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Startup Cup : 500 000 francs pour vos idées de génie


Les cinq partenaires qui ont créé la Startup Cup Polynésie sont : Avis, la CCISM, EDT, l'OPT et la banque Socredo. Le concours devrait être répété tous les ans.
Les cinq partenaires qui ont créé la Startup Cup Polynésie sont : Avis, la CCISM, EDT, l'OPT et la banque Socredo. Le concours devrait être répété tous les ans.
PAPEETE, le 1er mars 2018 - Un concours va être lancé pour réveiller les entrepreneurs en puissance, nommé Startup Cup Polynésie. Ouvert à tous, il s'agira de développer une idée de startup en équipe puis de la défendre avec une présentation courte. La meilleure idée recevra 500 000 Fcfp et gagnera une place dans l'incubateur PRISM pour en faire une réalité !

Ce mercredi 28 février, la CCISM et quatre grosses entreprises locales ont signé un partenariat pour créer la "Startup Cup Polynésie". Elle se déroulera de mai à juillet à travers toute la Polynésie, avec deux prix conséquents à la clé : un premier prix de 500 000 Fcfp, et un prix du public de 150 000 Fcfp.

Pour participer, pas besoin d'avoir déjà une entreprise en place ou même un business plan bien ficelé, au contraire. Le principe est de créer une équipe le jour de la compétition, puis de réfléchir ensemble à une idée pendant un atelier d'une demi-journée. La production finale tiendra sur un simple post-it... Mais il faudra arriver à défendre cette idée contre toutes les autres présentées par le public, avec un "pitch" percutant. Le temps d'une matinée, vous pourrez ressentir l'excitation d'un entrepreneur de la Silicon Valley, avec vous-aussi la possibilité de lancer une future révolution mondiale ! Car en plus des récompenses monétaires, la meilleure idée deviendra un vrai projet, développé pendant un an dans l'incubateur PRISM, dans les locaux climatisés et fibrés de la CCISM.

Le but pour les organisateurs est "d'aller chercher toutes ces pépites cachées à travers la Polynésie en allant dans les communes, jusqu'aux Marquises. Nous voulons les faire émerger et leur donner les moyens de réaliser leurs projets" explique Stephan Chin Loy, président de la CCISM. Julien de Sousa, responsable de l'incubateur de startup PRISM, précise également que cette compétition est inspirée des "SocialCup" organisées par MakeSense en métropole. Cette association créée par Christian Vanizette est un des principaux partenaires de PRISM. Le concours, en particulier la finale publique et médiatisée, sera aussi un moyen efficace pour donner à plus de gens l'envie de devenir entrepreneur, tout en alimentant l'incubateur de la CCISM avec de bons projets .

Des sélections dans 8 villes à travers les archipels

La Startup Cup se déroulera en trois étapes :
Mars-avril : inscriptions sur la page Facebook "StartupCup Polynésie", ou par mail à "[email protected]".
Mai-juin : organisation de 8 ateliers d'émergence d'idées à travers la Polynésie (en pratique, quatre ateliers dans des communes de Tahiti, puis à Raiatea, Bora Bora et aux Marquises). En 4h et avec l'aide d'un coach de PRISM, les participants construiront leurs équipes, discuteront d'un problème qu'ils ont identifié dans nos îles, puis créeront leur idée de solution innovante. Chaque atelier d'une demi-journée fera émerger le meilleur projet, sélectionné par un jury local.
Juillet : grande finale à Papeete. Les 8 équipes sélectionnées à l'issue des ateliers se verront offrir un voyage tous frais payés à Papeete pour participer à une grande finale publique.

A l'issue de cette finale, deux prix seront attribués aux meilleurs projets (les deux prix peuvent aussi aller au même projet) :
- Le "prix du jury" de 500 000 francs, attribué par les 5 co-fondateurs de la Startup Cup. Ce prix sera aussi incubé au PRISM pendant un an ;
- Le "prix du public" de 150 000 francs, attribué par les votes du public lors de la finale.

L'organisation espère au minimum 300 participants pour cette première édition. Si le succès est au rendez-vous pour cette Startup Cup, elle devrait être renouvelée tous les ans.


Vincent Fabre, chargé de pouvoir à la Socredo

"Les idées sont nombreuses, mais il faut les accompagner pour qu'elles puissent se structurer"

Si vous participez à la Startup Cup, c'est que la Socredo est aussi une banque d'investissement qui cherche des projets innovants à financer ?
"Nous avons une filiale, OCI, qui est une holding de participation, qui a effectivement une activité de capital-investissement. Et un des volets du capital-investissement, c'est le capital-innovation, donc investir dans des entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, pour les aider à grandir. Mais au-delà, c'est surtout écrit dans l'objet social de la banque Socredo que notre but est de promouvoir l'entreprenariat et toutes les initiatives qui contribuent à créer des entreprises, de la valeur ajoutée, et in-fine, des emplois."

Vous croyez à l'émergence en Polynésie de cet écosystème de startups à la portée internationale ?
"On y crois beaucoup ! Et c'est vrai que dans la continuité de la démarche du PRISM, on a tout intérêt à développer cet écosystème, qui incite les Polynésiens à mettre en valeur leurs idées. Car les idées sont nombreuses, mais il faut les accompagner pour qu'elles puissent se structurer. Aujourd'hui on s’aperçoit que l'on a des créateurs d'entreprises, et ils ont la capacité de se mettre en mouvement. Dans un premier temps on peut avoir une dimension adaptée à la Polynésie, pour ensuite l'étendre à une dimension régionale – d'ailleurs on y crois à cette dimension régionale, comme on le verra dès le 20 mars avec les Pacific Business Days – et enfin, autant que possible, certaines startups prendront une dimension internationale."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 1 Mars 2018 à 14:02 | Lu 2733 fois