la pression de facteurs environnementaux inhabituels, comme le réchauffement de l'eau, les coraux stressés expulsent les petites algues avec lesquelles ils ont une relation symbiotique, qui leur donnent couleur et énergie.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui est réversible, puisque les coraux touchés peuvent ensuite retrouver leur couleur si la température de l'eau baisse et que les algues expulsées s'y implantent de nouveau.
En 2016 et 2017, des bandes entières de corail ont été endommagées ou sont mortes durant une vague d'événements climatiques sans précédent, en particulier parmi les ramifications en forme de plateaux qui sont les plus sensibles à la chaleur.
Mais une récente étude publiée dans la revue scientifique britannique "Nature Climate Change" a montré que la réponse du récif avait varié entre les deux années.
"Nous étions stupéfaits de trouver moins de blanchissement en 2017, alors que les températures étaient encore plus extrêmes que l'année précédente", a expliqué le professeur Terry Hughes de l'Université James Cook (Australie), qui a dirigé l'étude.
La partie nord de la barrière, qui avait le plus souffert en 2016, a "beaucoup moins" blanchi en 2017, bien que certains récifs aient été soumis à des niveaux de stress thermique similaires les deux étés.
Dans les zones centrales du récif, les scientifiques ont observé les mêmes niveaux de blanchissement en 2016 et 2017, alors même que la zone a été plus exposée à la chaleur en 2017.
En outre, les coraux de la zone sud - la moins touchée de la Grande barrière - qui avaient souffert d'un blanchissement minime la première année n'ont fait état d'aucun blanchissement la seconde.
"Cela nous a surpris, parce que si les coraux de la zone sud s'étaient comportés de la même façon la deuxième année que la première, 20 à 30% d'entre eux auraient dû blanchir et ça n'a pas été le cas", a expliqué Terry Hughes à l'AFP.
"Il semblerait donc que la trace des expériences subies la première année a renforcé les coraux de façon à les acclimater à de plus fortes chaleurs la deuxième année... C'est en quelque sorte le bon côté des choses."
Selon le professeur Hughes, il est encore trop tôt pour dire si le plus grand récif corallien du monde sera frappé début 2019 par une nouvelle vague de blanchissement, après le printemps caniculaire qui a touché le Queensland, un État australien qui borde la Grande Barrière.
Des études plus anciennes ont montré que les récifs coralliens risquent l'extinction à l'échelle mondiale si la température à la surface de la Terre augmente de deux degrés Celsius par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle.
Les récifs coralliens constituent moins de 1% de l'environnement marin sur la Terre, mais sont reconnus comme l'habitat naturel d'environ 25% de la vie marine, jouant le rôle de berceau pour de nombreuses espèces de poissons.