ORTHEZ, 22 mars 2011 (AFP) - Boucler en quatre mois sur une jambe et à l'aide de béquilles un tour de France afin de lever des fonds pour la lutte contre le cancer: c'est le pari fou de Guy Amalfitano, un Béarnais de 47 ans, amputé après un cancer et qui a entamé lundi son périple.
Le coupe-vent orange et le collant de running noir laissent deviner la silhouette affûtée du coureur de fond: en ce lundi matin, soutenu par ses béquilles à suspension qui amortissent les chocs de la course, Guy Amalfitano file sur la départementale entre Salies-de-Béarn, d'où il s'est élancé à 08H30, et Orthez, où il va s'octroyer une première longue pause en fin de matinée.
Des proches le suivent avec leurs véhicules. La plus jeune de ses deux filles, Lisa, 16 ans, a tenu à accompagner ses premières foulées et court à ses côtés. Des automobilistes le klaxonnent amicalement. En 3h12 (2h32 de course effective), les 18 km séparant Salies d'Orthez sont engloutis.
A Orthez, sur l'aire de stationnement d'un supermarché partenaire du périple, Guy Amalfitano se repose, assis en équilibre sur les poignées de ses béquilles. En grignotant une pâte de fruit, il analyse son départ, jugé "trop rapide".
"A l'avenir, il faudra mieux gérer l'effort", sourit le "fondeur" au visage émacié, cheveux roux réunis en catogan et barbiche soigneusement taillée.
Pour boucler en quatre mois les 4.000 km de ce tour de France, il va parcourir chaque jour 30 km. 39 départements, 129 étapes, le tout sans jour de repos. En évitant les reliefs, il va progresser vers le Sud-Est, remonter vers l'Est puis vers le Nord avant de longer la façade atlantique pour rallier en juillet le Béarn.
L'objectif de la course, organisée en partenariat avec la Ligue contre le cancer: récolter des dons reversés ensuite à la recherche. Des points de collecte seront installés dans plusieurs villes disséminées sur le parcours.
Pour Guy Amalfitano, la cause a des résonances toutes personnelles: à 18 ans, cet adolescent féru d'athlétisme est amputé de sa jambe droite à la suite d'un ostéosarcome, un cancer des os très agressif. "Je ne me considère pas comme handicapé mais comme quelqu'un qui a une particularité", insiste-t-il.
Après l'opération, il se remet au sport, découvre le ski alpin et intègre l'équipe de France handisport avec laquelle il rafle plusieurs titres de champions de France et participe en 1992 aux JO d'Albertville. Sportif accompli, il skie l'hiver et pratique la randonnée et la varappe l'été.
Puis, avec le temps, le désir de "sensibiliser les Français" à une grande cause s'impose, de même que l'idée de rééditer l'exploit de Terry Fox, un Canadien également amputé d'une jambe à la suite d'un ostéosarcome et qui avait entrepris au début des années 80 une traversée du Canada avec le même but que le Béarnais.
M. Amalfitano planche alors sur son parcours, déniche des parraineurs --onze ont répondu présents-- et s'astreint dès mars 2010 à un entraînement méticuleux, à raison de deux heures de course par jour et par tous les temps.
Employé à la mairie d'Orthez, il a pris quatre mois sans solde pour mener à bien son projet, la perte salariale étant en partie comblée par un centre de rééducation fonctionnelle de Salies.
Quant à ses quatre mois sur la route, ils promettent d'être spartiates puisqu'il dormira dans un camping-car conduit par des amis et des membres du Lion's Club. Et pour rester en contact avec ses proches, il alimentera régulièrement son blog (guyamalfitano.over-blog.com).
Le coupe-vent orange et le collant de running noir laissent deviner la silhouette affûtée du coureur de fond: en ce lundi matin, soutenu par ses béquilles à suspension qui amortissent les chocs de la course, Guy Amalfitano file sur la départementale entre Salies-de-Béarn, d'où il s'est élancé à 08H30, et Orthez, où il va s'octroyer une première longue pause en fin de matinée.
Des proches le suivent avec leurs véhicules. La plus jeune de ses deux filles, Lisa, 16 ans, a tenu à accompagner ses premières foulées et court à ses côtés. Des automobilistes le klaxonnent amicalement. En 3h12 (2h32 de course effective), les 18 km séparant Salies d'Orthez sont engloutis.
A Orthez, sur l'aire de stationnement d'un supermarché partenaire du périple, Guy Amalfitano se repose, assis en équilibre sur les poignées de ses béquilles. En grignotant une pâte de fruit, il analyse son départ, jugé "trop rapide".
"A l'avenir, il faudra mieux gérer l'effort", sourit le "fondeur" au visage émacié, cheveux roux réunis en catogan et barbiche soigneusement taillée.
Pour boucler en quatre mois les 4.000 km de ce tour de France, il va parcourir chaque jour 30 km. 39 départements, 129 étapes, le tout sans jour de repos. En évitant les reliefs, il va progresser vers le Sud-Est, remonter vers l'Est puis vers le Nord avant de longer la façade atlantique pour rallier en juillet le Béarn.
L'objectif de la course, organisée en partenariat avec la Ligue contre le cancer: récolter des dons reversés ensuite à la recherche. Des points de collecte seront installés dans plusieurs villes disséminées sur le parcours.
Pour Guy Amalfitano, la cause a des résonances toutes personnelles: à 18 ans, cet adolescent féru d'athlétisme est amputé de sa jambe droite à la suite d'un ostéosarcome, un cancer des os très agressif. "Je ne me considère pas comme handicapé mais comme quelqu'un qui a une particularité", insiste-t-il.
Après l'opération, il se remet au sport, découvre le ski alpin et intègre l'équipe de France handisport avec laquelle il rafle plusieurs titres de champions de France et participe en 1992 aux JO d'Albertville. Sportif accompli, il skie l'hiver et pratique la randonnée et la varappe l'été.
Puis, avec le temps, le désir de "sensibiliser les Français" à une grande cause s'impose, de même que l'idée de rééditer l'exploit de Terry Fox, un Canadien également amputé d'une jambe à la suite d'un ostéosarcome et qui avait entrepris au début des années 80 une traversée du Canada avec le même but que le Béarnais.
M. Amalfitano planche alors sur son parcours, déniche des parraineurs --onze ont répondu présents-- et s'astreint dès mars 2010 à un entraînement méticuleux, à raison de deux heures de course par jour et par tous les temps.
Employé à la mairie d'Orthez, il a pris quatre mois sans solde pour mener à bien son projet, la perte salariale étant en partie comblée par un centre de rééducation fonctionnelle de Salies.
Quant à ses quatre mois sur la route, ils promettent d'être spartiates puisqu'il dormira dans un camping-car conduit par des amis et des membres du Lion's Club. Et pour rester en contact avec ses proches, il alimentera régulièrement son blog (guyamalfitano.over-blog.com).