'Jai hâte de ne plus avoir à penser ni à ma main ni à mon dos'
On peut dire que Michel Bourez est le fer de lance du sport polynésien actuellement. Il est d’ailleurs le lauréat 2014 du concours Tahiti Infos ATN Challenger récompensant le sportif de l’année, en fonction de ses performances mais aussi de sa personnalité de battant. 5e à l’issue du championnat du monde 2014, Michel mérite amplement ce trophée.
Michel fait partie de l’élite du World Tour depuis 2009. 21e en 2009, 11e en 2010, 6e en 2011, 15e en 2012, 12e en 2013 puis finalement 5e en 2014, ses performances ont déjà marqué l’histoire du surf et du sport polynésien en général. Il est actuellement 26e au classement.
Pour obtenir de tels résultats, la vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Pour un surfeur fougueux comme Michel, ce serait plutôt un flot tumultueux semé d’embuches, avec en premier lieu la gestion de l’éloignement avec son fils Kaoriki, sa compagne Vaimiti, ses amis et sa famille.
Michel fait partie de l’élite du World Tour depuis 2009. 21e en 2009, 11e en 2010, 6e en 2011, 15e en 2012, 12e en 2013 puis finalement 5e en 2014, ses performances ont déjà marqué l’histoire du surf et du sport polynésien en général. Il est actuellement 26e au classement.
Pour obtenir de tels résultats, la vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Pour un surfeur fougueux comme Michel, ce serait plutôt un flot tumultueux semé d’embuches, avec en premier lieu la gestion de l’éloignement avec son fils Kaoriki, sa compagne Vaimiti, ses amis et sa famille.
Michel était déjà tombé pendant la Billabong Pro 2014, mais sans se faire mal
Il y a eu également les difficultés liées à la Billabong Pro Tahiti, une compétition où il surfe à domicile et où il n’arrive pas a atteindre les quarts de finale depuis au moins trois ans. Lors de la dernière édition, son jeune frère Kevin s’était blessé très gravement pendant les trials de l’épreuve.
Il débute le championnat 2015 avec deux 25e places, le plus mauvais résultat possible en compétition puisqu’il correspond à une élimination au round 2, le round de repêchages. Il enchaîne ensuite avec une belle 5e lors du Margaret Pro, la 3e compétition australienne du début de championnat.
Il retourne ensuite se ressourcer dans son île mais là c’est le ‘crash’. 9 mois après son frère, qui fait à ce moment là son ‘come back’ à Teahupo’o avec succès, c’est à son tour de connaître les affres du ‘wipe out’ à Teahupo’o, la vague la plus belle mais aussi la plus terrifiante de la planète.
Il débute le championnat 2015 avec deux 25e places, le plus mauvais résultat possible en compétition puisqu’il correspond à une élimination au round 2, le round de repêchages. Il enchaîne ensuite avec une belle 5e lors du Margaret Pro, la 3e compétition australienne du début de championnat.
Il retourne ensuite se ressourcer dans son île mais là c’est le ‘crash’. 9 mois après son frère, qui fait à ce moment là son ‘come back’ à Teahupo’o avec succès, c’est à son tour de connaître les affres du ‘wipe out’ à Teahupo’o, la vague la plus belle mais aussi la plus terrifiante de la planète.
Michel Bourez en interview WSL :
Comment t’es tu fait mal à teahupo’o ?
« Il n’y avait que quelques locaux, j’ai décidé d’y aller avec mon jeune frère Kevin. J’ai d’abord pris quelques vagues de taille moyenne. Une fois en confiance, je me suis dit ‘la prochaine grosse qui se présente, je la prend.’ Quand cette vague est finalement arrivée je suis parti dessus à la rame. »
« J’avais choisi une petite planche, ce qui présente des avantages mais aussi des inconvénients. Cette vague était spécialement creuse et j’ai fait quelques petites erreurs pendant le ‘take off’. Ma planche était plutôt courte, la pointe s’est enfoncée dans l’eau, à partir de là, les choses se sont gâtées. »
« La vague m’a emporté et m’a balancé direct sur le récif, j’ai atterri sur la main et l’arrière de ma tête a tapé le récif. Je me suis cassé la main ainsi qu’une vertèbre. J’ai toujours mal. »
Comment t’es tu fait mal à teahupo’o ?
« Il n’y avait que quelques locaux, j’ai décidé d’y aller avec mon jeune frère Kevin. J’ai d’abord pris quelques vagues de taille moyenne. Une fois en confiance, je me suis dit ‘la prochaine grosse qui se présente, je la prend.’ Quand cette vague est finalement arrivée je suis parti dessus à la rame. »
« J’avais choisi une petite planche, ce qui présente des avantages mais aussi des inconvénients. Cette vague était spécialement creuse et j’ai fait quelques petites erreurs pendant le ‘take off’. Ma planche était plutôt courte, la pointe s’est enfoncée dans l’eau, à partir de là, les choses se sont gâtées. »
« La vague m’a emporté et m’a balancé direct sur le récif, j’ai atterri sur la main et l’arrière de ma tête a tapé le récif. Je me suis cassé la main ainsi qu’une vertèbre. J’ai toujours mal. »
Comment gère-tu la convalescence ?
« Je suis épuisé. J’ai fait de l’entraînement physique pendant 4 semaines, je voudrais passer à autre chose. (…) Je ne peux pas surfer à cause de mon dos. Je ne peux pas ramer non plus. Je marche un peu mais je ne peux pas courir. J’ai essayé de courir en début de mois mais mon dos me faisait toujours mal. Je me suis alors dit qu’il fallait que je reste tranquille à attendre d’aller mieux. »
« Je m’occupe comme je peux en m’occupant de mes affaires ici à Tahiti. Je suis papa, c’est probablement la première fois depuis que je surfe que je peux lui apprendre des choses sans penser au surf, en me consacrant à autre chose que le surf. »
Comment envisages tu la fin de saison ?
« Ce qui m’a un peu pris la tête c’est plutôt de ne pas réussir mon ‘take off’ dans cette vague. J’aurais préféré me casser la main en ne sortant pas du tube parce que j’étais trop profond ! Finalement, je ne pense pas trop à la compétition, je pense d’abord à guérir pour ensuite me préparer pour J-Bay. J’ai hâte de me sentir prêt. »
« Le plus difficile va être d’être prêt à 100%. Il fait très froid en Afrique du Sud, il faut surfer en combinaison, il faut donc être en forme physiquement. Je dois travailler mon cardio dans les prochaines semaines. J’ai vraiment hâte d’arriver au stade où je ne devrais plus penser ni à ma main, ni à mon dos. » SB & ASP
« Je suis épuisé. J’ai fait de l’entraînement physique pendant 4 semaines, je voudrais passer à autre chose. (…) Je ne peux pas surfer à cause de mon dos. Je ne peux pas ramer non plus. Je marche un peu mais je ne peux pas courir. J’ai essayé de courir en début de mois mais mon dos me faisait toujours mal. Je me suis alors dit qu’il fallait que je reste tranquille à attendre d’aller mieux. »
« Je m’occupe comme je peux en m’occupant de mes affaires ici à Tahiti. Je suis papa, c’est probablement la première fois depuis que je surfe que je peux lui apprendre des choses sans penser au surf, en me consacrant à autre chose que le surf. »
Comment envisages tu la fin de saison ?
« Ce qui m’a un peu pris la tête c’est plutôt de ne pas réussir mon ‘take off’ dans cette vague. J’aurais préféré me casser la main en ne sortant pas du tube parce que j’étais trop profond ! Finalement, je ne pense pas trop à la compétition, je pense d’abord à guérir pour ensuite me préparer pour J-Bay. J’ai hâte de me sentir prêt. »
« Le plus difficile va être d’être prêt à 100%. Il fait très froid en Afrique du Sud, il faut surfer en combinaison, il faut donc être en forme physiquement. Je dois travailler mon cardio dans les prochaines semaines. J’ai vraiment hâte d’arriver au stade où je ne devrais plus penser ni à ma main, ni à mon dos. » SB & ASP