Lagos, Nigeria | AFP | dimanche 24/08/2024 - Une semaine pour apprendre à défiler comme un top model, mémoriser des chorégraphies, trouver les robes parfaites et le maquillage adéquat... C'est le marathon qu'on entamé samedi les concurrentes nigérianes au titre de Miss Univers Nigeria dont la finale se jouera le week-end prochain à Lagos.
Mais ces obligations inhérentes à la vie d'une aspirante reine de beauté sont cette année particulièrement scrutées et l'une des candidates se trouve sous le feu des projecteurs.
Chidimma Adetshina, étudiante en droit de 23 ans née à Soweto, près de Johannesburg, de mère sud-africaine d'origine mozambicaine et de père nigérian, a été contrainte d'abandonner sa course au titre de Miss Afrique du Sud début août après avoir subi une campagne xénophobe particulièrement violente dans son pays de naissance.
Après son retrait officiel du concours sud-africain, l'organisateur de Miss Univers Nigeria, dont la grande gagnante représentera le pays le plus peuplé d'Afrique à l'élection de Miss Univers en novembre au Mexique, a offert une place à la jeune femme, détentrice des deux passeports sud-africain et nigérian.
"Je veux que l'Afrique, le continent noir, soit uni, nous ne devons pas nous battre, il y a assez de racisme dans le monde", confie à l'AFP Guy Murray-Bruce, 60 ans, qui a lancé les premiers concours de beauté au Nigeria dans les années 1980 et a à coeur "d'encourager la jeunesse".
Au départ peu appréciées au Nigeria du fait du traditionalisme d'une grande partie de la société, ces compétitions ont gagné en popularité après le sacre en 2001 de la Nigériane Agbani Darego au titre de Miss Monde.
Lorsqu'elle a été qualifiée pour la finale de l'élection de Miss Afrique du Sud en juillet, Chidimma Adetshina, elle, a reçu de plein fouet une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux, ses détracteurs remettant en cause sa nationalité sud-africaine du fait de ses origines nigérianes paternelles et donc sa légitimité à concourir à la compétition nationale de beauté.
Plusieurs pétitions ont été mises en ligne afin de l'en exclure et le ministère de l'Intérieur sud-africain a lui-même accusé sa mère de fraude et de vol d'identité.
"C'était très dur, parfois je n'arrivais plus à sortir de chez moi", explique la jeune femme depuis l'hôtel de Lagos, la capitale économique nigériane, où elle a retrouvé ses nouvelles compétitrices pour la première fois.
- Seconde chance -
Pour les 24 autres Miss en lice, accueillir Chidimma Adetshina tombe sous le sens.
"Les Sud-Africains doivent comprendre que nous sommes tous humains, j'espère que Chidimma va pouvoir vivre son rêve ici au Nigeria et atteindre son but", explique Chioma Ogbonna, nigériano-canadienne de 27 ans, qui représente l'Etat de Plateau (centre) et qui espère profiter du concours pour promouvoir l'ONG qu'elle a fondée pour combattre la malnutrition en Afrique.
Impensable pour elle d'être "discriminée" au Canada pour sa double nationalité, insiste celle qui prône la "multiculturalité".
"Je veux bâtir des ponts avec mes soeurs, de la sororité, peu importe la race, la tribu, la langue ou la couleur de peau, nous sommes tous humains", abonde Esther Gabriel, Miss Ekiti (sud-ouest), 30 ans, qui milite pour l'éducation des filles et travaille comme responsable du développement d'entreprises.
Quant à Ufa Dania, 25 ans et représentante de l'Etat de Kwara (ouest), elle aussi a connu le harcèlement en ligne du fait d'être "la toute première femme avec des formes et à porter des grandes tailles à participer à cette compétition".
Refusant de "prêter attention" aux critiques, elle considère le concours de beauté comme un moyen "d'empouvoirement" pour les femmes qui leur permet de "montrer au monde leurs talents, leur beauté, leur intellect, leurs métiers".
"Les concours de beauté sont censés être des endroits remplis d'amour", estime Lucille Oputa, Miss Abuja, 25 ans, heureuse de constater que "le Nigeria n'est pas xénophobe comme l'Afrique du Sud".
Il reste six jours à Chidimma Adetshina pour apprendre les coutumes de l'Etat de Taraba (nord-est) qu'elle représentera lors de la finale du concours, à Lagos, une revanche pour celle qui se revendique "fière d'être sud-africaine et fière d'être nigériane".
Mais ces obligations inhérentes à la vie d'une aspirante reine de beauté sont cette année particulièrement scrutées et l'une des candidates se trouve sous le feu des projecteurs.
Chidimma Adetshina, étudiante en droit de 23 ans née à Soweto, près de Johannesburg, de mère sud-africaine d'origine mozambicaine et de père nigérian, a été contrainte d'abandonner sa course au titre de Miss Afrique du Sud début août après avoir subi une campagne xénophobe particulièrement violente dans son pays de naissance.
Après son retrait officiel du concours sud-africain, l'organisateur de Miss Univers Nigeria, dont la grande gagnante représentera le pays le plus peuplé d'Afrique à l'élection de Miss Univers en novembre au Mexique, a offert une place à la jeune femme, détentrice des deux passeports sud-africain et nigérian.
"Je veux que l'Afrique, le continent noir, soit uni, nous ne devons pas nous battre, il y a assez de racisme dans le monde", confie à l'AFP Guy Murray-Bruce, 60 ans, qui a lancé les premiers concours de beauté au Nigeria dans les années 1980 et a à coeur "d'encourager la jeunesse".
Au départ peu appréciées au Nigeria du fait du traditionalisme d'une grande partie de la société, ces compétitions ont gagné en popularité après le sacre en 2001 de la Nigériane Agbani Darego au titre de Miss Monde.
Lorsqu'elle a été qualifiée pour la finale de l'élection de Miss Afrique du Sud en juillet, Chidimma Adetshina, elle, a reçu de plein fouet une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux, ses détracteurs remettant en cause sa nationalité sud-africaine du fait de ses origines nigérianes paternelles et donc sa légitimité à concourir à la compétition nationale de beauté.
Plusieurs pétitions ont été mises en ligne afin de l'en exclure et le ministère de l'Intérieur sud-africain a lui-même accusé sa mère de fraude et de vol d'identité.
"C'était très dur, parfois je n'arrivais plus à sortir de chez moi", explique la jeune femme depuis l'hôtel de Lagos, la capitale économique nigériane, où elle a retrouvé ses nouvelles compétitrices pour la première fois.
- Seconde chance -
Pour les 24 autres Miss en lice, accueillir Chidimma Adetshina tombe sous le sens.
"Les Sud-Africains doivent comprendre que nous sommes tous humains, j'espère que Chidimma va pouvoir vivre son rêve ici au Nigeria et atteindre son but", explique Chioma Ogbonna, nigériano-canadienne de 27 ans, qui représente l'Etat de Plateau (centre) et qui espère profiter du concours pour promouvoir l'ONG qu'elle a fondée pour combattre la malnutrition en Afrique.
Impensable pour elle d'être "discriminée" au Canada pour sa double nationalité, insiste celle qui prône la "multiculturalité".
"Je veux bâtir des ponts avec mes soeurs, de la sororité, peu importe la race, la tribu, la langue ou la couleur de peau, nous sommes tous humains", abonde Esther Gabriel, Miss Ekiti (sud-ouest), 30 ans, qui milite pour l'éducation des filles et travaille comme responsable du développement d'entreprises.
Quant à Ufa Dania, 25 ans et représentante de l'Etat de Kwara (ouest), elle aussi a connu le harcèlement en ligne du fait d'être "la toute première femme avec des formes et à porter des grandes tailles à participer à cette compétition".
Refusant de "prêter attention" aux critiques, elle considère le concours de beauté comme un moyen "d'empouvoirement" pour les femmes qui leur permet de "montrer au monde leurs talents, leur beauté, leur intellect, leurs métiers".
"Les concours de beauté sont censés être des endroits remplis d'amour", estime Lucille Oputa, Miss Abuja, 25 ans, heureuse de constater que "le Nigeria n'est pas xénophobe comme l'Afrique du Sud".
Il reste six jours à Chidimma Adetshina pour apprendre les coutumes de l'Etat de Taraba (nord-est) qu'elle représentera lors de la finale du concours, à Lagos, une revanche pour celle qui se revendique "fière d'être sud-africaine et fière d'être nigériane".