PARIS, 10 jan 2013 (AFP) - "Avec un budget serré, 800 euros volés ça fait mal": comme 650.000 Français en 2011, Léa Bélorgey, 25 ans, a été récemment victime de débits bancaires frauduleux sur internet, dont les multiples origines géographiques témoignent, selon elle, d'un dispositif sophistiqué peu anticipé par sa banque.
Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), quelque 2,5% des ménages ont été victimes en 2011 de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur internet, à partir de leurs comptes ou numéros de cartes, une augmentation "très significative" par rapport à 2010 (2% des ménages soit 500.000 personnes).
"Les retraits ont eu lieu le 31 décembre 2012, mais je ne m'en suis rendu compte que le 2 janvier lorsque j'ai regardé mon compte sur internet. J'ai alors constaté qu'il me manquait 800 euros", raconte la jeune employée d'un service de communication dans une grande entreprise.
Mais, explique-t-elle, comme "pour brouiller les pistes", les premiers prélèvements frauduleux ont été rapidement remboursés. Ainsi un montant de 287 euros utilisés pour payer une réservation d'avion ou d'hôtel à Paris effectué sur un site de voyages et un prélèvement de 224 euros pour une réservation sur un site hôtelier ont été recrédités le jour même.
"Le plus gros prélèvement, 421 euros, a été fait sur un autre site commercial que je ne connais pas. Sur mon relevé de compte, il y avait la mention Stockholm. Mais cette fois il n'a pas été remboursé".
D'autres débits, qui ne seront pas non plus remboursés, vont suivre : des achats sur un site de vêtements pour 120 euros et le paiement pour deux recharges internet chez un opérateur de téléphonie mobile d'un montant de 75 euros chacun, avec pour origine cette fois deux villes françaises.
"Derniers prélèvements, une réservation dans un hôtel à Milan et un prélèvement pour un achat fait à Barcelone", ajoute Mme Bélorgey dont le compte a également été débité des commissions pour les paiements en devises étrangères.
faux courriels
Une semaine avant la fraude, la jeune femme avait pourtant fait part de ses doutes à sa conseillère bancaire après avoir reçu deux courriers électroniques semblant émaner de sa banque et qui lui fournissaient un code pour valider des achats en cours, comme les banques ont l'habitude d'en envoyer pour sécuriser les paiements sur internet.
"La banque m'a répondu que si je n'étais pas à l'origine de l'achat, je ne devais pas répondre car il s'agissait probablement de courriels de fraudeurs, mais elle n'a pas plus réagi que ça", déplore-t-elle. Autre sujet d'inquiétude, juste après avoir fait opposition à sa carte bancaire, la jeune femme n'a pas eu accès temporairement à ses courriers électroniques où elle reçoit ses relevés bancaires.
Sa banque, qui ne prévoit de la rembourser que dans un mois en faisant jouer les assurances, a pour l'heure demandé à vérifier la puce de sa carte bancaire pour s'assurer qu'elle n'avait pas fait elle-même les achats.
En attendant de recevoir sa nouvelle carte bancaire, la jeune femme retire de l'argent au guichet. "Dans l'agence où je me suis rendue ce matin, ils m'ont dit qu'ils avaient deux cas de ce genre par semaine", ajoute-t-elle.
Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), quelque 2,5% des ménages ont été victimes en 2011 de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur internet, à partir de leurs comptes ou numéros de cartes, une augmentation "très significative" par rapport à 2010 (2% des ménages soit 500.000 personnes).
"Les retraits ont eu lieu le 31 décembre 2012, mais je ne m'en suis rendu compte que le 2 janvier lorsque j'ai regardé mon compte sur internet. J'ai alors constaté qu'il me manquait 800 euros", raconte la jeune employée d'un service de communication dans une grande entreprise.
Mais, explique-t-elle, comme "pour brouiller les pistes", les premiers prélèvements frauduleux ont été rapidement remboursés. Ainsi un montant de 287 euros utilisés pour payer une réservation d'avion ou d'hôtel à Paris effectué sur un site de voyages et un prélèvement de 224 euros pour une réservation sur un site hôtelier ont été recrédités le jour même.
"Le plus gros prélèvement, 421 euros, a été fait sur un autre site commercial que je ne connais pas. Sur mon relevé de compte, il y avait la mention Stockholm. Mais cette fois il n'a pas été remboursé".
D'autres débits, qui ne seront pas non plus remboursés, vont suivre : des achats sur un site de vêtements pour 120 euros et le paiement pour deux recharges internet chez un opérateur de téléphonie mobile d'un montant de 75 euros chacun, avec pour origine cette fois deux villes françaises.
"Derniers prélèvements, une réservation dans un hôtel à Milan et un prélèvement pour un achat fait à Barcelone", ajoute Mme Bélorgey dont le compte a également été débité des commissions pour les paiements en devises étrangères.
faux courriels
Une semaine avant la fraude, la jeune femme avait pourtant fait part de ses doutes à sa conseillère bancaire après avoir reçu deux courriers électroniques semblant émaner de sa banque et qui lui fournissaient un code pour valider des achats en cours, comme les banques ont l'habitude d'en envoyer pour sécuriser les paiements sur internet.
"La banque m'a répondu que si je n'étais pas à l'origine de l'achat, je ne devais pas répondre car il s'agissait probablement de courriels de fraudeurs, mais elle n'a pas plus réagi que ça", déplore-t-elle. Autre sujet d'inquiétude, juste après avoir fait opposition à sa carte bancaire, la jeune femme n'a pas eu accès temporairement à ses courriers électroniques où elle reçoit ses relevés bancaires.
Sa banque, qui ne prévoit de la rembourser que dans un mois en faisant jouer les assurances, a pour l'heure demandé à vérifier la puce de sa carte bancaire pour s'assurer qu'elle n'avait pas fait elle-même les achats.
En attendant de recevoir sa nouvelle carte bancaire, la jeune femme retire de l'argent au guichet. "Dans l'agence où je me suis rendue ce matin, ils m'ont dit qu'ils avaient deux cas de ce genre par semaine", ajoute-t-elle.