Tahiti, le 8 octobre 2024 - Originaire des îles Samoa, le Siva Afi, ou danse du couteau de feu, débarque les 28 et 30 novembre prochains à l'hôtel Intercontinental pour sa première compétition internationale en terre mā'ohi. L'occasion pour les danseurs du feu locaux de faire valoir leur technicité et de s'épanouir dans une discipline où ils sont, d'ores et déjà, très attendus à l'étranger.
C'est une pratique semblable à la danse du feu, mais le Siva Afi est bel et bien une discipline originaire des îles Samoa. Elle se pratique avec une lame en forme de crochet à sa pointe – l'outil diffère du traditionnel bâton utilisé par les Tahitiens. La danse possède aussi sa propre rythmique. Pour autant, la technicité reste la même. Un point fort pour les danseurs locaux que l'organisation compte bien mettre en valeur : “Des champions du Siva Afi nous ont déjà fait part de leur souhait de se mesurer aux Tahitiens car ils connaissent le niveau de nos danseurs du feu”, explique Tumata Vairaaroa, à l'origine du projet. “Des compétitions ont déjà lieu en Nouvelle Zélande, aux États-Unis, ou encore à Hawaii, et les organisateurs réclament à chaque fois une délégation tahitienne. Nous sommes déjà attendus et craints dans le milieu, mais localement il n'y a rien pour le moment. C'est pour cette raison que nous mettons en place cette compétition. L'objectif est de couronner nos champions afin qu'ils puissent par la suite représenter la Polynésie française à l'international, lors de ces compétitions.”
Et l'organisation ne cache pas ses ambitions : “Au travers de cet événement, nous voulons protéger notre patrimoine, montrer que, concernant la danse du feu, c'est ici que ça se passe. Il est hors de question de voir les étrangers venir et tout rafler. Non. Nous voulons montrer ce dont nous sommes capables”, déclare sans fausse modestie Léon Teai, figure de proue de la danse du feu en Polynésie française. Et c'est là tout l'enjeu de l'événement : faire connaître nos athlètes et cette discipline, trop souvent réduite à amuser les touristes de passage. “Il y a un réel manque de communication autour de cette pratique”, assure Tumata Vairaaroa. “Aujourd'hui, il nous faut un développement structuré, un coup de boost. Et si les danseurs travaillent déjà énormément pour la compétition à venir, je vous assure que nous aussi, au niveau de l'organisation, on se surpasse.”
Un temps d'adaptation nécessaire
Toutefois, si le moral est au beau fixe, l'organisation sait que tout reste à faire. Et pour cause : celle-ci met un point d'honneur à respecter les valeurs culturelles du Siva Afi, qu’il s’agisse des instruments de musique, des tenues ou des outils traditionnels, tout sera obligatoire. Du côté de l'orchestre, le challenge est de taille : “Je viens des Raromata'i et je joue des percussions depuis toujours, mais là il a fallu s'adapter”, témoigne Nuirai Patu, chef d'orchestre. “C'est une autre technicité, une autre frappe, un autre rythme, mais nous voulons vraiment reproduire quelque chose de propre pour cette compétition.” Et, à ce titre, les 18 musiciens recrutés pour l'occasion ont tous dû modifier, ou adapter, leurs instruments.
Pour ce qui est de la danse, l'organisation se donne du temps pour s'inscrire complètement dans la discipline : “Pour le moment, dans certaines catégories, notamment concernant les plus jeunes, nous autoriseront l'usage du bâton traditionnel tahitien. Néanmoins, sur le long terme, nous souhaitons que les compétiteurs utilisent uniquement les couteaux.”
1,2 million répartis sur 18 prix
Concernant la compétition, les athlètes ont jusqu'au 31 octobre minuit pour s'inscrire. Au programme, six grandes catégories. La première est uniquement réservée aux locaux afin de couronner les champions de Tahiti. Ces derniers seront sélectionnés d'office pour représenter la Polynésie française lors des différents événements du Siva Afi à travers le monde. Les deuxièmes et troisièmes catégories, internationales quant à elles, seront dédiées aux espoirs de 5 à 10 ans, et aux intermédiaires de 11 à 17 ans. Catégories dans lesquelles l'usage du bâton est autorisé. Chose qui, en revanche, sera interdite dans la catégorie reine des 18 ans et plus. Et enfin, des catégories duo et groupe viendront compléter le tableau des concours. “Nous tenons absolument à ce que chacun puisse venir s'exprimer sans peur. Tout le monde n'est pas capable de venir seul sur scène, certaines personnes préfèrent performer accompagnées. C'est pour eux que nous proposons ces catégories”, explique Teraiareva Teai.
À noter que la compétition a rassemblé pour l'occasion un prize money de 1,2 million de francs pour sa première édition, qui seront répartis en 18 prix distincts dont les détails seront bientôt communiqués.
C'est une pratique semblable à la danse du feu, mais le Siva Afi est bel et bien une discipline originaire des îles Samoa. Elle se pratique avec une lame en forme de crochet à sa pointe – l'outil diffère du traditionnel bâton utilisé par les Tahitiens. La danse possède aussi sa propre rythmique. Pour autant, la technicité reste la même. Un point fort pour les danseurs locaux que l'organisation compte bien mettre en valeur : “Des champions du Siva Afi nous ont déjà fait part de leur souhait de se mesurer aux Tahitiens car ils connaissent le niveau de nos danseurs du feu”, explique Tumata Vairaaroa, à l'origine du projet. “Des compétitions ont déjà lieu en Nouvelle Zélande, aux États-Unis, ou encore à Hawaii, et les organisateurs réclament à chaque fois une délégation tahitienne. Nous sommes déjà attendus et craints dans le milieu, mais localement il n'y a rien pour le moment. C'est pour cette raison que nous mettons en place cette compétition. L'objectif est de couronner nos champions afin qu'ils puissent par la suite représenter la Polynésie française à l'international, lors de ces compétitions.”
Et l'organisation ne cache pas ses ambitions : “Au travers de cet événement, nous voulons protéger notre patrimoine, montrer que, concernant la danse du feu, c'est ici que ça se passe. Il est hors de question de voir les étrangers venir et tout rafler. Non. Nous voulons montrer ce dont nous sommes capables”, déclare sans fausse modestie Léon Teai, figure de proue de la danse du feu en Polynésie française. Et c'est là tout l'enjeu de l'événement : faire connaître nos athlètes et cette discipline, trop souvent réduite à amuser les touristes de passage. “Il y a un réel manque de communication autour de cette pratique”, assure Tumata Vairaaroa. “Aujourd'hui, il nous faut un développement structuré, un coup de boost. Et si les danseurs travaillent déjà énormément pour la compétition à venir, je vous assure que nous aussi, au niveau de l'organisation, on se surpasse.”
Un temps d'adaptation nécessaire
Toutefois, si le moral est au beau fixe, l'organisation sait que tout reste à faire. Et pour cause : celle-ci met un point d'honneur à respecter les valeurs culturelles du Siva Afi, qu’il s’agisse des instruments de musique, des tenues ou des outils traditionnels, tout sera obligatoire. Du côté de l'orchestre, le challenge est de taille : “Je viens des Raromata'i et je joue des percussions depuis toujours, mais là il a fallu s'adapter”, témoigne Nuirai Patu, chef d'orchestre. “C'est une autre technicité, une autre frappe, un autre rythme, mais nous voulons vraiment reproduire quelque chose de propre pour cette compétition.” Et, à ce titre, les 18 musiciens recrutés pour l'occasion ont tous dû modifier, ou adapter, leurs instruments.
Pour ce qui est de la danse, l'organisation se donne du temps pour s'inscrire complètement dans la discipline : “Pour le moment, dans certaines catégories, notamment concernant les plus jeunes, nous autoriseront l'usage du bâton traditionnel tahitien. Néanmoins, sur le long terme, nous souhaitons que les compétiteurs utilisent uniquement les couteaux.”
1,2 million répartis sur 18 prix
Concernant la compétition, les athlètes ont jusqu'au 31 octobre minuit pour s'inscrire. Au programme, six grandes catégories. La première est uniquement réservée aux locaux afin de couronner les champions de Tahiti. Ces derniers seront sélectionnés d'office pour représenter la Polynésie française lors des différents événements du Siva Afi à travers le monde. Les deuxièmes et troisièmes catégories, internationales quant à elles, seront dédiées aux espoirs de 5 à 10 ans, et aux intermédiaires de 11 à 17 ans. Catégories dans lesquelles l'usage du bâton est autorisé. Chose qui, en revanche, sera interdite dans la catégorie reine des 18 ans et plus. Et enfin, des catégories duo et groupe viendront compléter le tableau des concours. “Nous tenons absolument à ce que chacun puisse venir s'exprimer sans peur. Tout le monde n'est pas capable de venir seul sur scène, certaines personnes préfèrent performer accompagnées. C'est pour eux que nous proposons ces catégories”, explique Teraiareva Teai.
À noter que la compétition a rassemblé pour l'occasion un prize money de 1,2 million de francs pour sa première édition, qui seront répartis en 18 prix distincts dont les détails seront bientôt communiqués.