LONDRES, 19 décembre 2010 (AFP) - Un des ministres les plus haut placés du gouvernement britannique a été contraint de monter au créneau dimanche, après le vif émoi suscité dans le pays par le possible retrait de l'effigie de la reine Elizabeth II des timbres nationaux.
Un immense et provocateur "Qu'on lui coupe la tête" barrait dimanche la Une du Mail on Sunday. "Une loi à la va-vite va permettre à un propriétaire étranger d'un Royal Mail privatisé d'effacer la tête de la reine", s'offusque le tabloïde.
Le projet de loi visant la privatisation du groupe postal Royal Mail, actuellement en débat au Parlement, ne comporte en effet aucune obligation au futur propriétaire de conserver l'effigie, a confirmé le gouvernement.
Pour de nombreux Britanniques, il s'agit là d'un crime de lèse-majesté, d'autant plus que, parmi les groupes étrangers intéressés au rachat de Royal Mail, figure l'allemand Deutsche Post, ce qui ne manque pas de réveiller de vieilles rancoeurs.
La tête du monarque, chef d'Etat du Royaume-Uni, figure sur les timbres britanniques depuis leur invention, en 1840. Son retrait choquerait d'autant plus qu'il interviendrait en pleines célébrations du soixantième anniversaire du couronnement d'Elizabeth II, en 2012.
"La disparition de l'effigie serait perçue à juste titre comme un symbole puissant du déclin national", écrit le Mail, qui assure que la famille royale ne décolère pas. Dans un de ces éditoriaux au vitriol dont il a le secret, le tabloïde dénonce une nouvelle fois "l'ingérence" de l'Union européenne: sa volonté de libéraliser les services postaux est à la base de la privatisation de Royal Mail.
Le ministre du Commerce, Vince Cable, a cependant fermement répondu "Non, absolument pas", à la question "Allez-vous être le premier ministre à faire disparaître la tête de la reine?".
M. Cable, une des figures du gouvernement, a reconnu que "rien n'empêchait celui qui gérera Royal Mail à l'avenir de ne plus utiliser l'effigie royale". Mais "je pense que c'est peu probable car c'est une marque très forte et nous allons parler avec le palais (de Buckingham, services de la reine) afin de voir si des modifications sont nécessaires", a-t-il ajouté sur la BBC.
Buckingham Palace a refusé tout commentaire.
lv/cac
Un immense et provocateur "Qu'on lui coupe la tête" barrait dimanche la Une du Mail on Sunday. "Une loi à la va-vite va permettre à un propriétaire étranger d'un Royal Mail privatisé d'effacer la tête de la reine", s'offusque le tabloïde.
Le projet de loi visant la privatisation du groupe postal Royal Mail, actuellement en débat au Parlement, ne comporte en effet aucune obligation au futur propriétaire de conserver l'effigie, a confirmé le gouvernement.
Pour de nombreux Britanniques, il s'agit là d'un crime de lèse-majesté, d'autant plus que, parmi les groupes étrangers intéressés au rachat de Royal Mail, figure l'allemand Deutsche Post, ce qui ne manque pas de réveiller de vieilles rancoeurs.
La tête du monarque, chef d'Etat du Royaume-Uni, figure sur les timbres britanniques depuis leur invention, en 1840. Son retrait choquerait d'autant plus qu'il interviendrait en pleines célébrations du soixantième anniversaire du couronnement d'Elizabeth II, en 2012.
"La disparition de l'effigie serait perçue à juste titre comme un symbole puissant du déclin national", écrit le Mail, qui assure que la famille royale ne décolère pas. Dans un de ces éditoriaux au vitriol dont il a le secret, le tabloïde dénonce une nouvelle fois "l'ingérence" de l'Union européenne: sa volonté de libéraliser les services postaux est à la base de la privatisation de Royal Mail.
Le ministre du Commerce, Vince Cable, a cependant fermement répondu "Non, absolument pas", à la question "Allez-vous être le premier ministre à faire disparaître la tête de la reine?".
M. Cable, une des figures du gouvernement, a reconnu que "rien n'empêchait celui qui gérera Royal Mail à l'avenir de ne plus utiliser l'effigie royale". Mais "je pense que c'est peu probable car c'est une marque très forte et nous allons parler avec le palais (de Buckingham, services de la reine) afin de voir si des modifications sont nécessaires", a-t-il ajouté sur la BBC.
Buckingham Palace a refusé tout commentaire.
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